
Les Messins peuvent féliciter Pascal Johansen. Avec sang-froid, ce dernier a offert trois précieux points au FC Metz. Photo MAXPPP
Auteur de son deuxième succès à l’extérieur de la saison, hier, à Angers, Metz en profite pour reprendre position sur la troisième marche du podium. La suite à Tours, vendredi.
Le voyage a bien commencé. Arrivés à Angers lundi en fin de journée pour y mettre à jour leur calendrier, les Messins en repartiront aujourd’hui avec trois points dans la soute. Un peu plus de trois mois après son seul et unique succès à l’extérieur de la saison – à Châteauroux, le 27 octobre 2009 – l’équipe d’Yvon Pouliquen a trouvé les clés du stade Jean-Bouin et en a profité pour briser plus de trois mois d’invincibilité angevine.
De notre envoyé spécial à Angers
Une série s’est éteinte, une autre commence. Auteur de sa première victoire de l’année devant Nîmes, vendredi dernier à Saint-Saint-Symphorien, Metz vient, en effet, d’enchaîner avec un deuxième succès aux bénéfices multiples.
A défaut d’avoir su profiter de son premier match en retard face à Caen, le 25 janvier, Metz a saisi l’occasion du second pour s’éloigner d’un adversaire angevin qui, à l’heure du coup d’envoi, rodait à quatre longueurs derrière lui. Sur une pelouse imparfaite, cette proximité était palpable dans la teneur des débats. A la frappe puissante de Diers passée juste à côté des buts gardés par Marichez (13 e), Bessat répondait par un tir qui obligeait Olimpa à la détente (28 e). Revenu à un schéma aux contours plus prudents, avec deux milieux récupérateurs et un seul attaquant de pointe, Metz prenait peu à peu les commandes. Sous l’impulsion de Jérémy Pied, notamment, il aurait pu ouvrir le score si Omotoyossi et Bessat, derrière lui, avait eu la jambe plus longue pour reprendre un ballon filant devant le but angevin (41 e).
Victor Mendy au bon moment
Sous les yeux de Sylvain Wiltord et de ses deux autres renforts hivernaux, Adam Tamboura et Youssef Mokhtari, recalés en tribunes en raison de leur non-qualification pour un match initialement programmé le 18 décembre dernier, Metz revenait de la pause sans solution nouvelle à son inefficacité devant la cage adverse. Angers semblait alors bien parti pour porter l’invincibilité de son gardien à domicile à cinq matches de championnat… Jusqu’à ce penalty accordé aux Messins pour une faute sur Victor Mendy dans la surface de réparation. Entré en jeu trois minutes plus tôt, en lieu et place d’Omotoyossi, l’attaquant venait de mâcher le boulot à Pascal Johansen. Contraint de retirer le penalty une seconde fois par l’arbitre, le milieu de terrain trouvait la faille et plaçait son camp sur le chemin de la victoire. Bousculés en fin de match, les Messins préservaient en effet le bénéfice de la partie « au prix d’une grosse solidarité » dixit leur entraîneur.
Nantis de ces trois nouveaux points, Metz a retrouvé le podium. A l’heure de se présenter à Tours, vendredi, pour son deuxième déplacement de la semaine, ce retour pourrait se révéler important pour des têtes messines passées par les méandres du doute tout au long d’un mois de janvier passablement négocié. Alors, heureux ? « Ça montre qu’on est là », a simplement commenté Yvon Pouliquen.
Cédric BROUT.
Johansen, le pied juste
Le milieu de terrain messin a montré qu’il avait les épaules solides. Il a transformé un penalty qui propulse son équipe sur le podium.
LA DÉFENSE
Marichez. Il a poussé un ouf de soulagement en voyant la frappe de Diers frôler son montant (14 e), avant de s’imposer sur le coup franc de Charbonnier (20 e). Le capitaine messin a ensuite empêché le retour angevin au prix d’une belle envolée sur un coup franc vicieux de Charbonnier.
Gueye. Une copie propre. Le Sénégalais a vite pris la mesure de son adversaire direct. Auteur d’un centre intéressant (24 e), qui n’a pas trouvé preneur. Il a semblé lever le pied dans les derniers instants de la partie.
Frechaut. Sa lenteur au démarrage l’a conduit a plusieurs interventions mal maîtrisées, sanctionnées par l’arbitre. Son engagement a néanmoins soulagé la machine messine face dans les quelques assauts angevins. Le Portugais a eu la bonne idée de suivre Modeste, servi par Manceau, pour l’empêcher d’armer sa frappe (31 e).
Vivian. Une sobriété efficace hier soir. Et surtout, un geste qui a permis à son camp de préserver la totalité de son bénéfice : sur sa ligne, le Brésilien a renvoyé le ballon revenu dans les pieds à l’issue du coup franc de Charbonnier (75 e).
Biancalani. A l’exception d’une ou deux passés mal ajustées, il a traversé la première période sereinement, se risquant même à une frappe à la réception d’un centre de Pied. Le gardien angevin a stoppé le ballon (25 e). Rigoureux par la suite.
LE MILIEU
Pied. Revenu sur le côté droit, il a multiplié les débordements et les centres. Son inspiration a égayé la production messine. Mario Mutsch lui a succédé (90 e).
Rocchi. Laissé au repos contre Nîmes, il a éprouvé quelques difficultés à trouver son rythme. Il est peu à peu sorti de sa discrétion après la pause.
Johansen. Soulagé d’une partie de son devoir défensif avec le retour à deux milieux récupérateurs, il a pu se montrer davantage au-delà de la ligne médiane. A l’origine de quelques-uns des bons coups messins, il a surtout inscrit le penalty de la victoire. Avec un sang-froid remarquable, puisque l’arbitre l’a obligé à le retirer une seconde fois avant de valider son but.
Cardy. Des difficultés à l’allumage se sont traduites par plusieurs pertes de balles dérangeantes au milieu du terrain. Il s’est repris par la suite.
Bessat. Il s’est très vite mis dans le match. Et il aurait pu inscrire son quatrième but de la saison si Olimpa n’avait pas eu le bras aussi long sur sa frappe à l’angle de la surface (28 e). Sa deuxième tentative (48 e) a connu le même sort. Son apparition, dynamique, s’est achevée avec son remplacement par Diagne (85 e).
L’ATTAQUE
Omotoyossi. Seul, en charge de l’animation sur le front messin, il a dépensé beaucoup d’énergie. Habile dans la conservation des quelques ballons qu’il a eu à négocier et auteur, notamment, d’un bon service pour Bessat (28 e), il ne s’est par contre jamais retrouvé en situation favorable. Victor Mendy a pris le relais (63 e). Trois minutes après son entrée en jeu, il était poussé dans le dos par Fall et obtenait le penalty de la victoire (67 e). Son arrivée a donné de l’air au camp grenat, même s’il a manqué le coche face à Olimpa (83 e).
C. B.