
L’Angevin Modeste a été réduit au silence par Frechaut et la défense messine, mardi soir, à Angers. Confirmation attendue demain à Tours. Photo MAXPPP
Metz a profité de son déplacement à Angers pour soigner sa défense. La victoire a suivi. A reproduire demain à Tours, pour éteindre le doute parfois ressenti dans ce secteur de jeu.
La chose est presque passée inaperçue. Et pourtant… L’événement représenté par la deuxième victoire des Messins à l’extérieur cette saison en cachait un autre, contenu celui-là dans l’hermétisme de la défense alignée par Yvon Pouliquen. Pour la première fois depuis son déplacement à Vannes, le 7 août 2009, Metz a regagné les vestiaires visiteurs sans avoir encaissé le moindre but.
De notre envoyé spécial à Angers
Eprouvée à domicile, où sept de ses adversaires n’ont jamais trouvé la faille, la solidité de la défense avait jusqu’ici été mise à mal loin de la pelouse de Saint-Symphorien. Le constat explique, en partie seulement mais en partie quand même, le faible rendement des expéditions messines.
Avec un seul succès et dix-sept buts encaissés loin de chez eux sur un total de vingt-cinq, les Messins occupaient la dix-septième place du classement extérieur avant le coup d’envoi, mardi, à Angers. Au coup de sifflet final, ces mêmes Messins avaient gagné quatre places et, cerise sur le gâteau, le droit de reprendre position sur le podium.
« Nous avons eu le réalisme qui nous manquait dernièrement », commente Matheus Vivian. Interlocuteur légitimé par son omniprésence dans le schéma défensif messin – il a disputé vingt et un des vingt-trois matches de championnat – le Brésilien conteste l’idée selon laquelle Metz aurait attendu ce mardi 9 février pour, enfin, assurer ses arrières. « Sur plusieurs matches, nous avons été bons mais, effectivement, on finissait toujours par encaisser un but. Cette fois, ça n’a pas été le cas. Ca fait du bien de quitter le terrain avec la sensation du devoir accompli et de voir que les choses progressent. »
« Toutes les équipes passent par là »
Le déploiement brouillon de la révolte angevine, combinée à l’inefficacité de son attaquant Anthony Modeste, compteur bloqué à treize buts depuis la trêve, n’est pas étrangère à l’avancée observée côté messin en Anjou. Et si Metz a remporté la mise, cela ne l’a pas empêché de serrer les dents sur la fin de la rencontre. Rien d’anormal apparemment : « Une équipe qui est menée à domicile joue le tout pour le tout. Le danger aurait peut-être été moins palpable si nous avions réussi à être plus méchants devant. Et puis, il faut parfois savoir souffrir. Toutes les équipes passent par là. » Ou comment rappeler au passage que la meilleure défense reste l’attaque. « On l’a vu contre Nîmes. C’est un des matches où nous avons peut-être été les moins bons derrière et cela ne nous a pas empêchés de gagner », poursuit Vivian. Sylvain Wiltord, à deux reprises, et Jérémy Pied, étaient effectivement passés par-là reléguant l’égalisation nîmoise au rang d’anecdote.
Demain, le deuxième acte du triptyque extérieur messin permettra probablement de revoir le nouvel attaquant à l’œuvre. Mais l’attention se portera aussi sur le comportement de la défense messine, qui sera pour l’occasion opposée à la quatrième attaque de Ligue 2. Prêt à encaisser le choc ?
Cédric BROUT.
A l’abri de rien
La confirmation de l’indisponibilité de Stéphane Borbiconi, « pour quatre à six semaines », en raison d’une blessure musculaire à la cuisse, fait tache. Dans le tableau de l’embellie messine observée depuis la victoire contre Nîmes, la blessure du Villeruptien a ouvert une faille dans la continuité installée par Yvon Pouliquen dans l’axe de la défense messine. Certes, le milieu de terrain Nuno Frechaut a plutôt bien assumé le rôle de la rustine jusque-là - le milieu de terrain portugais a livré une copie plus qu’honorable à Angers - mais sa seule présence ne met pas l’entraîneur messin à l’abri d’un éventuel pépin.
A l’exception de Frechaut, l’effectif actuel n’offre en effet que très peu de solutions pour meubler la charnière. Depuis le départ de Romain Brégerie, prêté à Châteauroux, il n’en existe d’ailleurs qu’une, incarnée par le jeune Diagne Fallou. Or, milieu de terrain de formation lui aussi, le Sénégalais n’a pas encore obtenu les faveurs de son staff… Lequel devra donc continuer à croiser les doigts pour ne pas avoir à gérer l’éventuelle suspension ou blessure de l’un ou l’autre des deux défenseurs centraux associés depuis la venue de Nîmes. Avis d’Yvon Pouliquen à ce sujet : « Je tends le dos ».
C. B.
FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : décrassage à Angers, puis départ pour Tours dans l’après-midi. Aujourd’hui : entraînement à Tours.
D’un match à l’autre. Dernier match : Angers - Metz (18 e journée de Ligue 2, match en retard) : 0-1. Prochain match : Tours - Metz (24 e journée), vendredi 12 février (20 h). A suivre : Dijon - Metz (25 e journée), vendredi 19 février (20 h 30) ; Metz - Le Havre (26 e journée), lundi 1 er mars (20 h 45).
A l’infirmerie. Stéphane Borbiconi souffre d’une déchirure à la cuisse droite. Son indisponibilité pourrait aller jusqu’à six semaines.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. Pied (4), Bessat (3), Bourgeois, Johansen, Mendy, Wiltord (2), Borbiconi, Cardy, Rocchi, Vivian (1).