Le duo Omotoyossi-Wiltord devrait être reconduit ce soir en Touraine, une semaine après la sortie prometteuse contre Nîmes. Photo Pascal BROCARD.
Le contexte.
De envoyé spécial à Tours
En s’imposant pour la deuxième fois de la saison hors de ses bases, à Angers, l’équipe d’Yvon Pouliquen a, en effet, grappillé trois précieux points qui lui permettent d’aborder le deuxième rendez-vous de son escapade sans la crispation qui, ces derniers temps, entourait chacun de ses voyages. C’est ici qu’apparaît l’importance du penalty transformé il y a trois jours par Pascal Johansen : le but du milieu de terrain a permis à Metz d’aligner sa deuxième victoire de suite et, ce faisant, de remettre les deux pieds sur le podium.
Aujourd’hui, et pour un soir au moins, à Tours, Metz abandonnera le costume du poursuivant. Cela ne lui épargnera sûrement pas la difficulté - on l’a encore vu en Anjou - mais comme le soulignait hier encore l’entraîneur messin, « il est plus facile de jouer quand tu es troisième, devant les autres. » Les autres ? Les Tourangeaux : huitièmes au classement, les hommes de Daniel Sanchez n’ont pas vraiment préparé la venue de leurs homologues messins de la meilleure façon. Le nul ramené de Guingamp n’a sans doute pas lavé les mémoires locales de la défaite subie contre Laval lors de la dernière apparition de Tours devant le public de la Vallée-du-Cher…
L’enjeu.
Néo-troisième depuis mardi, Metz a pris ses distances avec Nîmes, Le Havre et la bande de formations encore accrochées à l’espoir d’obtenir un billet pour l’étage supérieur. Mais l’écart est mince et « la lutte sera serrée ». L’enjeu de cette soirée tourangelle est donc tout trouvé et consistera pour Metz à maintenir ses rivaux à distance. Il faudra pour cela, entre autres, être capable de mettre de côté la fatigue susceptible d’alourdir des jambes déjà sollicitées à deux reprises depuis vendredi dernier. Mais là encore, le moral entre dans l’histoire : « Le fait d’avoir gagné aide les joueurs à récupérer, assure Yvon Pouliquen. Physiquement, je les sens relativement bien, et mentalement, ils sont là. » A l’heure de négocier son deuxième déplacement de la semaine, et sans oublier qu’un autre l’attend, vendredi prochain à Dijon, Metz avance un autre argument : le retour dans le circuit de ses trois recrues, parmi lesquelles un certain Sylvain Wiltord.
Les acteurs.
Non qualifié pour le match en retard d’Angers, l’attaquant messin est naturellement appelé à retrouver sa place dans un onze messin qu’il avait transformé lors ses premiers pas, face à Nîmes. Mais la présence du buteur a un prix et impose à Yvon Pouliquen un choix délicat entre la reconduction de la formule gagnante de mardi, avec une seule pointe, et celle, plus offensive, en 4-1-3-2 qui avait aussi permis à Metz de l’emporter quelques jours tôt à Saint-Symphorien. Si cette dernière obtient la préférence de l’entraîneur messin, on pourrait retrouver alors une formation quasi identique à celle qui avait battu Nîmes : Wiltord et Omotoyossi en association aux avant-postes, Pied et Bessat chargés de l’animation latérale et Johansen à la baguette centrale. En défense, Adama Tamboura est favori pour reprendre le flambeau de Frédéric Biancalani, côté gauche. Le nouveau défenseur messin croisera la route d’un ancien grenat, Julien François, passé à Tours la saison passée, et celle des deux recrues hivernales, Geoffrey Doumeng, prêté par Lens, et Serge Gakpé, en provenance de Monaco.
Cédric BROUT.