RL du 22/02/2010 - Sissoko : « J’ai gagné en crédibilité
Publié : 22 févr. 2010, 03:24
Oumar Sissoko : « J’ai gagné en crédibilité »

Auteur d’un intérim réussi en octobre, Oumar Sissoko vient de nouveau de suppléer Christophe Marichez avec succès, à Dijon. Le gardien franco-malien de Metz évoque ici ses progrès récents, et son statut de doublure.
En dehors d’un match de préparation à la Coupe d’Afrique des nations, avec le Mali, face au Qatar, début janvier, Oumar Sissoko venait de passer un trimestre et demi hors compétition, avant de suppléer Christophe Marichez au pied levé, vendredi, à Dijon. Mais la doublure a gagné en épaisseur : depuis son intérim réussi, à l’automne dernier, le gardien franco-malien, vingt-deux ans, a pris de l’assurance, jusque dans ses propos. Sissoko, en toute franchise…
• Comment un gardien prépare-t-il un match, quand le précédent remonte à plus de trois mois ? « Ce n’est pas évident ! J’aurais toujours pu jouer quelques matches de CFA2, mais l’écart est quand même grand avec la Ligue 2, ça ne sert pas à grand-chose. En plus, quand Christophe ( Marichez) s’est blessé jeudi, je revenais quant à moi de reprendre le jour même, après avoir dû m’arrêter à cause d’une douleur au pied. »
• Votre réaction, en apprenant jeudi que vous alliez jouer le lendemain à Dijon ? « Je me suis dit que la motivation et la concentration devaient être trois fois plus grandes que d’habitude, pour compenser les effets du manque de compétition. Il était exemple primordial de ne montrer aucune appréhension, de donner à mes coéquipiers l’impression que je venais de jouer le match précédent. »
• Et c’est ce que vous êtes parvenu à réaliser ? « Je ne me suis pas mis de pression excessive. J’ai juste pensé à montrer que l’on pouvait compter sur moi et à occulter le risque des manques de repères. Après, le reste, ça reste dans la gamme du gardien de but. Et mes premiers ballons m’ont mis en confiance… »
« Une maturité nouvelle »
• La pression dijonnaise devant votre but sur les coups de pied arrêtés ? « Je m’y attendais, la vidéo avait notamment montré que Kevin Bru possédait une très bonne patte, ce qu’il a confirmé. Il était difficile d’intervenir dans le jeu aérien, je me suis donc concentré pour être prêt à réussir les arrêts sur ma ligne et vigilant pour bondir au bon moment. »
• Votre expérience de cinq matches réussis, en octobre, vous a-t-elle servi ? « Oui, mais aussi la précédente, deux expériences très différentes puisque l’une s’était bien passée, l’autre pas. Ma petite série, cette saison, m’a relancé et j’ai cherché à m’en inspirer. La saison dernière, je manquais de vécu, j’étais un peu affolé et j’avais sûrement transmis ça à mes coéquipiers. Désormais, quand je me retrouve en première ligne, c’est du déjà vu et je peux corriger ce qui n’avait pas fonctionné, la première fois. »
• Sentez-vous bénéficier d’une confiance nouvelle, de la part de l’encadrement et des joueurs ? « Oui. Rien qu’à moi, ma petite expérience d’octobre me donne de l’assurance, une maturité nouvelle. Du coup, l’entraîneur et les joueurs sont sûrement plus sereins, sur les situations chaudes. J’ai gagné en crédibilité, je pense. Oui, c’est ça : j’ai pris du crédit. »
• En novembre, une fois rétabli, Christophe Marichez avait repris sa place. Comment l’avez-vous vécu ? « J’étais déçu, bien sûr : l’aventure avait bien commencé, l’équipe venait de signer trois victoires et un nul, je commençais à prendre goût à la compétition. Mais je m’y étais plus ou moins préparé, je savais que je serais amené à reprendre ma place de numéro deux. Mais on ne s’y résout jamais vraiment. La récompense du travail, normalement, c’est le match suivant. Si vous êtes un compétiteur, vous ne pouvez pas vous satisfaire de ne pas jouer. Surtout sur le coup ! »
• Et là, à quoi vous attendez-vous ? « A la même chose qu’avant : Christophe va revenir et reprendre la compétition. »
« Le chômage ? Oui, j’y pense »
• Votre entraîneur se dit satisfait de vous voir aussi compétitif. Cela vous suffit-il ? « Cela ne suffit pas au compétiteur que je suis, mais je me donne à fond et je respecte les choix qui sont pris. Il n’est pas facile de se dire qu’à chaque fois, vous êtes ralenti ou freiné dans votre élan. Mais c’est comme ça. »
• Vous arrivez en fin de contrat en juin. Chaque match est aussi une occasion de préparer l’avenir ? « Ces matches-là me permettent aussi de me vendre. Ce sont mes seules cartes pour montrer au FC Metz qu’il peut me prolonger, ou pour intéresser d’éventuels recruteurs. »
• Comment vivez-vous cette incertitude du lendemain ? « Ça dépend des jours ! Après un bon match, vous êtes dans le positif. D’autres fois, on ne voit pas au-delà de la fin de saison, et la crainte de ne plus avoir de club existe. Le chômage ? Oui, j’y pense. Je puise dans cette possibilité une source supplémentaire de motivation, pour ne pas y être confronté. »
Sylvain VILLAUME.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier et aujourd’hui : repos. Demain : reprise de l’entraînement en matinée.
D’un match à l’autre. Dernier match : Dijon - Metz (25 e journée de Ligue 2) vendredi 19 février : 0-1. Prochain match : Metz - Le Havre (26 e journée) lundi 1 er mars (20 h 45). A suivre : Laval - Metz (27 e journée) lundi 8 mars (20 h 45) ; Metz - Nantes (28 e journée) lundi 15 mars.
A l’infirmerie. Victime d’une « petite élongation » à la cuisse, selon les premiers diagnostics, Christophe Marichez passera demain des examens permettant de préciser la durée de son indisponibité : le gardien messin s’est blessé jeudi à l’entraînement. Sorti en première mi-temps à Dijon, Jérémy Pied a reçu une béquille à la hanche. Enfin, Stéphane Borbiconi se trouve à l’arrêt en raison d’une déchirure à la cuisse.
Suspendu. Julien Cardy a purgé une suspension d’un match, vendredi à Dijon. Matheus Vivian a écopé de la même sanction : lui, manquera Metz - Le Havre le 1 er mars.

Auteur d’un intérim réussi en octobre, Oumar Sissoko vient de nouveau de suppléer Christophe Marichez avec succès, à Dijon. Le gardien franco-malien de Metz évoque ici ses progrès récents, et son statut de doublure.
En dehors d’un match de préparation à la Coupe d’Afrique des nations, avec le Mali, face au Qatar, début janvier, Oumar Sissoko venait de passer un trimestre et demi hors compétition, avant de suppléer Christophe Marichez au pied levé, vendredi, à Dijon. Mais la doublure a gagné en épaisseur : depuis son intérim réussi, à l’automne dernier, le gardien franco-malien, vingt-deux ans, a pris de l’assurance, jusque dans ses propos. Sissoko, en toute franchise…
• Comment un gardien prépare-t-il un match, quand le précédent remonte à plus de trois mois ? « Ce n’est pas évident ! J’aurais toujours pu jouer quelques matches de CFA2, mais l’écart est quand même grand avec la Ligue 2, ça ne sert pas à grand-chose. En plus, quand Christophe ( Marichez) s’est blessé jeudi, je revenais quant à moi de reprendre le jour même, après avoir dû m’arrêter à cause d’une douleur au pied. »
• Votre réaction, en apprenant jeudi que vous alliez jouer le lendemain à Dijon ? « Je me suis dit que la motivation et la concentration devaient être trois fois plus grandes que d’habitude, pour compenser les effets du manque de compétition. Il était exemple primordial de ne montrer aucune appréhension, de donner à mes coéquipiers l’impression que je venais de jouer le match précédent. »
• Et c’est ce que vous êtes parvenu à réaliser ? « Je ne me suis pas mis de pression excessive. J’ai juste pensé à montrer que l’on pouvait compter sur moi et à occulter le risque des manques de repères. Après, le reste, ça reste dans la gamme du gardien de but. Et mes premiers ballons m’ont mis en confiance… »
« Une maturité nouvelle »
• La pression dijonnaise devant votre but sur les coups de pied arrêtés ? « Je m’y attendais, la vidéo avait notamment montré que Kevin Bru possédait une très bonne patte, ce qu’il a confirmé. Il était difficile d’intervenir dans le jeu aérien, je me suis donc concentré pour être prêt à réussir les arrêts sur ma ligne et vigilant pour bondir au bon moment. »
• Votre expérience de cinq matches réussis, en octobre, vous a-t-elle servi ? « Oui, mais aussi la précédente, deux expériences très différentes puisque l’une s’était bien passée, l’autre pas. Ma petite série, cette saison, m’a relancé et j’ai cherché à m’en inspirer. La saison dernière, je manquais de vécu, j’étais un peu affolé et j’avais sûrement transmis ça à mes coéquipiers. Désormais, quand je me retrouve en première ligne, c’est du déjà vu et je peux corriger ce qui n’avait pas fonctionné, la première fois. »
• Sentez-vous bénéficier d’une confiance nouvelle, de la part de l’encadrement et des joueurs ? « Oui. Rien qu’à moi, ma petite expérience d’octobre me donne de l’assurance, une maturité nouvelle. Du coup, l’entraîneur et les joueurs sont sûrement plus sereins, sur les situations chaudes. J’ai gagné en crédibilité, je pense. Oui, c’est ça : j’ai pris du crédit. »
• En novembre, une fois rétabli, Christophe Marichez avait repris sa place. Comment l’avez-vous vécu ? « J’étais déçu, bien sûr : l’aventure avait bien commencé, l’équipe venait de signer trois victoires et un nul, je commençais à prendre goût à la compétition. Mais je m’y étais plus ou moins préparé, je savais que je serais amené à reprendre ma place de numéro deux. Mais on ne s’y résout jamais vraiment. La récompense du travail, normalement, c’est le match suivant. Si vous êtes un compétiteur, vous ne pouvez pas vous satisfaire de ne pas jouer. Surtout sur le coup ! »
• Et là, à quoi vous attendez-vous ? « A la même chose qu’avant : Christophe va revenir et reprendre la compétition. »
« Le chômage ? Oui, j’y pense »
• Votre entraîneur se dit satisfait de vous voir aussi compétitif. Cela vous suffit-il ? « Cela ne suffit pas au compétiteur que je suis, mais je me donne à fond et je respecte les choix qui sont pris. Il n’est pas facile de se dire qu’à chaque fois, vous êtes ralenti ou freiné dans votre élan. Mais c’est comme ça. »
• Vous arrivez en fin de contrat en juin. Chaque match est aussi une occasion de préparer l’avenir ? « Ces matches-là me permettent aussi de me vendre. Ce sont mes seules cartes pour montrer au FC Metz qu’il peut me prolonger, ou pour intéresser d’éventuels recruteurs. »
• Comment vivez-vous cette incertitude du lendemain ? « Ça dépend des jours ! Après un bon match, vous êtes dans le positif. D’autres fois, on ne voit pas au-delà de la fin de saison, et la crainte de ne plus avoir de club existe. Le chômage ? Oui, j’y pense. Je puise dans cette possibilité une source supplémentaire de motivation, pour ne pas y être confronté. »
Sylvain VILLAUME.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier et aujourd’hui : repos. Demain : reprise de l’entraînement en matinée.
D’un match à l’autre. Dernier match : Dijon - Metz (25 e journée de Ligue 2) vendredi 19 février : 0-1. Prochain match : Metz - Le Havre (26 e journée) lundi 1 er mars (20 h 45). A suivre : Laval - Metz (27 e journée) lundi 8 mars (20 h 45) ; Metz - Nantes (28 e journée) lundi 15 mars.
A l’infirmerie. Victime d’une « petite élongation » à la cuisse, selon les premiers diagnostics, Christophe Marichez passera demain des examens permettant de préciser la durée de son indisponibité : le gardien messin s’est blessé jeudi à l’entraînement. Sorti en première mi-temps à Dijon, Jérémy Pied a reçu une béquille à la hanche. Enfin, Stéphane Borbiconi se trouve à l’arrêt en raison d’une déchirure à la cuisse.
Suspendu. Julien Cardy a purgé une suspension d’un match, vendredi à Dijon. Matheus Vivian a écopé de la même sanction : lui, manquera Metz - Le Havre le 1 er mars.