
Victor Mendy ou le goût de l’offrande : l’attaquant messin a signé sept passes décisives depuis le début de saison. Photo Karim SIARiI
Victor Mendy s’est installé sur le podium des meilleurs passeurs du championnat. La satisfaction vient contrebalancer la contrariété de l’attaquant messin, compteur personnel bloqué à deux réalisations.
Il faut savoir prendre le plaisir où il est. Victor Mendy l’apprend cette saison. Auteur de neuf des quarante-huit buts inscrits par les Messins tout au long de l’exercice écoulé, l’attaquant aura du mal à égaler son record personnel. Après vingt-six journées de championnat – dont vingt traversées dans la peau d’un titulaire – son compteur personnel n’affiche en effet que deux petites unités. La dernière, le joueur l’avait récoltée sur la pelouse de Saint-Symphorien, le 26 novembre 2009 face à Clermont…
Alors, oui, on le comprend, Victor Mendy a toutes les raisons d’être « contrarié », comme il l’avoue sans se cacher. « Voir mes statistiques bloquées à deux buts, je n’aime pas ça. » L’inefficacité devant les filets adverses a fait plonger plus d’un attaquant. Pas lui. Yvon Pouliquen a continué d’accorder sa confiance à ce joueur débarqué dans le monde professionnel il y a seulement trois ans. A tel point que ce dernier est, avec Jérémy Pied, le Messin ayant le plus de match de championnat à son actif (24). Son secret tient, en bonne partie, dans ses qualités de passeur. Un exercice dans lequel Mendy excelle cette saison : seul Caen peut se vanter d’avoir meilleur ouvrier dans ce domaine, en la personne de Benjamin Nivet (huit passes décisives). Sur le podium, Victor Mendy arrive en deuxième position, à égalité avec l’Avignonnais Benjamin Psaume. L’un et l’autre ont signé sept passes décisives.
« C’est sûr, explique le Messin, lorsque tu évolues à un poste d’attaquant, tu as toujours envie d’être celui qui fait le dernier geste, de trouver le chemin du but. Mais je prends aussi du plaisir lorsque je peux permettre à l’un de mes coéquipiers de trouver la faille. »
Guingamp, le déclic
Auteur d’un début de saison mitigé, « critiqué pour mes prestations », Victor Mendy – en fin de contrat en juin prochain – dit avoir ressenti un déclic lors de son apparition face à Guingamp. C’était le 23 octobre 2009. « J’étais remplaçant, je suis entré à un quart d’heure de la fin du match et j’ai pu faire la différence. »
Ce soir-là, c’est Papiss Cissé – parti depuis en Allemagne – qui avait profité du service de son compère pour inscrire le deuxième but du succès messin. « Ce match m’a fait beaucoup de bien au niveau de la confiance. » Son crédit auprès du staff y a trouvé de quoi se renforcer : le joueur n’a plus quitté le onze de base depuis, à l’exception d’Angers, le 9 février. Entré peu après l’heure de jeu, il en avait profité pour obtenir le penalty de la victoire… Mendy, pour les servir.
Cédric BROUT.
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Signé Bourgeois !
Vingt minutes de jeu et… rien, ou presque. Kitenge qui part au pressing sur Frechaut, n’a rien à espérer, mais balaie le défenseur portugais. Cardy sprinte comme pas possible, provoque Kitenge, lequel temporise. Une demi-douzaine de joueurs s’en mêlent. Les esprits peinent à se calmer, et quatre cartons jaunes pleuvent logiquement de la poche de M. Bindels, de la 37 e à la 40 e minute…
A part ça ? Yvon Pouliquen, l’entraîneur messin, a attendu la 70 e minute pour lancer l’artillerie lourde (Wiltord, Omotoyossi, Johansen…). Auparavant, il avait profité du début de match pour jeter un œil sur ses deux autres recrues hivernales (Tamboura, Mokhtari). Aucune des deux n’a particulièrement brillé, Mokhtari semblant même un peu perdu dans l’entrejeu lorrain. De son côté, Bourgeois a fait parler son plat du pied pour inscrire le seul but de la rencontre (45e+1).
Jamais vraiment inquiet, le FC Metz a testé la charnière Frechaut - Diagne, qui pourrait débuter lundi face au Havre. Si Kitenge n’est pas parvenu à se montrer dangereux – faute de bon ballon – les Grenats ont arboré un visage étrangement nerveux, Cardy demeurant le maître à ce petit jeu.
LUXEMBOURG - METZ : 0-1 (0-1)
Stade Jos-Nosbaum. 250 spectateurs. Pelouse boueuse. Arbitre : M. Bindels. But : Bourgeois (45 e+1). Avertissements au Luxembourg : Jänisch (37 e), Kitenge (40 e) ;à Metz : Sommer (38 e), Diagne (40 e).
LUXEMBOURG. Joubert (Oberweis, 46 e) – Kintziger, Bukvic, Schnell, Mutsch – Bensi (Laterza,55 e), Hoffmann, Peters (Siebenaler, 90 e), Jänisch (Bozic, 70 e), Da Mota (Collette, 46 e) – Kitenge.
METZ. Sissoko (Ruffier, 46 e ) – Metanire, Frechaut (Koulibaly, 46 e ), Diagne (Yiteng, 70 e ), Tamboura (Biancalani, 70e) – N’Gbakoto (Mendy, 46 e ), Cardy (Rocchi, 67 e ), Mokhtari (Johansen, 70 e ), Sommer (Bessat, 46 e ) – Bourgeois (Wiltord, 70 e ), Sakho (Omotoyossi, 70 e ).
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