Julien Cardy (à gauche) est, avec Christophe Marichez, le seul rescapé de l’aventure 2006-2007 achevée avec un titre de champion de Ligue 2. Photo Pascal BROCARD
Le 27 avril 2007, Metz devenait champion de Ligue 2 en s’imposant face au Havre. Près de trois ans plus tard, les deux adversaires ont à nouveau rendez-vous. L’enjeu sera différent, mais tout aussi important.
Avec le temps, tous s’en sont allés. Ou presque. La chenille euphorique qui avait serpenté sur le gazon béni de Saint-Symphorien a pris un sérieux coup dans l’aile… Des visages messins illuminés par l’issue de cette soirée du 27 avril 2007 n’en restent, en effet, que deux. Celui de Christophe Marichez, celui de Julien Cardy, sortes de mémoires vivantes d’une épopée dont les lendemains rattrapent aujourd’hui l’actualité : deux ans et dix mois après une victoire face au Havre qui l’avait sacré champion de Ligue 2, Metz rouvre son antre à ce même adversaire normand. Même nom, même adresse, même étage. Comme on se retrouve.
« Saint-Symphorien était beau »
Le parallèle s’arrête là. Transfiguré par les vagues successives de migrations qui ont accompagné les déboires messins lors des deux saisons qui ont suivi le succès de l’opération remontée immédiate, Metz n’a plus rien à voir avec ce qu’il était à l’époque où Francis De Taddeo était aux commandes. Les Gygax, Agouazi et autre Delgado ont quitté un navire qui n’avait pas longtemps fait illusion sur les sentiers de l’élite. Et celui que ses pairs avaient élu meilleur entraîneur de Ligue 2 en mai 2007 est aujourd’hui délégué général à la formation de l’AJ Auxerre. De l’Yonne, donc, le prédécesseur d’Yvon Pouliquen, se souvient évidemment de ce Metz - Le Havre qui avait scellé, pour un temps au moins, la réconciliation de l’équipe messine et de son public.
Une autre flamme à entretenir
« Mais je me souviens surtout du match d’avant, à Amiens, qui nous avait assuré de retrouver la Ligue 1 à l’issue de la saison. On nous avait longtemps fait le procès de trop défendre et de ne pas pratiquer un beau football, mais ce soir-là, Saint-Symphorien était beau. C’est ce que je retiens.»
Beau, le stade messin le sera sans doute aussi, après-demain – sans doute moins joufflu – pour la réadaptation d’une affiche réunissant à nouveau deux prétendants à la Ligue 1. L’enjeu sera différent de ce qu’il était en avril 2007… mais pas moins important.
Lundi, Metz "version Pouliquen" ne jouera pas pour le prestige d’un titre qui semble se destiner à son homologue caennais, mais simplement pour entretenir la perspective de rejoindre son prédécesseur au chapitre "Revenus de l’antichambre".
Il lui faudra pour cela maîtriser un adversaire dont le dernier séjour en Ligue 1 s’est lui aussi limité à une saison. La dernière en l’occurrence. Comme Metz, Le Havre n’est pas parvenu à sortir indemne de ce voyage en altitude. Cela ne l’empêche pas d’y postuler à nouveau. Son retour à Saint-Symphorien, où sa défaite avait sonné le glas de ses ambitions il y a trois ans, sera l’occasion de le signifier. Sans Steve Mandanda, cette fois, dans ses buts. En Normandie aussi, avec le temps, beaucoup s’en sont allés…
Cédric BROUT.
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FC METZ EXPRESS
- Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (10h). Demain : une séance (10h).
- D’un match à l’autre. Dernier match : Dijon - Metz (25 e journée de Ligue 2), vendredi 19 février : 0-1. Prochain match : Metz - Le Havre (26 e journée), lundi 1er mars à 20h45. A suivre : Laval - Metz (27 e journée), lundi 8 mars à 20h45 ; Nantes - Metz (28 e journée), lundi 15 mars à 20h45.
- A l’infirmerie. Stéphane Borbiconi poursuit son travail de remise à niveau. La dernière apparition du défenseur en championnat remonte au 29 janvier, sur la pelouse de Bastia. Christophe Marichez, lui, se rapproche du terrain. Le gardien, remis de sa contracture à la cuisse, devrait pouvoir postuler à une place dans le groupe qui sera désigné demain matin par Yvon Pouliquen. Touché à l’œil, mercredi lors du match amical contre le Luxembourg, Diagne Fallou a pu participer aux ateliers physiques de la séance d’hier. Le défenseur a en revanche été dispensé de l’opposition finale… qui a vu l’équipe des titulaires potentiels s’incliner lourdement face aux remplaçants. Les perdants ont eu droit à un supplément de pompes.
- Suspendu. Matheus Vivian purgera son match de suspension à l’occasion de la venue du Havre, ce lundi à Saint-Symphorien.
- Buteurs. Johansen, Pied (4), Bessat (3)…
- L’info du jour. Hier après-midi, quelque 10 100 billets pour le prochain match de championnat avaient déjà trouvé preneurs du côté de Saint-Symphorien. Rappelons que la meilleure affluence messine avait été observée le 30 octobre, à l’occasion du derby contre Strasbourg. 13 979 spectateurs avaient assisté à la courte victoire du FC Metz sur le voisin alsacien (1-0).
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