
Le défenseur messin a les yeux rivés sur un objectif, le retour en L1. « Je n’ai pas envie de voir tout le travail effectué ces sept ou huit derniers mois gâché », explique Frédéric Biancalani. Photo Pascal BROCARD
Au lendemain d’un nul à Laval (3-3) qui a permis au FC Metz de porter son invincibilité à six matches, Frédéric Biancalani braque déjà son regard sur les prochains rendez-vous. Avec une franche ambition.
Six cents kilomètres de bitume, ça use… Heureusement, lundi, Frédéric Biancalani et la délégation messine n’avaient pas fait le voyage jusqu’à Laval pour rien.
INTERVIEW
Alors, lorsque sur les coups d’une heure du matin, il a fallu renoncer à un retour par les airs – l’avion est resté cloué au sol en raison du givre – la pilule du bus a été moins difficile à digérer. De retour du côté de Saint-Symphorien hier, aux environs de neuf heures, les Messins ont regagné leur domicile avec une satisfaction minimale, mais une satisfaction tout de même. C’est ce que nous a, entre autres, expliqué le défenseur messin, au sortir d’une sieste réparatrice.
• Frédéric, avec le recul, quel sentiment prédomine au lendemain de ce match nul ? « C’est assez mitigé. On livre trente, trente-cinq minutes cohérentes, sans pour autant se mettre à l’abri après le but de Sylvain (Wiltord). Nous aurions d’ailleurs pu bénéficier d’un penalty sur la frappe de Vincent (Bessat), renvoyée de la main par un défenseur lavallois… Et puis est arrivé ce qui est arrivé, l’égalisation et ce deuxième but que nous encaissons tout de suite après la pause. »
« Petites erreurs »
• Tout cela alors que votre emprise sur le jeu au cours de la première demi-heure était flagrante… Comment expliquer le déraillement ? « Eh bien… Tu ne marques pas ce deuxième but qui t’offrirait une marge de manœuvre plus grande et derrière tu encaisses un but, puis deux autres sur coups de pied arrêtés. Là encore, on doit être plus présent, plus concentré. »
• L’idée d’un relâchement mental ne tient pas la route ? « Non, je ne crois pas. Simplement, face à nous, il y avait une équipe qui s’est réveillée après un début de match manqué. L’égalisation a nourri leur révolte et nous avons commis une succession de petites erreurs qui les ont encouragés. »
• Votre défense n’avait encaissé que deux buts au cours des cinq derniers matches. Sur ce seul et unique rendez-vous, vous cédez à trois reprises. Peut-on se permettre de n’y lire qu’un simple coup de moins bien ? « Je l’espère. Il faudra veiller à être plus performant de ce côté-là. Comme je le répète souvent, ceux qui sont en tête de la course sont ceux qui possèdent les meilleures défenses. »
« Je n’en ai jamais douté »
• Si votre équipe a montré des failles dans ce domaine, elle a en revanche témoigné d’un caractère certain pour revenir au score… « Oui, et ça, je n’en ai jamais douté. J’ai appris à connaître les hommes et les joueurs. Aujourd’hui, je peux dire que ce groupe possède une vraie force de caractère. On l’a vu sur ce match. Nous aurions pu le gagner, mais nous aurions également pu revenir les mains vides. »
• Sur ce point, Metz dispose désormais de quatre longueurs d’avance sur Nîmes. Peut-on dire que cela commence à sentir bon ? « Non, pas encore. Si nous parvenons à bien négocier nos trois prochains matches, d’ici à la fin mars, nous y verrons peut-être plus clair. Encore que… Il faudra rester prudent. »
• Le précédent du printemps dernier est là pour vous le rappeler… « Oui, peut-être. Mais je n’étais pas là, donc ça, je n’en parlerai pas. »
• Vous évoquez les prochains matches. Avec la réception de Nantes, Metz ouvre un cycle nouveau, face à des adversaires qui bataillent, eux, pour leur maintien. Votre approche sera-t-elle différente ? « Non, justement, il ne faut pas qu’elle change. Nous avons onze finales à jouer. Et je n’ai pas envie de voir tout le travail effectué ces sept ou huit derniers mois gâché. »
• La présence dans l’effectif de nombreux joueurs en fin de contrat ne risque-t-elle pas de peser sur le rendement sportif ? « Je ne sais pas. Je ne parle pas à titre personnel, parce que ma carrière est derrière moi, mais lorsque tu as vingt, vingt-cinq ans et que tu ne sais pas de quoi demain sera fait, tu y penses, c’est humain. Mais ce n’est pas à nous de gérer cet aspect-là. Il y a des dirigeants pour le faire. Nous, nous sommes là pour être performants sur le terrain. »
Cédric BROUT.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : en raison des conditions climatiques, les Messins n’ont pas pu décoller, lundi soir, à l’issue du match à Laval. Le retour vers Saint-Symphorien s’est donc fait par la route, en bus. Rentrés au petit matin, les joueurs d’Yvon Pouliquen ont échappé à la traditionnelle séance de décrassage. Aujourd’hui : repos. Demain : une séance (10 h).
D’un match à l’autre. Dernier match : Laval - Metz (27 e journée de Ligue 2), lundi 8 mars : 3-3. Prochain match : Metz - Nantes (28 e journée), lundi 15 mars à 20h45. A suivre : Guingamp - Metz (29 e journée), vendredi 19 mars à 20h30 ; Metz - Châteauroux (30 e journée), vendredi 26 mars à 20h30.
A l’infirmerie. Victime d’une déchirure à la cuisse début février, Stéphane Borbiconi poursuit son travail de remise à niveau. Le défenseur ne devrait pas tarder à réintégrer le groupe.
Suspendu. Romain Rocchi a purgé son match de suspension à l’occasion de la 27 e journée.
Buteurs. Johansen (6), Pied (4), Bessat, Bourgeois, Wiltord (3), Mendy, Omotoyossi (2), Borbiconi, Cardy, Rocchi, Vivian (1).