---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La question
Nantes a-t-il déjà enchaîné deux succès, cette saison, en Ligue 2 ? Oui, une seule fois. A l’époque, il avait même remporté trois matches de plus, mais il faut remonter au tout début de la saison pour trouver la trace de ce qui constitue donc une exception : entre les quatrième et sixième journées, Nantes s’était successivement imposé contre Istres, à Brest et contre Strasbourg. Nantes pointait alors à la deuxième place de la Ligue 2.
Le chiffre
3. Parmi les sept équipes qui composent le peloton des poursuivants, de Laval (quatrième) à Le Havre (dixième), Metz doit encore en affronter trois : la réception de Sedan, équipe en forme du moment, est prévue pour la 32 e journée ; suivront un déplacement à Ajaccio lors de la 35 e journée puis, immédiatement après, la venue d’Angers début mai. Après Nantes, les Lorrains s’apprêtent à croiser deux très mal classés : Guingamp, à Guingamp, puis Châteauroux à Saint-Symphorien.
La phrase
De Frédéric Biancalani. Interrogé sur les conséquences comptables d’une victoire contre Nantes, qui offrirait à Metz sept points d’avance sur son trio de poursuivants, le défenseur messin n’a pas donné de réponse tranchée : « Sept points ? C’est beaucoup et c’est peu à la fois », affirme ainsi Frédéric Biancalani, à la fois perplexe face aux capacités des poursuivants, et instruit par l’expérience messine du printemps 2009.
La statistique
Bessat et Pied invincibles en tandem. Depuis qu’ils sont entrés en début de deuxième mi-temps de Metz - Laval, à l’aller, contribuant au retournement de situation ayant permis aux Lorrains, menés 2 à 0, de l’emporter 3 à 2, Vincent Bessat et Jérémy Pied ont été titulaires, ensemble, à Nantes, contre Guingamp, à Angers, à Istres, contre Brest, à Dijon et à Laval. Bilan : trois victoires et quatre nuls. La preuve par les chiffres que le Lyonnais de naissance (Bessat) et le Lyonnais de formation (Pied) sont plus que compatibles, lorsqu’ils se partagent les couloirs messins.
L’arbitre
Jean-Charles Cailleux, première ! Désigné pour diriger Metz - Nantes, Jean-Charles Cailleux, trente-neuf ans, foulera la pelouse de Saint-Symphorien pour la première fois de la saison. Mais il a déjà dirigé Metz, à Nîmes, lors de la cinquième journée (1-1). L’arbitre picard a déjà tenu le sifflet deux fois avec les Canaris : Vannes - Nantes (1-1) lors de la troisième journée et Nantes - Guingamp (0-2) lors de la quatorzième journée.
S. V.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Mutsch de retour ?
• Une semaine après un match nul mais plantureux ramené à Laval, où trois attaquants sur quatre ont marqué, Yvon Pouliquen aura le choix entre aligner les mêmes titulaires ou procéder à quelques retouches, dans l’équipe de Metz. Comme toujours, le jeu consiste ce matin à trouver le nom de l’attaquant associé à Wiltord ainsi que l’identité des milieux excentrés. Passé à côté de son match, à Laval, Cheikh Gueye pourrait céder sa place d’arrière droit à Mario Mutsch, entré en jeu à la place du Sénégalais lundi dernier ; la dernière titularisation du Luxembourgeois remonte au 29 janvier, à Bastia.
De Freitas et Zerka out
• A Nantes, les absents se comptent sur les doigts des deux mains et, malgré un effectif copieux, Bati Gentili ne dispose plus que d’un milieu défensif de métier après le forfait de Shereni, endeuillé par la perte d’une grand-mère, la suspension de Ba et l’absence sur blessure de De Freitas. Victime d’une entorse du genou contre Tours il y a dix jours, l’ancien attaquant nancéien Moncef Zerka ne sera pas non plus du voyage en Lorraine.
Auteur d’une très bonne rentrée, face à Tours, Christian Bekamenga devrait d’entrée intégrer le secteur offensif nantais, avec Darcheville, Abdoun et Lejeune. A noter, et c’est une première cette saison, que Nantes reconduira la même charnière centrale qu’au cours du match précédent, avec Jean-Jacques Pierre et Ibrahim Tall.
S. V.
Mokhtari se remet
Première recrue du marché hivernal des transferts, par ordre d’arrivée, Youssef Mokhtari ne comptabilise toujours qu’une apparition en cours de match, pendant dix-neuf minutes, lors de Metz - Nîmes, et la venue de Nantes ne permettra pas d’améliorer son temps de jeu : souffrant, le milieu de terrain marocain était à cours de forme pour figurer dans le groupe et il n’a d’ailleurs pas davantage pu être aligné avec l’équipe réserve, victorieuse de Saint-Louis samedi en CFA2.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
« Prouver que Nantes n’est pas à sa place »
Bati Gentili, leur troisième entraîneur de la saison, espère voir les Nantais enrayer une série catastrophique de sept défaites à l’extérieur.
Intronisé le 21 février à la suite de Jean-Marc Furlan et de la première victoire nantaise de l’année, Bati Gentili a depuis connu la défaite (à Nîmes) puis le succès (contre Tours). Samedi, l’entraîneur corse a procédé à sa troisième conférence de presse d’avant-match. Extraits…
Ses premières impressions. « C’est encore un peu court pour tirer des conclusions mais, quand vous pouvez vous appuyer sur une victoire, il y a déjà plus d’enthousiasme et plus de confiance. Dans le jeu, il nous faut des automatismes plus précis, qui viendront notamment à partir du moment où nous aurons trouvé une constance dans la composition de l’équipe. »
Son projet. « Il y a des échéances importantes, capitales, mais après, il y aura une suite. Ce que j’aimerais, et je le fais déjà, c’est entamer le travail qui nous permette, une fois sortis de cette saison, d’avoir notre propre style de jeu. Une équipe qui joue bien finit par gagner et rien ne nous empêche de travailler dans ce sens. »
Son message. « J’ai trouvé un groupe traumatisé et en perte de repères. J’ai dit aux joueurs ma façon de voir les choses. Mais je ne suis pas un magicien. Après, ce qui intéresse les joueurs, c’est s’ils jouent ou pas. Mais ce que je leur ai dit, c’est qu’à partir du moment où l’on enfile la tunique du FC Nantes, il faut la respecter et être à la hauteur : c’est donnant donnant. »
Les résultats. « Nantes a surtout besoin de points. Le premier objectif est mathématique : atteindre la barre des 42 ou 43 points. Après, tout sera plus facile, je pense. Nous serons plus sereins. »
Metz - Nantes. « Voici un bon match pour casser notre mauvaise passe à l’extérieur. Nous affrontons une équipe ambitieuse, sur les bons rails pour monter : c’est aussi le moyen, à travers ce match-là, de prouver que Nantes n’est pas à sa place. A l’aller, il existait une différence significative entre les deux équipes ( Nantes 2 e avec 18 points, Metz 10 e avec 12 points). Aujourd’hui, c’est pratiquement l’inverse et il y a quelque chose d’anormal là-dedans. Pouvoir rivaliser avec Metz et lui grappiller des points nous ferait évidemment du bien. »
L’adversaire. « Metz est une équipe complète et, comme on l’a vu lundi à Laval, elle possède cette capacité à ne rien lâcher. Menée 3 à 1 face à une bonne équipe, elle a réussi à se transcender pour revenir. Outre une qualité technique et une organisation, c’est la preuve d’un mental. Donc, si nous sommes en dessous au niveau mental, face à une telle équipe, nous aurons peu de chances de l’emporter… »