
En CFA la saison passée, avec la réserve lyonnaise, Jérémy Pied a parfaitement négocié le virage de la L2. Il fait partie des principaux arguments messins dans le chantier de la remontée. Photo Pascal BROCARD
Bien avoir commencé le travail ne lui suffit pas : à vingt et un ans fraîchement sonnés, le milieu de terrain messin, prêté par Lyon, affiche une détermination sans faille à l’heure d’entrer dans la dernière ligne droite.
Jérémy, une équipe qui reste sur trois matches sans victoire est-elle une équipe qui doute ? « Dans la plupart des cas oui, mais dans le nôtre, non. On ne doute pas. Cela ne nous empêche pas d’être conscients de nos défauts actuels. Nous en avons d’ailleurs parlé ce matin ( hier). Maintenant, à nous de tout mettre en œuvre pour rectifier ce qui ne va pas et repartir dans le bon sens. Avant cette défaite à Guingamp, nous avions aligné sept matches sans défaite et, surtout, avec quatre succès… Ils ne sont pas arrivés comme ça. »
• Vous dites qu’il y a eu une discussion avant l’entraînement ? « Oui, une séance vidéo plus exactement. Ça a permis de mettre le doigt sur nos erreurs et d’en parler. »
• Cela ne doit pas être agréable de se revoir perdre face à un relégable… « Non, c’est clair. Mais il faut le prendre comme un passage obligé, avant la volonté d’être constructif. »
« Passer outre la pression »
• Contraint au nul par Nantes, battu par Guingamp… Si on y ajoute le souvenir d’lstres (2-2) et celui de la défaite à Bastia, on peut se demander si Metz ne perd pas ses moyens face aux équipes de bas de tableau… « Non. De toute façon, on ne focalise pas sur le classement de nos adversaires. Nous savions que Nantes et Guingamp allaient jouer comme des morts de faim. Ça n’a pas loupé. »
• A défaut de vous faire douter, vos derniers résultats n’amènent-ils pas un peu de nervosité dans les rangs ? « Non, pas de la nervosité. Mais il faut simplement apprendre à accepter la critique des autres lorsque nous sommes sur le terrain. On a le droit de se faire des remarques, autant que celui de s’encourager. Il faut passer outre la pression que l’on peut ressentir. »
• Ce mercredi, votre président a prévu de passer par vos vestiaires. A quel genre d’entrevue vous attendez-vous ? « Je pense qu’il veut nous adresser un message d’encouragement. »
« Nous dire ce qu’il a sur le cœur »
• Le fait qu’il tienne à le faire en personne démontre bien que le FC Metz entre dans une période cruciale pour son avenir… « Oui. Mais le président n’a pas attendu aujourd’hui pour être à nos côtés. Là, il va peut-être nous dire ce qu’il a sur le cœur à l’heure d’entamer la dernière ligne droite. »
• On a cru comprendre que le parallèle dressé ces temps-ci avec la fin de saison passée, lorsque Metz avait laissé son destin s’échapper, agace ceux qui étaient présents à cette époque. Et vous, là-dedans ? « Je n’étais pas là, donc ça ne me fait rien de spécial. Je peux comprendre que ça en énerve certains. Mais il faut l’accepter. Et quoi qu’il en soit, la meilleure façon de répondre à tout cela passe par le terrain. »
• Avez-vous la conviction d’avoir le potentiel pour toucher au but ? « Oui, j’en suis persuadé, comme tous les joueurs ici. Même après la claque que nous avions prise lors de l’ouverture du championnat, à Vannes, je n’ai jamais douté. A nous de montrer que nous sommes à la hauteur en obtenant des résultats. Ce sont eux qui diront si, oui ou non, nous méritons de monter en Ligue 1. »
• Peut-on imaginer que votre statut de joueur prêté atteigne votre motivation ? « Non, pas du tout. Je suis arrivé ici pour gagner en expérience. J’ai eu la chance de jouer, je ne vais me dire : "ça y est, c’est bon, j’ai eu ce que je voulais, peu importe ce qui arrive ensuite." Mon avenir est flou, je suis dans une période d’incertitude. Alors je me concentre sur le présent : monter avec Metz, à mes yeux, c’est hyper important. J’ai vraiment envie d’aller au bout et de remercier le club d’avoir cru en moi. »
Cédric BROUT.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Demain : une séance (10h). Demain : une séance (10h).
D’un match à l’autre. Dernier match : Guingamp - Metz (29 e journée de Ligue 2), vendredi 19 mars : 2-1. Prochain match : Metz - Châteauroux (30 e journée), vendredi 26 mars à 20h30. A suivre : Strasbourg - Metz (31 e journée), lundi 5 avril à 20h45.
A l’infirmerie. Restés aux soins, lundi, en raison de douleurs à la cheville, Romain Rocchi et Fallou Diagne ont tous les deux retrouvé leurs coéquipiers hier matin. Un seul absent était à noter : Nuno Frechaut (décollement aponévrotique) a été autorisé à retourner au Portugal jusqu’à la fin de semaine. L’indisponibilité du joueur est estimée à une douzaine de jours.
L’anecdote du jour. Son apparition de dix minutes, vendredi sur la pelouse de Guingamp – quelques jours après un autre passage éclair face à Nantes – ne l’a visiblement pas fatigué. Hier matin, sous le soleil de Saint-Symphorien, Thibaut Bourgeois a sans conteste été l’attaquant le plus prolifique devant le but. Christian Mattiello, l’entraîneur-adjoint en charge de ce groupe de travail, a dû apprécier.