RL 31/03/2010 - Où en est le futur Saint-Symphorien ?
Publié : 31 mars 2010, 03:16

Bernard Serin, président du FC Metz, planche sur le financement du futur Saint-Symphorien : « Nous parlons business plan avec des investisseurs potentiels et avec des banques ». Photo Pascal BROCARD
Financement public à confirmer, risques d’inondations : le point sur la rénovation de Saint-Symphorien, un projet à tiroirs toujours d’actualité même si Metz ne figure plus sur la carte de la candidature française à l’Euro 2016.
Le projet
Le 11 novembre dernier, la Fédération française de football annonce la liste des douze villes retenues pour figurer dans son dossier de candidature à l’Euro 2016 : exit Metz !
Aussitôt, les réactions se veulent unanimes sur un point : cet échec ne doit rien changer au projet de rénovation de Saint-Symphorien, prévoyant à l’horizon fin 2012 de porter la capacité du stade à 35 000 places, d’en surélever la tribune sud, d’en fermer les angles et de doter d’un toit unique la nouvelle enceinte ainsi créée.
Le financement
Loin des projets plus ou moins pharaoniques recensés ailleurs et sélectionnés pour la candidature à l’Euro 2016 (320 millions d’euros à Lille, 160 millions d’euros à Strasbourg et Nice, 60 millions d’euros à Nancy), celui de Metz présente l’avantage de la modestie : environ 45 millions d’euros, réunis par un montage public-privé. « Nous y travaillons, explique le président du FC Metz, Bernard Serin, à propos des partenaires privés. Nous parlons notamment business plan avec des investisseurs potentiels et avec des banques ; des sources de financement moins locales sont également sollicitées. »
Reste la partie publique et, sur ce point, le dossier semble se trouver à peu près aussi avancé aujourd’hui qu’hier : Mairie et Conseil général se renvoient la balle sur le terrain encore virtuel du futur Saint-Symphorien ! « Nous sommes fidèles aux engagements déjà pris : 10 millions d’euros maximum, 10 millions pour un projet à 45 millions, nous resterons sur cette proportion, affirme Thierry Jean, adjoint au maire de Metz, chargé des affaires économiques. Et nous estimons que le Conseil général doit mettre autant. » « Sur le principe, nous sommes d’accord pour participer, le président Leroy a été très clair lors de notre dernière rencontre avec Bernard Serin, indique Jean François, vice-président du Conseil général de la Moselle, en charge des sports. Le montant dépend maintenant de l’engagement de la Mairie de Metz, avec qui nous attendons un tour de table qui n’a toujours pas commencé. Mais ce tour de table, nous estimons que c’est à Metz de le lancer. » C’est sûrement de bonne guerre politique entre deux collectivités de sensibilité différente, pas de quoi effrayer Bernard Serin, visiblement, puisqu’il considère le financement de son projet comme « acquis ».
Les procédures
La phase la plus occulte du plan de rénovation de Saint-Symphorien relève bien sûr des procédures administratives, entamées en novembre dernier et appelées à durer au moins jusqu’à la fin 2010. Première étape : obtenir l’autorisation de construire ce projet dans le cadre du Plan de prévention des risques, puisque l’île Saint-Symphorien est classée en zone inondable. « Nous menons actuellement une étude hydrologique très poussée », précise Bernard Serin. « Nous disposons de références avec les grandes crues du passé et nous allons démontrer que nos aménagements ne présenteront pas de danger », ajoute le directeur général du FC Metz, Patrick Razurel.
L’attention, sur ce point, est en tout cas au plus haut. La récente tempête Xynthia et les inondations en Vendée ont entraîné des consignes strictes aux préfectures : le fameux principe de précaution désormais érigé en règle française de fonctionnement. De son côté, la Mairie de Metz a placé ses compétences techniques au service du club : « Les ingénieurs du service environnement de la ville participent aux travaux », annonce Thierry Jean.
Outre cette étape, deux autres phases administratives sont engagées : l’une pour obtenir la déclaration d’intérêt général pour permettre à un maître d’ouvrage privé de bénéficier de subventions publiques, selon des dispositions récentes ; l’autre pour aménager le Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Longeville-lès-Metz, sur laquelle se trouve le stade, propriété de la ville de Metz. D’après ce PLU, cette zone est réputée ne pouvoir accueillir que « des équipements sportifs et leurs annexes ». Il existe donc quelques précisions à apporter. En combien de temps ? Les premiers coups de pioche du côté de Saint-Symphorien n’interviendront pas, à coup sûr, avant début 2011 au mieux.
Sylvain VILLAUME avec Anthony VILLENEUVE.
« Dès demain, des deux mains... »
Les terrains sur lesquels le stade Saint-Symphorien a été contruit ont été achetées par la ville de Metz mais figurent sur le territoire de Longeville-lès-Metz. Autrement dit, c‘est bien le maire de cette commune qui signera, le moment venu, les permis de construire. Alain Chapelain, qui travaille, comme d’autres, sur le projet de rénovation, attend ce moment-là avec impatience, avec aussi un brin d’humour : « Si c’était possible, dès demain, je signe des deux mains... Et avec grand plaisir. »
P. DEL.
Nancy attend la désignation
Les travaux d’agrandissement du stade Marcel-Picot, à Nancy, devraient commencer début 2011. Pour l’heure, l’ASNL attend impatiemment le 28 mai prochain, date de la désignation du pays-hôte de l’Euro 2016, même si l’enceinte fera, quoi qu’il arrive, l’objet d’une imposante rénovation. « Cette décision va conditionner une partie des travaux, explique Nicolas Holveck, le directeur général du club nancéien. Si la France est retenue (et Nancy évidemment), le coût sera plus cher, notamment pour des critères de surfaces à respecter. En revanche, cela ne changera rien pour le spectateur. Ces modifications ne seront pas visibles. »
En concurrence avec le Racing Club de Strasbourg sur le dossier, l’ASNL a présenté un projet de stade à toit rétractable, avec une couronne de 15 000 places supplémentaires, l’aménagement d’un espace de loisirs et des extensions des zones de stationnement.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : deux séances (10 h et 16 h). Demain : une séance.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Châteauroux (30 e journée de Ligue 2), vendredi 26 mars : 0-0. Prochain match : Strasbourg - Metz (31 e journée), lundi 5 avril à 20h45. A suivre : Metz - Sedan (32 e journée), vendredi 9 avril à 20h30.
A l’infirmerie. Touché à la cuisse face à Nantes, Nuno Frechaut a recommencé à trottiner en compagnie de Luc Labeeu, membre du staff médical. Le joueur est susceptible de faire son retour dans le groupe à la fin de la semaine. « Nous verrons si nous avons le feu vert », a expliqué Yvon Pouliquen, hier matin. L’entraîneur messin a dirigé sa séance de reprise sans Matheus Vivian. Le défenseur se plaignait d’une douleur au mollet. Celle-ci ne l’empêchera pas de postuler à une place dans le groupe qui sera désigné dimanche matin en vue d’affronter Strasbourg.
Suspendu. Aucun.