DNA du 04/04/2010 : Yvon chasse le démon
Publié : 04 avr. 2010, 08:45
Yvon Pouliquen, l'entraîneur des Messins, veut croire en la montée. En dépit de la mauvaise passe des Lorrains, le Breton considère que son groupe a les moyens d'éviter une fâcheuse contrariété, comme l'an dernier.

Romain Rocchi et le FC Metz sont fragiles ces temps-ci. La bande à Pouliquen déboule à la Meinau pour affronter le Racing de Lacour avec la ferme intention de se relancer. (Photo DNA - Cédric Joubert)
Assurément, les temps changent. Un coup dans le rétroviseur se révèle d'une cruauté éclatante pour le Racing. Au matin de la 31e journée, l'an dernier, la bande à Furlan pointait... au premier rang de la L 2.
Son héritière est évidemment bien loin de ces sommets et saurait se contenter d'un verdict moins flatteur, pour peu qu'elle ait l'assurance de rempiler une saison supplémentaire à cet échelon. A 160 kilomètres de là, le retour en arrière est aussi source d'amertume.
« Un coup de moins
bien offensivement »
Deuxième à pareille époque la saison passée, avec le même nombre de points que le Racing (55), le FC Metz a vécu le coup de la panne. Il a achevé sa saison sur une funeste série, une victoire en huit matches, 8 points sur 24 possibles. Ses illusions de remontée se sont envolées en un mois d'avril meurtrier.
Demain, les Grenats déboulent à la Meinau en occupant la dernière place du podium, avec un point d'avance sur le 4e, Arles-Avignon. Or, ils hoquettent depuis un mois. « On a un coup de moins bien offensivement, ne nie pas Yvon Pouliquen, ancien taulier de la maison strasbourgeoise, et ce à tous les étages (*) pendant dix ans. On a perdu l'équilibre attaque-défense. »
L'équipe mosellane n'avance plus ou pas vite. « Je ne suis pas inquiet outre mesure, rassure néanmoins le technicien aux manettes à Saint-Symphorien depuis deux ans. L'équipe n'est pas en panique. Et, franchement, entre les joueurs, il y a une osmose, une vraie solidarité, ce qui donne une grosse solidité sur le terrain. »
Il n'empêche. Il y a aussi comme l'ombre d'un doute. Il a fallu évacuer un traumatisme, celui d'une saison achevée sur une quelconque cinquième place. La funeste série d'il y a un an trotte peut-être dans les esprits.
« Je pense plutôt que cela s'est exprimé à travers notre mauvais départ (ndlr : notamment deux défaites sur les trois premières journées), considère le Breton. Certains joueurs conservent peut-être le souvenir de 2009 dans un coin de la tête ».
Les dirigeants ont néanmoins veillé à donner au staff technique les moyens de construire une équipe amenée à ne pas craquer. Sylvain Wiltord est arrivé pour remplacer numériquement Papiss Cissé. Youssef Mokhtari et Adama Tamboura ont contribué à doubler tous les postes.
« Avant, il y avait un groupe plus restreint et le penchant, même inconscient, de ne pas tout donner, note Pouliquen. Ce n'est plus le cas. Wiltord a amené de l'envie. C'est un joueur de caractère. Ses coéquipiers veulent lui montrer leurs valeurs ».
« L'équipe qui fera la plus
grosse série s'en sortira »
Dès lors, c'est un peu l'entraîneur qui se retrouve au centre de toutes les attentions, invité à ne pas échouer dans l'opération remontée. Pouliquen croit en sa bonne étoile.
« On se retrouve dans un championnat extrêmement difficile avec toutes les équipes qui ont des arguments, souligne-t-il. Aucune d'entre elles ne maîtrise vraiment son sujet, sauf peut-être Caen. Dans la catégorie des candidats à la troisième place, c'est l'équipe qui fera la plus grosse série qui s'en sortira. De notre côté, il faut tout mettre en oeuvre pour repartir vers l'avant. »
Le voilà prié de redonner confiance à « un groupe qui ne doute pas ». Le voilà prié de terrasser le dragon qui souffle le doute. L'avenir de Pouliquen en Lorraine, incontestablement, en dépend.
François Namur
(*) joueur de 1991 à 1997, Pouliquen a ensuite été entraîneur adjoint, entraîneur de la réserve et entraîneur pro, de 1997 à 2001

Romain Rocchi et le FC Metz sont fragiles ces temps-ci. La bande à Pouliquen déboule à la Meinau pour affronter le Racing de Lacour avec la ferme intention de se relancer. (Photo DNA - Cédric Joubert)
Assurément, les temps changent. Un coup dans le rétroviseur se révèle d'une cruauté éclatante pour le Racing. Au matin de la 31e journée, l'an dernier, la bande à Furlan pointait... au premier rang de la L 2.
Son héritière est évidemment bien loin de ces sommets et saurait se contenter d'un verdict moins flatteur, pour peu qu'elle ait l'assurance de rempiler une saison supplémentaire à cet échelon. A 160 kilomètres de là, le retour en arrière est aussi source d'amertume.
« Un coup de moins
bien offensivement »
Deuxième à pareille époque la saison passée, avec le même nombre de points que le Racing (55), le FC Metz a vécu le coup de la panne. Il a achevé sa saison sur une funeste série, une victoire en huit matches, 8 points sur 24 possibles. Ses illusions de remontée se sont envolées en un mois d'avril meurtrier.
Demain, les Grenats déboulent à la Meinau en occupant la dernière place du podium, avec un point d'avance sur le 4e, Arles-Avignon. Or, ils hoquettent depuis un mois. « On a un coup de moins bien offensivement, ne nie pas Yvon Pouliquen, ancien taulier de la maison strasbourgeoise, et ce à tous les étages (*) pendant dix ans. On a perdu l'équilibre attaque-défense. »
L'équipe mosellane n'avance plus ou pas vite. « Je ne suis pas inquiet outre mesure, rassure néanmoins le technicien aux manettes à Saint-Symphorien depuis deux ans. L'équipe n'est pas en panique. Et, franchement, entre les joueurs, il y a une osmose, une vraie solidarité, ce qui donne une grosse solidité sur le terrain. »
Il n'empêche. Il y a aussi comme l'ombre d'un doute. Il a fallu évacuer un traumatisme, celui d'une saison achevée sur une quelconque cinquième place. La funeste série d'il y a un an trotte peut-être dans les esprits.
« Je pense plutôt que cela s'est exprimé à travers notre mauvais départ (ndlr : notamment deux défaites sur les trois premières journées), considère le Breton. Certains joueurs conservent peut-être le souvenir de 2009 dans un coin de la tête ».
Les dirigeants ont néanmoins veillé à donner au staff technique les moyens de construire une équipe amenée à ne pas craquer. Sylvain Wiltord est arrivé pour remplacer numériquement Papiss Cissé. Youssef Mokhtari et Adama Tamboura ont contribué à doubler tous les postes.
« Avant, il y avait un groupe plus restreint et le penchant, même inconscient, de ne pas tout donner, note Pouliquen. Ce n'est plus le cas. Wiltord a amené de l'envie. C'est un joueur de caractère. Ses coéquipiers veulent lui montrer leurs valeurs ».
« L'équipe qui fera la plus
grosse série s'en sortira »
Dès lors, c'est un peu l'entraîneur qui se retrouve au centre de toutes les attentions, invité à ne pas échouer dans l'opération remontée. Pouliquen croit en sa bonne étoile.
« On se retrouve dans un championnat extrêmement difficile avec toutes les équipes qui ont des arguments, souligne-t-il. Aucune d'entre elles ne maîtrise vraiment son sujet, sauf peut-être Caen. Dans la catégorie des candidats à la troisième place, c'est l'équipe qui fera la plus grosse série qui s'en sortira. De notre côté, il faut tout mettre en oeuvre pour repartir vers l'avant. »
Le voilà prié de redonner confiance à « un groupe qui ne doute pas ». Le voilà prié de terrasser le dragon qui souffle le doute. L'avenir de Pouliquen en Lorraine, incontestablement, en dépend.
François Namur
(*) joueur de 1991 à 1997, Pouliquen a ensuite été entraîneur adjoint, entraîneur de la réserve et entraîneur pro, de 1997 à 2001