DNA du 06/04/2010 : Un petit pas de plus
Publié : 06 avr. 2010, 06:19
Globalement dominés par les Messins, les Strasbourgeois peuvent apprécier le point pris hier, à la Meinau, au terme d'une rencontre verrouillée. Le Racing conserve sa marge d'avance sur les relégables mais il reste du chemin avant d'assurer le maintien.

Le Racing de Magaye Gueye a dû se contenter du point du match nul hier, face aux Messins - ici Vivian - dans le derby de l'Est. (Photo DNA - Alain Destouches)
Dans une ambiance de gala, avec des kops qui s'en sont donné à gorge déployée et même un propriétaire du club, Alain Fontenla, premier arrivé dans la corbeille présidentielle, il a flotté comme un parfum de grand soir. Messins et Strasbourgeois se sont quittés dos à dos, peut-être pas bons amis, car, finalement, la bonne affaire n'est pour personne.
Basile De Carvalho, grâce à qui le Racing a pu entrevoir la lumière, n'est pas dupe, même s'il a préféré rester positif : « On laisse Guingamp et Châteauroux à cinq points. Il faut que l'on reste vigilant, le maintien risque de se jouer jusqu'au bout. »
La bande à Janin
a évité la grosse tuile
Au moins, la bande à Janin n'a pas laissé la pente savonneuse caractériser sa dernière quinzaine. En tenant tête aux Lorrains, elle a oublié (un peu) la piteuse défaite enregistrée à Tours (2-0). De plus, elle a évité la grosse tuile qui aurait pu sanctionner les débats.
Janin s'est ainsi montré lucide en constatant que « Metz a montré plus d'aisance technique ». Désolé pour les voisins messins, au regard de l'ensemble du match, le petit pas en arrière est donc pour les Grenats.
Loin de ces considérations, le Racing n'en a cure et il a bien raison. Pour la clôture de la 31e journée, les locaux ont mordu dans la rencontre comme un enfant dans son lapin en chocolat.
Gargorov a fait montre de son envie pour afficher une disponibilité enjouée quoique passagère. Mais l'énorme "occase" a été pour Metz avec une tête de Mendy au-dessus. L'emprise était bel et bien alsacienne en un quart d'heure aussi rassérénant que la suite allait inquiéter.
Car Johansen s'est révélé progressivement dans un bon jour. Et la puissance messine a enquiquiné au possible une équipe comme le décrit si souvent son coach : volontaire mais sans talent. Lacour, Rodrigo et les autres ont eu le mérite de mettre de l'intelligence dans la bataille. Mais les corners ont succédé aux mauvaises relances de joueurs repositionnés et empruntés.
Il a fallu guetter l'erreur adverse et les hoquets d'une mécanique en apparence bien huilée. Et comme un paradoxe si évident dans le déroulement d'un match, alors que les petits Bleus n'ont jamais semblé autant en manque d'oxygène avec un ballon fuyant, la lumière a jailli dans l'entrebâillement du cercueil où les vagues lorraines étaient proches d'engloutir le camp alsacien.
L'espoir d'un improbable hold-up n'a pas duré. Les guerriers strasbourgeois ont quitté le pré, touchés à divers degrés. Gargorov, Bah et Gueye remplacés l'un après l'autre, ceux qui sont demeurés sur le pré ont progressivement perdu haleine. L'égalisation messine a procédé d'une certaine forme de logique. Elle n'est pas intervenue avant la pause quand le Racing a joué un temps à neuf, quand Sikimic se faisait soigner et Gargorov, blessé, demeurait statique comme un piquet.
Le gardien strasbourgeois
peut revendiquer
une partie de ce 37e point
L'égalisation a suivi le repos. Et la 2e mi-temps a semblé durer comme un jour sans pain. Encore que le favori mosellan s'est refusé à se ruer sur le but de Cassard. « J'ai des regrets, a lâché Yvon Pouliquen, l'entraîneur visiteur après coup. Notamment après l'égalisation. On a mis un quart d'heure pour se remettre à rejouer. Il ne restait qu'un quart d'heure. »
Il a paru bien long pour l'épatant Brahmia qui n'a eu de cesse de courir dans tous les sens, mais pour finir par perdre haleine. Sur le flanc droit de la défense strasbourgeoise, Lacour s'est efforcé de colmater les brèches que Bessat a tenté de créer dès son entrée.
Mais finalement, les acteurs les moins actifs de la rencontre révèlent la teneur globale des débats. Marichez et Cassard auraient pu opter pour le jogging plutôt que le short en une soirée printanière un peu frisquette. Le gardien strasbourgeois peut revendiquer une partie du 37e point pris cette saison repoussant une volée presque décisive de Johansen qui, au fond, aurait placé le Racing dans de sales draps.
François Namur

Le Racing de Magaye Gueye a dû se contenter du point du match nul hier, face aux Messins - ici Vivian - dans le derby de l'Est. (Photo DNA - Alain Destouches)
Dans une ambiance de gala, avec des kops qui s'en sont donné à gorge déployée et même un propriétaire du club, Alain Fontenla, premier arrivé dans la corbeille présidentielle, il a flotté comme un parfum de grand soir. Messins et Strasbourgeois se sont quittés dos à dos, peut-être pas bons amis, car, finalement, la bonne affaire n'est pour personne.
Basile De Carvalho, grâce à qui le Racing a pu entrevoir la lumière, n'est pas dupe, même s'il a préféré rester positif : « On laisse Guingamp et Châteauroux à cinq points. Il faut que l'on reste vigilant, le maintien risque de se jouer jusqu'au bout. »
La bande à Janin
a évité la grosse tuile
Au moins, la bande à Janin n'a pas laissé la pente savonneuse caractériser sa dernière quinzaine. En tenant tête aux Lorrains, elle a oublié (un peu) la piteuse défaite enregistrée à Tours (2-0). De plus, elle a évité la grosse tuile qui aurait pu sanctionner les débats.
Janin s'est ainsi montré lucide en constatant que « Metz a montré plus d'aisance technique ». Désolé pour les voisins messins, au regard de l'ensemble du match, le petit pas en arrière est donc pour les Grenats.
Loin de ces considérations, le Racing n'en a cure et il a bien raison. Pour la clôture de la 31e journée, les locaux ont mordu dans la rencontre comme un enfant dans son lapin en chocolat.
Gargorov a fait montre de son envie pour afficher une disponibilité enjouée quoique passagère. Mais l'énorme "occase" a été pour Metz avec une tête de Mendy au-dessus. L'emprise était bel et bien alsacienne en un quart d'heure aussi rassérénant que la suite allait inquiéter.
Car Johansen s'est révélé progressivement dans un bon jour. Et la puissance messine a enquiquiné au possible une équipe comme le décrit si souvent son coach : volontaire mais sans talent. Lacour, Rodrigo et les autres ont eu le mérite de mettre de l'intelligence dans la bataille. Mais les corners ont succédé aux mauvaises relances de joueurs repositionnés et empruntés.
Il a fallu guetter l'erreur adverse et les hoquets d'une mécanique en apparence bien huilée. Et comme un paradoxe si évident dans le déroulement d'un match, alors que les petits Bleus n'ont jamais semblé autant en manque d'oxygène avec un ballon fuyant, la lumière a jailli dans l'entrebâillement du cercueil où les vagues lorraines étaient proches d'engloutir le camp alsacien.
L'espoir d'un improbable hold-up n'a pas duré. Les guerriers strasbourgeois ont quitté le pré, touchés à divers degrés. Gargorov, Bah et Gueye remplacés l'un après l'autre, ceux qui sont demeurés sur le pré ont progressivement perdu haleine. L'égalisation messine a procédé d'une certaine forme de logique. Elle n'est pas intervenue avant la pause quand le Racing a joué un temps à neuf, quand Sikimic se faisait soigner et Gargorov, blessé, demeurait statique comme un piquet.
Le gardien strasbourgeois
peut revendiquer
une partie de ce 37e point
L'égalisation a suivi le repos. Et la 2e mi-temps a semblé durer comme un jour sans pain. Encore que le favori mosellan s'est refusé à se ruer sur le but de Cassard. « J'ai des regrets, a lâché Yvon Pouliquen, l'entraîneur visiteur après coup. Notamment après l'égalisation. On a mis un quart d'heure pour se remettre à rejouer. Il ne restait qu'un quart d'heure. »
Il a paru bien long pour l'épatant Brahmia qui n'a eu de cesse de courir dans tous les sens, mais pour finir par perdre haleine. Sur le flanc droit de la défense strasbourgeoise, Lacour s'est efforcé de colmater les brèches que Bessat a tenté de créer dès son entrée.
Mais finalement, les acteurs les moins actifs de la rencontre révèlent la teneur globale des débats. Marichez et Cassard auraient pu opter pour le jogging plutôt que le short en une soirée printanière un peu frisquette. Le gardien strasbourgeois peut revendiquer une partie du 37e point pris cette saison repoussant une volée presque décisive de Johansen qui, au fond, aurait placé le Racing dans de sales draps.
François Namur