Forum du FC Metz

Le Messin n’avait plus marqué depuis novembre 2009. Il a retrouvé le chemin des buts à la Meinau, signant sa troisième réalisation de la saison.


Bien muselé par la défense alsacienne, Victor Mendy est finalement parvenu à échapper à sa vigilance . Photo Pascal BROCARD

Victor, on vous imagine heureux d’avoir signé cette égalisation ? « Oui, évidemment. Cela faisait un petit moment que j’attendais ce but. J’ai beaucoup travaillé pour le collectif au cours de ces derniers matches, et là, c’est moi qui profite des efforts de mes coéquipiers. »

• Votre but pourrait se révéler important au moment du décompte final...

« J’espère qu’il comptera, oui. En attendant, il nous permet de regagner la maison avec un point. Vu ce que nous avons produit, cela aurait vraiment été dommage de partir d’ici en laissant la totalité de la mise. »

• Au vu des occasions, Metz aurait peut-être mérité de l’emporter ?

« Oui, je pense. Il y avait peut-être mieux à faire, mais en même temps nous étions à l’extérieur. Si nous l’emportons vendredi face à Sedan, ce point que nous empochons aura sans doute une saveur différente. »

• Inquiétant lors de ses dernières sorties, Metz a, semble-t-il, retrouvé un état d’esprit qui lui faisait défaut. La preuve que tout va mieux ?

« Oui, nous allons de mieux en mieux. Nous avions bien préparé ce derby, toute la semaine... Nous avons peut-être mis l’engagement qu’il manquait dans nos derniers matches. Il faut continuer sur cette voie. »

C. B.

Consistant dans le travail défensif et volontaire dans l’animation, Metz a encore péché à la finition, limitant la casse grâce à Victor Mendy.

LA DÉFENSE

Marichez. Ses mains n’ont pas manqué leur rendez-vous avec la frappe de Gueye (8 e). Les Strasbourgeois lui ont ensuite laissé du répit, jusqu’à la demi-heure de jeu : De Carvalho l’a alors surpris en reprenant instantanément, et de près, le centre tir d’Othon. Il n’a pratiquement pas été inquiété par la suite.


Mutsch. Titularisé en lieu et place de Cheikh Gueye, le Luxembourgeois a montré une agressivité fructueuse dans les duels. Son bilan s’est en revanche avéré nettement moins florissant au niveau de la relance. Outre cette passe manquée dans l’axe (3 e), à l’origine de la première situation chaude devant les buts messins, il a eu tendance à se séparer du ballon avec un temps de retard.


Borbiconi. Monté au front, il a placé un coup de tête sur un corner de Pied (17 e). Il ne lui a manqué qu’un brin de justesse pour trouver le cadre. Solide, pour le reste, il a démontré qu’il avait retrouvé du rythme.

Vivian. Idéalement placé au second poteau, il a manqué de précision à la réception du corner de Pied (27 e) : sa reprise a échoué à côté de la cible. Le Brésilien s’est sacrifié ensuite à la suite d’une perte de balle de l’un de ses coéquipiers, en barrant la route à Gargorov de façon irrégulière. La clémence de l’arbitre lui a permis de poursuivre la soirée.

Biancalani. Son retour dans les pieds de Brahmia à l’entrée de la surface de réparation a soulagé son camp (40 e). Cette intervention a clôturé une première période traversée avec sérénité par le défenseur messin. La seconde a été du même acabit.

LE MILIEU

Mendy. Deux tentatives de la tête non cadrées. Voilà ce qu’on a retenu de sa première période. La suite a été plus productive : sa reprise, d’une tête rageuse, sur un centre de Pied, a laissé Cassard sur place. Troisième but de la saison pour l’attaquant messin.

Rocchi. Il a mis beaucoup d’application dans ses interventions. Et il a eu le bon goût de saupoudrer sa soirée de combattivité.

Johansen. Peu ménagé par les Strasbourgeois, il a été contraint à une certaine discrétion. Il s’en est détaché après la pause, se montrant davantage à son aise. Il aurait pu soigner son bilan si Cassard ne s’était pas mis en travers de son chemin (81 e), à la conclusion d’un travail pertinent de Vincent Bessat, côté gauche. La frappe puissante du meneur de jeu messin a été renvoyée par le gardien alsacien.

Cardy. Il avait du jus. Il l’a prouvé en transperçant à plusieurs reprises le rideau alsacien. Moins en vue après le retour des vestiaires, même s’il n’a jamais lâché l’affaire.

Pied. Ses corners ont été la principale source d’inquiétude alsacienne en première période. Si ses partenaires n’ont pas su en profiter, lui ne s’est pas découragé. Il a fini par être décisif dans le jeu direct : son centre a trouvé Victor Mendy pour l’égalisation (55 e). Vincent Bessat lui a succédé (68 e). Avec panache.

L’ATTAQUE

Wiltord. Esseulé à la pointe de l’attaque, il a harcelé la défense adverse. Ses kilomètres parcourus n’ont pas usé sa détermination. Son accélération à l’entrée de la surface de réparation strasbourgeoise n’a avorté qu’à moitié. Le ballon est revenu dans les pieds messins dans les secondes qui ont suivi, et plus précisément dans ceux de Pied, dont le centre a tracé le chemin de l’égalisation signée Mendy. Remplacé par Omotoyossi (84 e).

Cédric BROUT.

Yvon Pouliquen (entraîneur de Metz). « C’est une soirée qui nous laisse beaucoup de regrets. Après ce but foireux, entre guillemets, que nous encaissons, nous avons pris les commandes. Nous avons malheureusement commencé à déjouer après avoir réussi à égaliser. Sur les cinq derniers matches, c’est le plus consistant. Et c’est aussi un match rassurant. Il faudra juste qu’on se livre davantage offensivement. Nous n’avançons pas beaucoup au classement, mais nous sommes là, en troisième position. »

Julien Cardy (milieu de terrain de Metz). « Des regrets, oui, cette rencontre nous en laisse. Les Strasbourgeois marquent sur une demi-occasion. Nous sommes en progrès par rapport à ce que nous avions montré face à Châteauroux. En plus d’avoir une bonne assise défensive, nous avons multiplié les tentatives pour nous projeter vers l’avant. Je ne sais pas si c’est deux points de perdus ou un point de gagné… Quoi qu’il en soit, il faudra absolument gagner contre Sedan. »

Pascal Janin (entraîneur de Strasbourg). « Sur l’ensemble du match, il s’agit pour nous d’un bon point. Après notre bonne entame, nous avons subi la pression des Messins, qui ont montré plus d’aisance technique. Je regrette bien sûr nos lacunes, mais je retiens aussi cet état d’esprit qui nous permet de grappiller des points. »


Basile De Carvalho (attaquant de Strasbourg). « Un match très physique, très costaud… Nous mettons Guingamp à cinq points, mais le maintien s’annonce disputé jusqu’au bout. »

Yvon Pouliquen (entraîneur de Metz). « C’est une soirée qui nous laisse beaucoup de regrets. Après ce but foireux, entre guillemets, que nous encaissons, nous avons pris les commandes. Nous avons malheureusement commencé à déjouer après avoir réussi à égaliser. Sur les cinq derniers matches, c’est le plus consistant. Et c’est aussi un match rassurant. Il faudra juste qu’on se livre davantage offensivement. Nous n’avançons pas beaucoup au classement, mais nous sommes là, en troisième position. »

Surtout après la sortie de pied car il était l'auteur des bons débordement , bessat apporte de l'envie mais pas de vitesse .... c'est johansen ou mendy qu'il fallait sortir !

Ces occasions gâchées et ces ballons perdus vont aussi compter... :...:

melon57 a écrit :... Quand tu ne gagnes pas pendant 5 matches, tu ne peux être un prétendant à la montée ! Etre encore sur le podium après cette triste série relève du miracle ...

Deux ou trois victoires suffiront à monter, vous verrez.

Cardy a transpercé le rideau alsacien , il a des actions au répu car moi je l'ai plutot vu perdre des ballons faciles .Il est peut etre hargneux mais tellement maladroit vraiment pas le niveau.

drac a écrit :
Deux ou trois victoires suffiront à monter, vous verrez.

y'a de fortes chances, vu le niveau autour et les matchs à venir.

Sinon, V. Mendy, on va enfin comprendre un jour que c'est pas la peine de lui faire faire du physique a ce garçon mais bien plus de l'obliger a se promener 24h/24 ac le ballon au pied, histoire qu'il choppe un peu de finesse technique? Courrir c'est bien, maitriser et penser, c'est pas mal non plus

iwaiba a écrit :Cardy a transpercé le rideau alsacien , il a des actions au répu car moi je l'ai plutot vu perdre des ballons faciles .Il est peut etre hargneux mais tellement maladroit vraiment pas le niveau.

Je pense que Johansen en a plus que lui als

Metz reprend un point d’avance sur ses poursuivants, et Strasbourg maintient le statu quo dans la lutte pour le maintien, double conséquence d’un derby de l’Est sans vainqueur.


Photo Pascal BROCARD

l s’agissait de se donner un peu d’air pour les Messins, d’en reprendre pour les Strasbourgeois, mais la rencontre des deux voisins de l’Est a surtout confirmé que les uns comme les autres manquaient encore d’oxygène : le match nul venu sanctionner le derby pascal, hier soir, ne sert ni tout à fait les plans d’un prétendant à la montée qui n’a gagné aucun de ses cinq derniers matches, ni ceux d’un candidat au maintien présentant trop de lacunes pour se rassurer totalement.

De nos envoyés spéciaux à Strasbourg

A maintenant sept journées de la fin du championnat de Ligue 2, il est assez remarquable de retrouver sur le podium une équipe venant de n’engranger que quatre points sur quinze. Metz campe pourtant bel et bien à la troisième place, avec quarante-huit points, c’est dire si ses poursuivants ne manifestent pas une virulence de fauves. « Cet écart n’est pas suffisant, admet Yvon Pouliquen. Derrière, ça chasse, mais je préfère être à notre place qu’à la leur. » C’est là, en effet, l’un des meilleurs atouts de Metz, au train auquel avancent ses affaires, c’est-à-dire doucement, très doucement, même si le match d’hier a montré une idée de progrès par rapport à ceux qui avaient précédé, en terme de consistance. Il faut savoir se contenter de ce que l’on a…

Placée sous le signe d’un certain équilibre, même si les Messins ont semblé de ne pas assez profiter des quelques largesses parfois apparues dans le jeu strasbourgeois, la première mi-temps du derby de l’Est a principalement montré deux voisins dangereux sur corners : ceux de Pied côté messin, ceux de Gargorov côté strasbourgeois. Ni Victor Mendy (5 e et 28 e), ni Vivian (27 e) pour Metz, ni Maire (12 e) pour Strasbourg n’ont cependant réussi à en profiter, jusqu’à ce que le derby bascule une première fois sur un corner, bien sûr. Obtenu par un Magaye Gueye remuant, toujours exécuté par Gargorov, celui-là a été renvoyé sur Quentin Othon, dont la reprise de près de trente mètres a trouvé Basile De Carvalho sur sa route, et le Brestois a suffisamment dévié le ballon pour tromper Christophe Marichez (31 e). Très esseulé dans la surface messine, l’attaquant strasbourgeois ne se trouvait pourtant pas hors jeu, Pascal Johansen n’étant pas revenu assez promptement de sa position au premier poteau… Bref, « un but foireux », pour reprendre la description qu’en a fait l’entraîneur messin.

L’impératif demeure

Menés sans être malmenés, les Messins n’ont pas réussi à rétablir l’équilibre, malgré un moment d’absence de la défense alsacienne : Mendy s’est échappé côté droit pour centrer au premier poteau où Sylvain Wiltord s’est jeté entre Milovan Sikimic et Stéphane Cassard, sans succès (38 e). Partie remise : après dix minutes en deuxième période, un centre de Jérémy Pied parvenait sur la tête de Victor Mendy, oublié par la défense strasbourgeoise, et la reprise croisée de l’attaquant sénégalais s’avérait suffisamment appuyée pour signer l’égalisation messine (55 e), absolument pas illogique au vu de la physionomie des débats, et surtout totalement indispensable aux Messins.

La totalité de l’enjeu aurait même pu leur revenir, au bout du compte. L’arbitre a d’abord décidé de ne pas sanctionner une faute de main involontaire de Maire, face à Wiltord, dans la surface (66 e). Puis, tout au bout d’une deuxième mi-temps crispée, Pascal Johansen s’y est pris à deux fois, face à Stéphane Cassard, à l’arrivée d’un centre de Vincent Bessat, entré après l’heure de jeu : la première fois, le gardien strasbourgeois a repoussé le ballon ; la deuxième fois, la reprise de Johansen a filé à côté du but strasbourgeois (81 e). Renouer avec la victoire demeure l’impératif de la semaine pour les Messins, mais il durera jusqu’à vendredi et la venue de Sedan. Conclusion d’Yvon Pouliquen, hier soir : « Il va falloir battre Sedan pour fructifier ce point, mais le contenu m’a rassuré. »

Sylvain VILLAUME.