Metz - Arles : la nalyse
Publié : 24 avr. 2010, 02:14
Bon, là, c'est un peu dur de trouver une intro, alors je pose tout de suite la question : est ce que ça valait le coup de se déplacer à St Symphorien ce soir, plutôt que de faire comme d'hab', ces temps ci, se contenter de la retransmission sur MCS ?
Je réponds oui sans hésiter, parce que ce n'est pas forcément pour bientôt que l'on va revoir 23 500 personnes au stade, une ambiance sinon de feu, du moins pleine d'attente et d'espoir, avec des kops reconstitués, bref tout un public (dont au moins les 2/3 avaient perdu l'habitude de franchir le pont St Symphorien) prêt à vibrer avec le 11 aligné sur le terrain.
De plus, le club grenat dispose d'un speaker décidé à faire monter la température, mais là, ce n'est pas encore au point, sans doute un manque d'habitude de part et d'autre. Là aussi, il va falloir attendre un petit moment pour améliorer ce point, parce que contre Angers, l'assistance de ce soir peut facilement se diviser par 3...
Bref, quand le match commence, après une ultime recommandation du speaker ("n'oubliez pas de jouer votre rôle de supporter"), on se croirait revenu quelques années en arrière, quand le club avait un taux de remplissage les plus importants du championnat français et que les autres équipes ne se déplaçaient qu'avec pas mal d'appréhension.
D'ailleurs, de suite, les grenats rentrent dans le chou des Arlésiens/avignonnais, et au bout de 30 s, il s'en faut de l'épaisseur d'un poteau qu'un défenseur ne marque contre son camp, ensuite 3/4 mn plus tard, sur un coup de pied arrêté, Vivian rate quasiment l'immanquable, mais ce n'est que partie remise, puisque sur un coup-franc joué rapidement, Gueye centre et Mendy surgit au premier poteau pour ouvrir le score.
Rien que de très logique, les messins organisés en 4/2/3/1 quadrillent bien le terrain, pressent les provençaux, et sans être géniaux, dominent leurs adversaires qui n'ont pas beaucoup l'opportunité de porter le danger devant le but de Marichez.
JM a légèrement redistribué les rôles, puisque devant Cardy et Rocchi les 2 milieux placés devant la défense, c'est Pied qui joue dans l'axe avec Wiltord et Mendy sur les côtés, Razak jouant avant centre.
On peut dès cete première demi heure regretter les "inspirations" de Razak qui multiplient les feintes, les déviations que lui seul est à même de comprendre, bref il ne joue pas simple, dribblant quand il faut passer comme sur cette action en pleine surface et c'est bien dommage, parce qu'un 2ème but à ce moment là...
Ca roule donc jusqu' au milieu de la 1ère mi-temps et comme à cet instant Liron, le défenseur adverse, est expulsé suite à un accrochage avec Marichez (et sans doute un nom d'oiseau à l'adresse de Piccirrilo), on se dit "ce soir, ça va le faire", et bien bizarrement non, Arles ne change rien à son organisation et au contraire les voilà qui prennent du poil de la bête, les 2 attaquants commencent leur festival de pressing, de harcèlement défensif et surtout de duels avec les défenseurs grenats. Je pense que Borbi et Vivian vont se rappeler de N'Diaye et surtout de Dale qui leur a mis la misère avec son jeu de tête, sa puissance et ses déplacements (on a eu l'impression que si Arles/Avignon n'avait eu que Dale devant, Metz n'aurait de toute façon pas gagné ce match...).
Il n'y a encore rien d'alarmant à ce moment, Metz est devant au score, et les visiteurs ne sont guère dangereux, mais quand même il y a quelques prémices, le jeu de Metz devient terriblement prévisible, ce qui facilite le déplacements des défenseurs qui compensent ainsi aisément leur déficit numérique, les erreurs techniques commencent à apparaitre, voire un certain manque de maitrise, comme cette passe de Pied qui, tout seul, à la 46ème, envoie le ballon 5 bons mètres au dessus de Tamboura. Touche au milieu de terrain, 2 passes, et but de N'Diaye (et les protestations des défenseurs qui hurlent au hors-jeu n'y changent rien) au bout des arrêts de jeu, puisque Pied a juste le temps de s'engueuler avec un ou deux partenaires que l'arbitre siffle la fin de la première période.
Et là, en fait, après ces arrêts de jeu, et bien, c’est tout le jeu messin qui s’est arrêté sur pratiquement toute la 2ème mi-temps, on n’a jouoté que par à-coup, sans plus du tout d’inspiration et sans aucune sérénité.
Voyons une séquence de jeu-type : Metz a le ballon en défense, ils sont 4 défenseurs contre 2 attaquants qui viennent rapidement au pressing, l’un sur le porteur du ballon, l’autre essayant de couper les lignes de passes, normalement en 3 passes et 2 déplacements/appel de balle, le pressing est déjoué, là, pas du tout, le jeu n’avance pas, pire, on remet à Marichez (1 fois sur 2, sur son pied droit, le moins bon) qui du coup balance n’importe où, mais de préférence sur un adversaire !
En face, quand le gardien a le ballon, il essaye de relancer très rapidement à la main et en 2 passes, le ballon parvient souvent à Dale qui s’impose de plus en plus ou alors il balance devant et là Dale arrive à en choper quelques uns.
Comme les 2èmes ballons sont de plus en plus souvent gagnés par les visiteurs, Metz commence à perdre la maitrise du match et le peu de sérénité et de justesse tactique qui lui reste.
Seul Pied, par moment, par sa vista et son engagement vers l’avant parvient à créer quelques brèches dans le dispositif adverse, mais signalons que l’ex-lyonnais aurait été plus efficace en lâchant le ballon plutôt que de vouloir tout faire tout seul.
Les entrées et sorties de joueurs ne modifieront rien, ainsi Johansen ne fera pas mieux que ses compères, Bessat pédalera beaucoup sur l’aile gauche, mais sans vraiment être dangereux, Bourgeois a touché 1 ballon au bout de 30 s, mais ensuite…
Et puis certains cadres n’ont pas produit la prestation espéré, Nino a fait ses 35 ans ce soir et n’a pas eu d’éclair salvateur, Gueye, Tamboura, beaucoup trop approximatifs, Vivian/Borbi passés à la moulinette Dale, le naufrage est collectif, pas la peine de chercher un mouton noir…
C’est au moins la 3ème fois de rang (après Troyes 2006 et 2009) que Metz rate « le match qu’il ne faut pas perdre parce qu’il conditionne la fin de saison», à domicile devant un stade rempli par une opération spéciale, ca devient quasiment une habitude !
On a beau dire que l’histoire ne se répète pas, le prochain déplacement, c’est à A jaccio, cad le même club qui en 2009 avait enterré les derniers espoirs ténus de remontée en L1.
Au fait, c’était JM sur le banc de touche, pas YP, JM était debout, poussait les joueurs de la voix et du geste au lieu d’être accroupi en silence, on ne peut pas dire que cela a changé grand-chose et le speaker au lieu de demander aux spectateurs de jouer leur rôle, il aurait du l’exiger des joueurs…
De là à réclamer le départ de tous joueurs (dégagez !), il y a un pas que les 2 kops ont franchi en toute fin de rencontre ! Autre franchissement, celui de la barrière de la TOB par quelques excités qu’un monsieur assez corpulent de la sécu a fait reculer à lui tout seul, faut dire que quand il s’est mis torse nu, il y avait de quoi être effrayé…
En refranchissant le pont St Symphorien au milieu de la chaussée (sans doute la dernière fois avant longtemps, la prochaine fois, on sera sur les trottoirs), je me suis dit (des fois, je me parle en marchant) que Arles venait de changer de budget avec Metz, ce sont eux qui auront une enveloppe entre 20 et 30 millions € pour la L1 ( ce qui ne les empêchera sans doute pas de redescendre immédiatement) et Metz se contentera des 7 millions € (estimation basse) des Arlésiens, ce qui ne les empêchent pas de nous damner le pion !
Je réponds oui sans hésiter, parce que ce n'est pas forcément pour bientôt que l'on va revoir 23 500 personnes au stade, une ambiance sinon de feu, du moins pleine d'attente et d'espoir, avec des kops reconstitués, bref tout un public (dont au moins les 2/3 avaient perdu l'habitude de franchir le pont St Symphorien) prêt à vibrer avec le 11 aligné sur le terrain.
De plus, le club grenat dispose d'un speaker décidé à faire monter la température, mais là, ce n'est pas encore au point, sans doute un manque d'habitude de part et d'autre. Là aussi, il va falloir attendre un petit moment pour améliorer ce point, parce que contre Angers, l'assistance de ce soir peut facilement se diviser par 3...
Bref, quand le match commence, après une ultime recommandation du speaker ("n'oubliez pas de jouer votre rôle de supporter"), on se croirait revenu quelques années en arrière, quand le club avait un taux de remplissage les plus importants du championnat français et que les autres équipes ne se déplaçaient qu'avec pas mal d'appréhension.
D'ailleurs, de suite, les grenats rentrent dans le chou des Arlésiens/avignonnais, et au bout de 30 s, il s'en faut de l'épaisseur d'un poteau qu'un défenseur ne marque contre son camp, ensuite 3/4 mn plus tard, sur un coup de pied arrêté, Vivian rate quasiment l'immanquable, mais ce n'est que partie remise, puisque sur un coup-franc joué rapidement, Gueye centre et Mendy surgit au premier poteau pour ouvrir le score.
Rien que de très logique, les messins organisés en 4/2/3/1 quadrillent bien le terrain, pressent les provençaux, et sans être géniaux, dominent leurs adversaires qui n'ont pas beaucoup l'opportunité de porter le danger devant le but de Marichez.
JM a légèrement redistribué les rôles, puisque devant Cardy et Rocchi les 2 milieux placés devant la défense, c'est Pied qui joue dans l'axe avec Wiltord et Mendy sur les côtés, Razak jouant avant centre.
On peut dès cete première demi heure regretter les "inspirations" de Razak qui multiplient les feintes, les déviations que lui seul est à même de comprendre, bref il ne joue pas simple, dribblant quand il faut passer comme sur cette action en pleine surface et c'est bien dommage, parce qu'un 2ème but à ce moment là...
Ca roule donc jusqu' au milieu de la 1ère mi-temps et comme à cet instant Liron, le défenseur adverse, est expulsé suite à un accrochage avec Marichez (et sans doute un nom d'oiseau à l'adresse de Piccirrilo), on se dit "ce soir, ça va le faire", et bien bizarrement non, Arles ne change rien à son organisation et au contraire les voilà qui prennent du poil de la bête, les 2 attaquants commencent leur festival de pressing, de harcèlement défensif et surtout de duels avec les défenseurs grenats. Je pense que Borbi et Vivian vont se rappeler de N'Diaye et surtout de Dale qui leur a mis la misère avec son jeu de tête, sa puissance et ses déplacements (on a eu l'impression que si Arles/Avignon n'avait eu que Dale devant, Metz n'aurait de toute façon pas gagné ce match...).
Il n'y a encore rien d'alarmant à ce moment, Metz est devant au score, et les visiteurs ne sont guère dangereux, mais quand même il y a quelques prémices, le jeu de Metz devient terriblement prévisible, ce qui facilite le déplacements des défenseurs qui compensent ainsi aisément leur déficit numérique, les erreurs techniques commencent à apparaitre, voire un certain manque de maitrise, comme cette passe de Pied qui, tout seul, à la 46ème, envoie le ballon 5 bons mètres au dessus de Tamboura. Touche au milieu de terrain, 2 passes, et but de N'Diaye (et les protestations des défenseurs qui hurlent au hors-jeu n'y changent rien) au bout des arrêts de jeu, puisque Pied a juste le temps de s'engueuler avec un ou deux partenaires que l'arbitre siffle la fin de la première période.
Et là, en fait, après ces arrêts de jeu, et bien, c’est tout le jeu messin qui s’est arrêté sur pratiquement toute la 2ème mi-temps, on n’a jouoté que par à-coup, sans plus du tout d’inspiration et sans aucune sérénité.
Voyons une séquence de jeu-type : Metz a le ballon en défense, ils sont 4 défenseurs contre 2 attaquants qui viennent rapidement au pressing, l’un sur le porteur du ballon, l’autre essayant de couper les lignes de passes, normalement en 3 passes et 2 déplacements/appel de balle, le pressing est déjoué, là, pas du tout, le jeu n’avance pas, pire, on remet à Marichez (1 fois sur 2, sur son pied droit, le moins bon) qui du coup balance n’importe où, mais de préférence sur un adversaire !
En face, quand le gardien a le ballon, il essaye de relancer très rapidement à la main et en 2 passes, le ballon parvient souvent à Dale qui s’impose de plus en plus ou alors il balance devant et là Dale arrive à en choper quelques uns.
Comme les 2èmes ballons sont de plus en plus souvent gagnés par les visiteurs, Metz commence à perdre la maitrise du match et le peu de sérénité et de justesse tactique qui lui reste.
Seul Pied, par moment, par sa vista et son engagement vers l’avant parvient à créer quelques brèches dans le dispositif adverse, mais signalons que l’ex-lyonnais aurait été plus efficace en lâchant le ballon plutôt que de vouloir tout faire tout seul.
Les entrées et sorties de joueurs ne modifieront rien, ainsi Johansen ne fera pas mieux que ses compères, Bessat pédalera beaucoup sur l’aile gauche, mais sans vraiment être dangereux, Bourgeois a touché 1 ballon au bout de 30 s, mais ensuite…
Et puis certains cadres n’ont pas produit la prestation espéré, Nino a fait ses 35 ans ce soir et n’a pas eu d’éclair salvateur, Gueye, Tamboura, beaucoup trop approximatifs, Vivian/Borbi passés à la moulinette Dale, le naufrage est collectif, pas la peine de chercher un mouton noir…
C’est au moins la 3ème fois de rang (après Troyes 2006 et 2009) que Metz rate « le match qu’il ne faut pas perdre parce qu’il conditionne la fin de saison», à domicile devant un stade rempli par une opération spéciale, ca devient quasiment une habitude !
On a beau dire que l’histoire ne se répète pas, le prochain déplacement, c’est à A jaccio, cad le même club qui en 2009 avait enterré les derniers espoirs ténus de remontée en L1.
Au fait, c’était JM sur le banc de touche, pas YP, JM était debout, poussait les joueurs de la voix et du geste au lieu d’être accroupi en silence, on ne peut pas dire que cela a changé grand-chose et le speaker au lieu de demander aux spectateurs de jouer leur rôle, il aurait du l’exiger des joueurs…
De là à réclamer le départ de tous joueurs (dégagez !), il y a un pas que les 2 kops ont franchi en toute fin de rencontre ! Autre franchissement, celui de la barrière de la TOB par quelques excités qu’un monsieur assez corpulent de la sécu a fait reculer à lui tout seul, faut dire que quand il s’est mis torse nu, il y avait de quoi être effrayé…
En refranchissant le pont St Symphorien au milieu de la chaussée (sans doute la dernière fois avant longtemps, la prochaine fois, on sera sur les trottoirs), je me suis dit (des fois, je me parle en marchant) que Arles venait de changer de budget avec Metz, ce sont eux qui auront une enveloppe entre 20 et 30 millions € pour la L1 ( ce qui ne les empêchera sans doute pas de redescendre immédiatement) et Metz se contentera des 7 millions € (estimation basse) des Arlésiens, ce qui ne les empêchent pas de nous damner le pion !