
Depuis vendredi, Ayew et les Arlésiens comptent quatre points d’avance sur les Messins, crucifiés par le promu provençal. Les voici favoris pour la troisième place ! Photo Pascal BROCARD.
Arles-Avignon et Clermont semblent disposés à se disputer la dernière place disponible dans l’ascenseur pour la Ligue 1, mais Metz comme Angers peuvent encore revenir sur le podium. Les candidats au banc d’essai…
Le diffuseur en chef de la Ligue 2 proposera, ce soir, un Le Havre - Caen qui ne sert à rien, même pas à régler la question capitale de la suprématie normande. L’affiche improbable de la trente-quatrième journée, c’était Metz - Arles-Avignon, entre un vestige du passé et une curiosité d’avenir : ce choc a clairement posé les bases du sprint final pour la troisième place qualificative pour la Ligue 1, avec avantage à Arles-Avignon. Clermont, l’autre équipe en forme du moment, parvient à emboîter le pas du promu provençal, tandis que les hypothèses mathématiques et le calendrier empêchent d’exclure définitivement Metz et Angers de la course. Revue de détail.
Arles-Avignon
Son profil. Promu, mais composé pour l’essentiel de joueurs recrutés à l’intersaison, Arles-Avignon s’est hissé dans la course à la montée à force de transformer chaque minute de jeu en combat. C’est plutôt moche à regarder mais, dans une compétition telle que la Ligue 2, suffisant pour devenir, à cinq journées de la fin, le favori à la troisième place.
La tendance. Neuvième, fin février, après avoir longtemps occupé le podium ou flirté avec lui, Arles-Avignon a depuis repris sa marche en avant, engrangeant dix-sept points sur vingt-quatre au cours des huit dernières journées.
La suite. Avec trois points d’avance sur le quatrième, Arles-Avignon dispose d’un joker. Mais mieux vaudrait de pas le gaspiller avant la dernière journée, et la venue de Clermont, son actuel poursuivant.
Clermont
Son profil. Candidat au maintien, en début de saison, Clermont n’était pas sûr du tout de tenir son objectif, début décembre. Le voici au pied du podium, sans aucune pression pression.
La tendance. Encore seizièmes, à l’issue de la 28 e journée et avec un match en retard, les Clermontois ont depuis remporté six victoires, ne concédant qu’un nul : en réussite, ils viennent par exemple de l’emporter à Dijon dans des conditions heureuses, à onze contre neuf, avec deux penaltys et un but de la victoire (3-2) inscrit dans le temps additionnel.
La suite. A Bastia et face à Guingamp, Clermont va devoir confronter son enthousiasme à la révolte de deux candidats au maintien, avant d’en finir sur le terrain d’Arles-Avignon, l’actuel troisième.
Metz
Son profil. A la différence de Nantes, Le Havre et Strasbourg, Metz est un candidat à la montée ayant à peu près tenu son rang. Il a parfois été moins une, comme en octobre, quand les Lorrains ont failli tomber dans la zone rouge, mais la série d’insuccès en cours, portée à huit matches dont trois défaites, montre la fragilité de l’édifice, renforcé fin janvier par l’arrivée de Sylvain Wiltord, et confié à Joël Muller à seulement un mois de la fin.
La tendance. Comme au printemps précédent, Metz dérape, mais en partant de plus loin : sa dernière victoire remonte au 1er mars, face au Havre (2-0, 26e journée). A l’époque, troisièmes, les Messins comptaient quatre points d’avance sur le quatrième ; leur retard s’élève aujourd’hui à quatre points, à quatre journées de la fin !
La suite. En plus de s’en remettre à un faux pas des équipes qui les devancent, les Messins doivent commencer par renouer avec la victoire, à Ajaccio, où les Corses se sont inclinés à quatre reprises. et notamment lors de leurs deux derniers matches. Mais le plus dur consiste sûrement à se convaincre que Metz peut gagner, au bout d’une si longue série, après la claque reçue face à Arles et alors que les jambes ne semblent plus suivre.
Angers
Son profil. Longtemps sur le podium, en début d’année 2009, Angers en est constamment resté éloigné, cette saison. Mais Modesto (18 buts) et les Angevins sont aujourd’hui susceptibles de réussir l’inverse : intégrer le trio de tête une seule fois, mais la bonne !
La tendance. En s’imposant à Nîmes, les Angevins viennent d’atténuer les effets de deux échecs coup sur coup qu’ils pouvaient juger rédhibitoires. La constance n’est pas le fort de cette équipe : trois victoires, deux nuls, trois défaites au cours des huit journées. Mais avec ces points-là, Metz en compterait aujourd’hui cinquante-cinq…
La suite. Le calendrier est l’une des raisons de ne pas écarter la candidature d’Angers : trois de ses quatre derniers adversaires ne jouent plus rien. Reste Metz, mais le passé récent ne le désigne plus vraiment comme un rival redoutable…
Sylvain VILLAUME.
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FC METZ EXPRESS
