RL 27/04/2010 - L'espoir sous conditions
Publié : 27 avr. 2010, 03:39

Metz peut encore revenir dans la course à la Ligue 1, c’est mathématique, mais il doit d’abord remplir trois préalables : moral, mental, et physique. Ou comment rendre le miracle possible…
Si la foi d’un supporter se mesure à son assiduité à l’entraînement, alors les joueurs messins savent depuis la séance matinale d’hier, suivie par un tout petit carré de fidèles, qu’ils sont à peu près seuls pour croire encore en eux. Mais croient-ils encore en eux ? C’est évidemment l’une des questions soulevées par leur situation, après la claque reçue vendredi face à Arles-Avignon, dans la lignée d’une traversée du désert dont ils ne voient plus le bout.
GRAND ANGLE
Ont-ils encore la volonté d’inverser le cours d’un destin actuellement contraire ? Possèdent-ils toujours les moyens de leurs ambitions supposées ? Sur les réponses apportées à toutes ces questions, repose la possibilité d’une victoire vendredi à Ajaccio, pour restaurer l’espoir qui ne tient plus qu’à un fil, et qui dépend aussi des autres. Tout un programme !
Y croire toujours
Comment ne pas transformer une désillusion de plus en désillusion de trop ? Dans son scénario comme dans son verdict, la défaite de vendredi face à Arles-Avignon (1-2) contient toutes les raisons de désespérer, alors que tout se prêtait à la victoire, et à se relancer. « C’est lourd, c’est pesant, ressasse ainsi Frédéric Biancalani, mis sur la touche en raison d’une blessure. J’ai connu ce genre de séries, pas plus tard que la saison dernière à Nancy : il faut alors que le groupe reste soudé, même si la situation est compliquée. »
« C’est d’abord du terrain que proviennent les solutions, ajoute Joël Muller, entraîneur depuis huit jours d’un effectif en situation d’échec depuis sept semaines, ou depuis un an à quelques exceptions périodiques près. Travailler, travailler, travailler ! Travailler pour corriger notre naïveté défensive, travailler pour améliorer nos enchaînements offensifs. Le coup est sévère. Pour inverser la tendance, il faut trouver dans le constat actuel de quoi titiller son orgueil. »
Le vouloir encore
A travers des résultats humiliants qui ternissent image et réputation, Joël Muller évoque le ressort mental déjà convoqué par son président au moment de se résoudre à changer d’entraîneur, la semaine dernière : « La situation actuelle doit nous empêcher de dormir, elle doit nous faire mal aux tripes, il est en tout cas impensable qu’elle nous laisse insensibles, estime Joël Muller. De là, doit naître un sentiment de révolte. »
C’est aussi une question de conscience professionnelle, un souci d’exemplarité, deux vertus étayées par Frédéric Biancalani : « Ce ne sont pas que des mots, assure-t-il. Même infime, il nous reste une chance et nous avons le devoir de rester mobilisés. Imaginez qu’Arles vienne à perdre deux matches et que nous ne gagnions pas les nôtres dans le même temps. Les boules ! » Frédéric Biancalani est un joueur qui ne joue pas, mais il reste un leader de vestiaire et Joël Muller espère voir d’autres têtes dépasser, d’autres voix s’élever : « Pour qu’un groupe redevienne performant, souligne l’entraîneur, il faut que les cadres prennent leurs responsabilités et fassent parler leur vécu. » Avis aux amateurs.
Le pouvoir vraiment
Les Messins ont-ils assez de ressources physiques pour accomplir ce que les têtes demanderont peut-être ? Si les dernières sorties ont fourni un élément de réponse, alors celle-ci s’avère négative. « Physique et mental vont de paire, estime Frédéric Biancalani. Il faut s’inspirer de la générosité et de la combativité manifestées par Arles-Avignon qui, à dix, n’a pas du tout donné l’impression de se trouver en infériorité numérique. » Semblant épouser le modèle de la saison dernière, à pareille époque. le déclin des organismes constitue sûrement l’écueil le plus préoccupant, sinon le plus infranchissable, face au défi messin. « Si vous n’êtes pas apte à tenir un peu plus de quatre-vingt-dix minutes pied au plancher, la première contrariété vous fait perdre la lucidité, altère le discernement et la précision technique », rappelle Joël Muller, qui tente actuellement de rectifier le tir, alors que deux matches se profilent en trois jours (à Ajaccio vendredi, contre Angers lundi). Hier, deux entraînements ont figuré au programme, dont une séance athlétique. Le but ? « Etre capables de fournir les efforts et de récupérer très vite. » Dans l’urgence, avec ça.
Sylvain VILLAUME.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance à 9h30, éventuellement suivie d’une deuxième dans l’après-midi. Demain et jeudi : une séance à 9h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Arles-Avignon (34 e journée de Ligue 2) : 1-2. Prochain match : Ajaccio - Metz (35 e journée) vendredi 30 avril (20 h). A suivre : Metz - Angers (36 e journée) lundi 3 mai (20h45).
A l’infirmerie. Julien Cardy (cheville) et Romain Rocchi (adducteurs) n’ont participé à aucune des deux séances d’hier : leur retour à l’entraînement est possible aujourd’hui.
Suspendu. Vivian (3 avertissements) purgera sa suspension d’un match ferme lors d’Ajaccio - Metz.