
PhotoPascal BROCARD
Matheus Vivian est le joueur messin le plus utilisé cette saison, mais il attendra avant de s’en féliciter. Le défenseur brésilien sait que seule l’accession en Ligue 1 donnera un véritable relief aux mois écoulés.
Ses trente-trois matches, pour autant de titularisations, font de lui le Messin le plus sollicité depuis le coup d’envoi du championnat. C’était le 7 août 2009. A Vannes. Neuf mois plus tard, le Brésilien s’apprête à retrouver les Bretons. Le temps écoulé depuis ce premier jet d’encre a réduit à néant l’enthousiasme qui s’était emparé du camp vannetais à l’issue de leur entrée en matière face à l’équipe messine, alors dirigée par Yvon Pouliquen (victoire 3-0). Demain, Vannes jouera sa survie en Ligue 2. « Ce n’est pas notre problème », tranche Matheus Vivian.
Pas la peine d’évoquer ici le souvenir du match aller. La motivation se nourrit d’un autre enjeu, auquel les Messins se sont donné les moyens de croire en décrochant sept des neuf derniers points qui se sont présentés sur leur chemin : demain, Metz jouera sa place en Ligue 1. Au bout du match, « ce sera le jour ou la nuit, pour reprendre les propos de notre président. Nous jouons tellement de choses vendredi… On a tous envie que ça arrive vite ».
Le public aussi, apparemment, qui a dévalisé les stocks de billets. Saint-Symphorien au complet, le Brésilien y a presque goûté lors de la venue d’Arles/Avignon, le 23 avril dernier. La fin de l’histoire est connue. Défaite messine dans le temps additionnel, devant plus de 23 000 personnes. « J’aimerais que ce soient les mêmes spectateurs qui reviennent nous voir. Pas pour nous excuser, parce que personne n’avait triché, mais pour les remercier en leur offrant une victoire et peut-être plus… » Là aussi, le jour et la nuit avec ce qui pendait au bout du nez messin au soir de sa défaite à Clermont le 16 avril.
« Un bien fou »
Pour expliquer le spectaculaire retournement de situation qui a suivi, Matheus Vivian ne se risque pas sur la piste du changement d’entraîneur. « Si on monte, on pourra dire que cela aura été une bonne décision, mais si ça tourne mal, on dira que ça n’aura servi à rien. »
En attendant le résultat, les Messins ont eu une réaction d’orgueil bienvenue. « En égalisant dans les derniers instants de la rencontre à Ajaccio, on a montré qu’on ne lâchait pas. Après, il y a eu la réception d’Angers et cette victoire, encore en toute fin de match. Cette sensation du succès, on courrait après depuis longtemps. Elle nous a fait un bien fou. » Comme celle de Caen, vendredi dernier, même si certains, du côté d’Arles/Avignon, ont remis en cause l’engagement de l’adversaire messin. « Apparemment, ils n’ont pas vu le match. C’est un peu un manque de respect à notre égard… Mais c’est le jeu et peut-être une façon pour eux de se motiver. Nous, nous savons ce qu’il nous reste à faire : gagner et attendre le résultat d’Arles - Clermont. »
Trois buts en huit minutes…
Le défenseur a déjà connu semblable situation sous le maillot de Francfort (2002-2003). « La seule différence, c’est que l’issue ne dépendait que de nous. On était à égalité avec Mayence, mais nous avions une meilleure différence de buts. Nous étions à 3-3 à dix minutes de la fin, Mayence menait 4-0. Ils encaissent un but, nous en marquons trois en huit minutes et on monte ! »
Dénouement aussi heureux à Saint-Symphorien ? Réponse demain soir. A cette heure, Matheus Vivian n’a encore « rien prévu » pour son week-end…
Cédric BROUT.
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Conrard : "Celà fait un mois que je suis en L1"
Le président d’Arles-Avignon, originaire de Metz, œuvre depuis plusieurs semaines dans l’optique de l’accession de son club en Ligue 1.
• Comment abordez-vous cette dernière rencontre face à Clermont, décisive pour l’accession ? « L’équation est simple : il faut battre les Clermontois pour monter en Ligue 1. On ne peut pas se réfugier derrière notre petit point d’avance sur Metz. D’autant que ce club est même capable de battre Caen à l’extérieur… »
• Depuis votre succès à Metz, vous connaissez une baisse de régime. Le poids de la montée troublerait-il les esprits ? « Non, nous n’avons jamais été très performants à l’extérieur cette saison. Mais nous nous sommes ressaisis à Sedan en arrachant le point du nul. Bien sûr, une certaine pression nous habite : mais ce n’est que du bonheur, car nous avons encore notre avenir entre nos mains. »
• Entre les projets d’agrandissement de stade et vos annonces de rapprochement avec de grands clubs européens, n’avez-vous pas l’impression que votre équipe s’éparpille ? « Non, l’exécutif et le sportif sont parfaitement scindés. Aujourd’hui (mardi), la commission des stades a homologué l’extension de nos tribunes. Comprenez bien que cela fait un mois que je suis en Ligue 1. C’est mon rôle. Comme j’imagine que Bernard Serin travaille aussi sur l’hypothèse de la Ligue 2. »
• Ne trouveriez-vous pas cruel de voir Metz grimper à l’échelon supérieur vendredi soir ? « La logique voudrait que nous l’emportions. Cette saison, nous avons été à dix-sept reprises sur le podium, nous avons battu deux fois le FC Metz… Malheureusement, on sait que le foot n’est pas une science exacte. Mais rassurons-nous : quel que soit le scénario, il y aura un Messin en Ligue 1 la saison prochaine… »
J.-M. C.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance d’entraînement (17h30), puis mise au vert.
D’un match à l’autre. Dernier match : Caen - Metz (37 e journée de Ligue 2), vendredi 7 mai : 0-2. A suivre : Metz - Vannes (38 e journée et dernière journée), vendredi 14 mai à 20h30.
A l’infirmerie. La saison est terminée pour Frédéric Biancalani, Nuno Frechaut et Christophe Marichez. Et à l’exception de Stéphane Borbiconi ( lire ci-dessus), tous les joueurs messins sont opérationnels.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. 8 buts : Cissé (transféré à Fribourg); 6 buts : Pascal Johansen; 5 buts : Mendy; 4 buts : Bourgeois, Pied; 3 buts : Bessat, Wiltord; 2 buts : Cardy, Omotoyossi, Rocchi; 1 but : Borbiconi, Mokhtari, Vivian.
L’info. Tous les joueurs messins ne seront pas en vacances à l’issue du match contre Vannes. Pour Thibaut Bourgeois et Jérémy Pied la saison se poursuivra en effet sous le maillot de l’équipe de France espoirs, lors de la 38 e édition du Festival international de Toulon, du mardi 18 au jeudi 27 mai. L’attaquant et le milieu de terrain font partie de la liste de vingt joueurs retenus par Patrick Gonfalone, lequel a par ailleurs retenu un joueur de l’AS Nancy Lorraine : le milieu de terrain Alfred N’Diaye. Premier match pour les Bleuets, le 18 mai à Nice, contre la Colombie.
26045
La rencontre FC Metz - Vannes OC comptant pour la dernière journée de Ligue 2 se déroulera demain au stade Saint-Symphorien à guichets fermés. 26 045 places ont été vendues pour ce match. « Des ajustements sont encore possibles à la hausse (par exemple pour les visiteurs ou les ayants-droit) concernant l’affluence définitive attendue vendredi soir », explique le club lorrain dans un communiqué. Dans la configuration actuelle du stade, il s’agit d’ores et déjà de la deuxième meilleure affluence derrière la rencontre Metz - Marseille du 28 avril 2001 (26 320 spectateurs).
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L’info du jour
Incertain, « très incertain ». Ménagé depuis le début de semaine en raison d’une douleur persistante au mollet ressentie après le match de Caen, vendredi dernier, Stéphane Borbiconi souffre d’une contracture. L’échographie pratiquée hier matin par le défenseur messin n’a rien révélé d’autre. Cela devrait néanmoins être suffisant pour priver le joueur du rendez-vous contre Vannes. « Il est très, très incertain pour ce match », a indiqué Joël Muller, son entraîneur. Il n’empêche : la décision définitive quant à la participation ou non de Stéphane Borbiconi ne sera prise qu’aujourd’hui, après un dernier test.
L’anecdote du jour
L’avenir vu du Mans. Demain soir, à l’heure où son club jouera sa place en Ligue 1 du côté d’Avignon, Claude Michy, le président de Clermont Foot sera à 800 kilomètres de là, au Mans… Le dirigeant voue aussi une grande passion aux sports automobile et notamment à la moto, d’où sa présence dans la Sarthe : le président clermontois peaufine l’organisation du Grand Prix de France prévu en fin de semaine prochaine. « Mon travail, je l’ai fait avant. Maintenant, je ne sers plus à rien. C’est aux joueurs et à l’entraîneur de faire leur boulot. » Pour l’anecdote, rappelons que Claude Michy n’était pas non plus aux côtés de ses troupes, en mai 2007, lorsque celles-ci avaient décroché leur billet pour la Ligue 2…
Le chiffre du jour
4. Avant-dernier du classement des performances à domicile, Vannes a affiché plus de réussite à l’extérieur. Attendue demain sur la pelouse du stade Saint-Symphorien, l’équipe de Stéphane Le Mignan a en effet décroché quatre de ses dix victoires loin du stade de la Rabine. Cette saison, Sedan (6 e journée, 0-1), Brest (14 e journée, 3-4), Le Havre (23 e journée, 0-1) et Bastia (36 e journée, 1-2) ont été épinglés chez eux par les Bretons. Il revient aux Messins d’éviter que la liste des victimes s’allonge…
La phrase du jour
« Une partie de notre réussite vient du fait que l’on n’a jamais fait de complexe, qu’il soit d’infériorité ou de supériorité. Il faudra se comporter de la même façon face à Clermont et remettre le bleu de chauffe. » Le propos est signé Michel Estevan. L’entraîneur d’Arles/Avignon s’est exprimé hier matin face à la presse, pour la dernière fois jusqu’au rendez-vous final, demain contre Clermont. Comme hier, son équipe s’entraînera à nouveau à huis clos ce matin. Un choix justifié par le technicien : « Il y a deux mois, il n’y avait personne aux entraînements. Je veux que les joueurs se retrouvent dans la même situation. Que l’on redevienne ce que l’on a été. » En l’occurrence, une bonne équipe de Ligue 2…
C. B.
