Reims-Metz, le champagne au frais? [Billet d'humeur..]
- Deki
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Re: Reims - Metz, le champagne au frais? Billet d'humeur...
Ce post est de la dentelle…
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Re: Reims - Metz, le champagne au frais? Billet d'humeur...
Dans un contexte global où il devient difficile d’entrevoir le bout du tunnel, quel délice que de lire cette lueur d’espoir !
Savoir, comprendre et transmettre l’art de la nuance. C’est toute la difficulté de bon nombre, dès lors que la perception de la difficulté paraît insurmontable.
Je prends mon prochain billet.
Merci ambroisepare.
Savoir, comprendre et transmettre l’art de la nuance. C’est toute la difficulté de bon nombre, dès lors que la perception de la difficulté paraît insurmontable.
Je prends mon prochain billet.
Merci ambroisepare.
- Cactus
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Re: Reims - Metz, le champagne au frais? Billet d'humeur...
C'est exactement cela, oui.Metzin a écrit :
Savoir, comprendre et transmettre l’art de la nuance. C’est toute la difficulté de bon nombre, dès lors que la perception de la difficulté paraît insurmontable.
Et il faut reconnaitre qu'Ambroise n'a jamais ménagé ses efforts pour nous faire partager son inébranlable foi en ce club, en dépit des difficultés qui, il l'a rappelé avec justesse, ont toujours parsemé le chemin du FC Metz.
Et le talent est toujours là, intact.
- Loloavelo
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Re: Reims - Metz, le champagne au frais? [Billet d'humeur..].
C'est long mais c'est (très) bon !
- Amsalem
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Re: Reims - Metz, le champagne au frais? [Billet d'humeur..].
En phase, comme souvent. Juste sur la nostalgie, que je vois moins sombre.
Mon côté fleur bleue sans doute qui me colle au cœur, des restes d’une enfance scotchés – à dessein – aux basques.
Pas besoin de madeleine pour me nourrir encore aujourd’hui de tout ce que j’ai vécu dans ce stade.
Je le dis souvent, c’est un tout qui va tellement plus loin que le sport.
On y parle d’enracinement, d’attachement culturel, patrimonial, terrien, sanguin.
On parle d’Amour, rien que ça, d’odeurs de shit aussi, de sueur, d’alcool, on y voit des sourires, des éructations, des moues fébriles, des yeux qui coulent, des yeux qui rient, des corps inconnus qui s’enlacent, qui s’entassent, un magma de gens qui, parfois, quelques secondes avant, n’avaient même pas partagé les joies d’un regard, là, comme un temps suspendu, ça part en sucette.
Des partouzes sportives, des communions d’humanité. Puta*** ce que j’ai déjà vu.
Alors ouais, j’ai envie de sortir la sulfateuse quand je lis des trucs de cas soc’ qui semblent se pignoler sur notre situation, les gueux qui se la racontent procureur, leur smartphone élevé au rang de chibre d’or, de phallus inquisitorial. Les yakafoke, dans ma vie pro comme personnelle, je les lime, ils me font vomir. Sempiternelle bataille entre mon ange et mon (mes) démon(s), entre la sagesse teintée de fatalité, de « laisse parler, c’est ainsi, tu ne peux changer les autres, c'est toi que tu peux changer » et « Vas-y ftg, reste humble, reconnais ton incompétence, assoies ton humilité d’Homme, respire et doute ».
Après, Daniel, je crois que l’époque fait que.
Comme tu l’évoques, j’ai moi-même gommé des matchs de mer** de mon esprit, des « purges », selon l’expression qui revient inlassablement.
Me concernant, peut-être que ces matchs qu’on dira a minima compliqués, je les voyais tout simplement avec les yeux de mes artères. J’étais plus jeune, je voyais la vie hors stade différemment. Pour moi, la fin des Trente Glorieuses était déjà lointaine, on vivait les soubresauts d’un capitalisme où l’on exhibait comme symbole de réussite sa rolex - avec micro et fil qui pend sur 10m - sur Antenne 2 tous les samedis soirs en prime time.
On essayait de faire saliver Mme Michu, on a juste démultiplié les ressentis.
A ce petit jeu dégueulasse, notre région a plus morflé que d'autres et c'est ensuite que tu récoltes.
Peut-être que l’époque qu’on se coltine, anxiogène de tous côtés, induit une désespérance qui fait qu’à la moindre brèche, on l’exprime sans rondeur et tout sort, comme du pus. Faut que ça sorte, qu'on se purifie le sang quitte à sucer les bords de l'échiquier.
On se prête à croire qu’avant, t’avais (que) des mecs moins égotripés, plus simples, qui se mettaient minables alors que, forcément, t’avais aussi ton pack de têtes de nœuds avec leur nombril comme porte-drapeau.
Société plus violente, réactions plus violentes.
Mon côté fleur bleue sans doute qui me colle au cœur, des restes d’une enfance scotchés – à dessein – aux basques.
Pas besoin de madeleine pour me nourrir encore aujourd’hui de tout ce que j’ai vécu dans ce stade.
Je le dis souvent, c’est un tout qui va tellement plus loin que le sport.
On y parle d’enracinement, d’attachement culturel, patrimonial, terrien, sanguin.
On parle d’Amour, rien que ça, d’odeurs de shit aussi, de sueur, d’alcool, on y voit des sourires, des éructations, des moues fébriles, des yeux qui coulent, des yeux qui rient, des corps inconnus qui s’enlacent, qui s’entassent, un magma de gens qui, parfois, quelques secondes avant, n’avaient même pas partagé les joies d’un regard, là, comme un temps suspendu, ça part en sucette.
Des partouzes sportives, des communions d’humanité. Puta*** ce que j’ai déjà vu.
Alors ouais, j’ai envie de sortir la sulfateuse quand je lis des trucs de cas soc’ qui semblent se pignoler sur notre situation, les gueux qui se la racontent procureur, leur smartphone élevé au rang de chibre d’or, de phallus inquisitorial. Les yakafoke, dans ma vie pro comme personnelle, je les lime, ils me font vomir. Sempiternelle bataille entre mon ange et mon (mes) démon(s), entre la sagesse teintée de fatalité, de « laisse parler, c’est ainsi, tu ne peux changer les autres, c'est toi que tu peux changer » et « Vas-y ftg, reste humble, reconnais ton incompétence, assoies ton humilité d’Homme, respire et doute ».
Après, Daniel, je crois que l’époque fait que.
Comme tu l’évoques, j’ai moi-même gommé des matchs de mer** de mon esprit, des « purges », selon l’expression qui revient inlassablement.
Me concernant, peut-être que ces matchs qu’on dira a minima compliqués, je les voyais tout simplement avec les yeux de mes artères. J’étais plus jeune, je voyais la vie hors stade différemment. Pour moi, la fin des Trente Glorieuses était déjà lointaine, on vivait les soubresauts d’un capitalisme où l’on exhibait comme symbole de réussite sa rolex - avec micro et fil qui pend sur 10m - sur Antenne 2 tous les samedis soirs en prime time.
On essayait de faire saliver Mme Michu, on a juste démultiplié les ressentis.
A ce petit jeu dégueulasse, notre région a plus morflé que d'autres et c'est ensuite que tu récoltes.
Peut-être que l’époque qu’on se coltine, anxiogène de tous côtés, induit une désespérance qui fait qu’à la moindre brèche, on l’exprime sans rondeur et tout sort, comme du pus. Faut que ça sorte, qu'on se purifie le sang quitte à sucer les bords de l'échiquier.
On se prête à croire qu’avant, t’avais (que) des mecs moins égotripés, plus simples, qui se mettaient minables alors que, forcément, t’avais aussi ton pack de têtes de nœuds avec leur nombril comme porte-drapeau.
Société plus violente, réactions plus violentes.
Dernière modification par Amsalem le 15 janv. 2022, 18:05, modifié 6 fois.
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Re: Reims - Metz, le champagne au frais? [Billet d'humeur..].
Ambroisepare, Amsalem,
Merci messieurs, tout simplement un plaisir de vous lire.
Merci messieurs, tout simplement un plaisir de vous lire.
- belobog
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Re: Reims - Metz, le champagne au frais? [Billet d'humeur..].
Indépendamment même de la beauté intrinsèque du billet d'Ambroise Paré, moi je dis qu'un forum de foot où l'on cite du Schopenhauer, il n'y en a probablement qu'un seul en France. Peut-être même dans le monde !
- Cactus
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Re: Reims - Metz, le champagne au frais? [Billet d'humeur..].
et non ce n'est pas notre prochaine recruebelobog a écrit : moi je dis qu'un forum de foot où l'on cite du Schopenhauer, il n'y en a probablement qu'un seul en France. Peut-être même dans le monde !
- belobog
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Re: Reims - Metz, le champagne au frais? [Billet d'humeur..].
Je sais bien Cactus, il est déjà inabordable pour nous... Ici c'est MetzCactus a écrit :et non ce n'est pas notre prochaine recruebelobog a écrit : moi je dis qu'un forum de foot où l'on cite du Schopenhauer, il n'y en a probablement qu'un seul en France. Peut-être même dans le monde !
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Re: Reims-Metz, le champagne au frais? [Billet d'humeur..]
C’est bien agréable à lire, merci.
Apres un fin tacticien s’il n’est aucunement à l’aise avec le travail à fournir, le recul à avoir, les certitudes à confronter, le conflit à autoriser (et non la violence de l’interdire) etc en lien avec le soin d’une dynamique de groupe malade, alors il peut être le meilleur tacticien du monde il coulera lui et toute les passagers avec vers un échec abyssal…
Ou alors il faut accepter de ne pas savoir, d’écouter, se faire aider !!! et coopérer tous ensemble (joueurs staff direction employés) plutôt que de favoriser l’installation de herses chez chacun et se prendre pour le grand manitou…
Apres un fin tacticien s’il n’est aucunement à l’aise avec le travail à fournir, le recul à avoir, les certitudes à confronter, le conflit à autoriser (et non la violence de l’interdire) etc en lien avec le soin d’une dynamique de groupe malade, alors il peut être le meilleur tacticien du monde il coulera lui et toute les passagers avec vers un échec abyssal…
Ou alors il faut accepter de ne pas savoir, d’écouter, se faire aider !!! et coopérer tous ensemble (joueurs staff direction employés) plutôt que de favoriser l’installation de herses chez chacun et se prendre pour le grand manitou…
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