R.L. du 15 mai 2010
Publié : 15 mai 2010, 07:35
J’y suis, j’y reste

Ni Victor Mendy pas plus que Youssef Mokhtari n’ont eu les ressources suffisantes pour faire basculer la rencontre en faveur du FC Metz. La résistance vannetaise a prévalu. Photo Pascal BROCARD
Metz aura décidément tout mis en œuvre pour ne pas remonter, jusqu’à offrir aux Vannetais la victoire qui les maintient en Ligue 2. Arles-Avignon s’envole au paradis. Le bide absolu.
Du mirage au miracle, il existait un pas que Metz n’a ni su, ni pu franchir. Maintenus en vie à la faveur de leur improbable sursaut de bout de saison, les Lorrains ont perdu pied une dernière fois, chez eux, dans un stade Saint-Symphorien que l’on n’est pas à la veille de revoir aussi garni, face à un candidat au maintien visiblement mieux armé pour remplir son objectif. C’est sans doute aussi bien ainsi : Arles-Avignon, de son côté, a accompli son devoir avec succès. L’incroyable promu provençal jouera la saison prochaine en Ligue 1. Il a bien de la chance. Il y a des soirs comme ça où les nouvelles sont mauvaises, d’où qu’elles viennent.
Bien sûr, ce n’est pas hier, par un temps d’automne et par une irrespirable soirée de plus, que Metz s’est pris les doigts dans la porte menant à la Ligue 1. D’ailleurs, même une victoire sur Vannes n’aurait donc servi à rien, sinon à aviver des regrets qui ne survivront pas à l’analyse poussée d’une saison pourrie.
En réalité, pour Metz, l’histoire s’est achevée comme elle avait commencé, le 7 août dernier : par une défaite face à un obscur équipage de bas de tableau. Echec sur toute la ligne. Les Lorrains ont perdu deux fois face à Vannes, et deux fois contre Arles-Avignon : autant de camouflets qui balisent ce si pénible tour de la France d’en bas, sanctionné hier soir par un verdict sans appel. J’y suis, j’y reste. Et avec ça, Metz rêvait encore ? Ce n’était qu’un rêve, en effet, il se termine en cauchemar et c’est une nouvelle situation de crise qu’il va maintenant falloir gérer, un an après avoir si mal négocié la précédente.
Tout cela ne pouvait pas bien finir
Dans une soirée à aussi haute tension, il fallait commencer par ne pas perdre ses nerfs, mais Metz a commencé par tout perdre, tout de suite. En cinq minutes montre en main, le temps suffisant pour encaisser un but au bout d’un corner mal renvoyé, l’espoir s’est écroulé : à l’ouverture du score vannetaise de Virgile Reset, un nom pour tout effacer, les illusions comme les énergies, a répondu l’écho du but inscrit par Arles-Avignon. Voici une soirée qui partait mal. Tout cela ne pouvait pas bien finir.
A Metz, la confrontation avec Vannes a pris la tournure redoutée, après une entame pareille : au coup de bambou reçu par les Lorrains, s’est ajoutée l’implacable réplique vannetaise, celle d’une équipe subissant un siège très tranquille, presque sans frayeur d’un bout à l’autre de la première période. C’est à peine si la deuxième mi-temps a restauré un semblant d’espoir. Il a déjà fallu composer avec la sortie sur blessure de Youssef Mokhtari, avec le temps qui passait et avec quelques signes du destin : un ballon filant du mauvais côté sur un retourné de Romain Rocchi, en pleine surface, un autre envoyé par la tête de Thibaut Bourgeois, pareillement dévié par Laurent Hervé, mais en corner. Il y a bien encore eu quelques tentatives désespérées, dans le dernier quart d’heure, comme une frappe lointaine de Mario Mutsch. A quoi bon ?
Comme au printemps précédent, Metz avait déjà déraillé depuis longtemps : il faut se souvenir de son avance de quatre points sur le quatrième, début mars, à une époque où Arles-Avignon ne figurait même plus un postulant à la montée. C’est à ce moment-là que Metz, aveuglé, rêvant de voir durer l’effet Wiltord, a refusé de regarder sa triste réalité en face : il était trop tard, il y a un mois, pour confier à Joël Muller une équipe en lambeaux. La mission, en effet, s’est révélée impossible. S’il y a toujours matière à se consoler, les malheurs du voisin strasbourgeois permettront peut-être de relativiser les propres tourments messins. Même pas, en vérité. Le derby de l’Est, la saison prochaine, ne sera même plus là pour égayer la saison. Triste fin.
Sylvain VILLAUME.
Publié le 15/05/2010
Ni Victor Mendy pas plus que Youssef Mokhtari n’ont eu les ressources suffisantes pour faire basculer la rencontre en faveur du FC Metz. La résistance vannetaise a prévalu. Photo Pascal BROCARD
Metz aura décidément tout mis en œuvre pour ne pas remonter, jusqu’à offrir aux Vannetais la victoire qui les maintient en Ligue 2. Arles-Avignon s’envole au paradis. Le bide absolu.
Du mirage au miracle, il existait un pas que Metz n’a ni su, ni pu franchir. Maintenus en vie à la faveur de leur improbable sursaut de bout de saison, les Lorrains ont perdu pied une dernière fois, chez eux, dans un stade Saint-Symphorien que l’on n’est pas à la veille de revoir aussi garni, face à un candidat au maintien visiblement mieux armé pour remplir son objectif. C’est sans doute aussi bien ainsi : Arles-Avignon, de son côté, a accompli son devoir avec succès. L’incroyable promu provençal jouera la saison prochaine en Ligue 1. Il a bien de la chance. Il y a des soirs comme ça où les nouvelles sont mauvaises, d’où qu’elles viennent.
Bien sûr, ce n’est pas hier, par un temps d’automne et par une irrespirable soirée de plus, que Metz s’est pris les doigts dans la porte menant à la Ligue 1. D’ailleurs, même une victoire sur Vannes n’aurait donc servi à rien, sinon à aviver des regrets qui ne survivront pas à l’analyse poussée d’une saison pourrie.
En réalité, pour Metz, l’histoire s’est achevée comme elle avait commencé, le 7 août dernier : par une défaite face à un obscur équipage de bas de tableau. Echec sur toute la ligne. Les Lorrains ont perdu deux fois face à Vannes, et deux fois contre Arles-Avignon : autant de camouflets qui balisent ce si pénible tour de la France d’en bas, sanctionné hier soir par un verdict sans appel. J’y suis, j’y reste. Et avec ça, Metz rêvait encore ? Ce n’était qu’un rêve, en effet, il se termine en cauchemar et c’est une nouvelle situation de crise qu’il va maintenant falloir gérer, un an après avoir si mal négocié la précédente.
Tout cela ne pouvait pas bien finir
Dans une soirée à aussi haute tension, il fallait commencer par ne pas perdre ses nerfs, mais Metz a commencé par tout perdre, tout de suite. En cinq minutes montre en main, le temps suffisant pour encaisser un but au bout d’un corner mal renvoyé, l’espoir s’est écroulé : à l’ouverture du score vannetaise de Virgile Reset, un nom pour tout effacer, les illusions comme les énergies, a répondu l’écho du but inscrit par Arles-Avignon. Voici une soirée qui partait mal. Tout cela ne pouvait pas bien finir.
A Metz, la confrontation avec Vannes a pris la tournure redoutée, après une entame pareille : au coup de bambou reçu par les Lorrains, s’est ajoutée l’implacable réplique vannetaise, celle d’une équipe subissant un siège très tranquille, presque sans frayeur d’un bout à l’autre de la première période. C’est à peine si la deuxième mi-temps a restauré un semblant d’espoir. Il a déjà fallu composer avec la sortie sur blessure de Youssef Mokhtari, avec le temps qui passait et avec quelques signes du destin : un ballon filant du mauvais côté sur un retourné de Romain Rocchi, en pleine surface, un autre envoyé par la tête de Thibaut Bourgeois, pareillement dévié par Laurent Hervé, mais en corner. Il y a bien encore eu quelques tentatives désespérées, dans le dernier quart d’heure, comme une frappe lointaine de Mario Mutsch. A quoi bon ?
Comme au printemps précédent, Metz avait déjà déraillé depuis longtemps : il faut se souvenir de son avance de quatre points sur le quatrième, début mars, à une époque où Arles-Avignon ne figurait même plus un postulant à la montée. C’est à ce moment-là que Metz, aveuglé, rêvant de voir durer l’effet Wiltord, a refusé de regarder sa triste réalité en face : il était trop tard, il y a un mois, pour confier à Joël Muller une équipe en lambeaux. La mission, en effet, s’est révélée impossible. S’il y a toujours matière à se consoler, les malheurs du voisin strasbourgeois permettront peut-être de relativiser les propres tourments messins. Même pas, en vérité. Le derby de l’Est, la saison prochaine, ne sera même plus là pour égayer la saison. Triste fin.
Sylvain VILLAUME.
Publié le 15/05/2010