Deux semaines après l’échec face à Vannes qui a clôturé sa saison, Metz avance vers l’avenir à tâtons. Et sans Matheus Vivian, en fin de contrat. Photo Pascal BROCARD
Deux semaines après l’échec face à Vannes qui a clôturé sa saison, Metz avance vers l’avenir à tâtons. Et sans Matheus Vivian, en fin de contrat. Photo Pascal BROCARD
La nomination du nouvel entraîneur messin ne devrait finalement pas intervenir avant plusieurs jours. A moins d’une semaine de son passage devant la DNCG, Metz avance encore dans le brouillard.
En ces temps de doutes et de questionnement quant à l’avenir proche du club messin, on ne se privera pas de rappeler ce qui constitue peut-être la seule certitude à cette heure : Yvon Pouliquen ne sera pas l’entraîneur du FC Metz la saison prochaine. Cette évidence, née avec le limogeage tardif de l’entraîneur breton au mois d’avril dernier, épargnera au moins Saint-Symphorien des atermoiements qui avaient vicié le climat de la rentrée passée. Pour le résultat que l’on sait.
Un an plus tard, ou presque, rien de tout cela : Metz est libre ! Entendons-nous : Metz n’a plus d’entraîneur sous contrat, contrairement à la saison passée, lorsque le bon sens s’était incliné et qu’Yvon Pouliquen et ses dirigeants avaient finalement décidé de mener leur collaboration à terme. Le tableau, à l’aube de l’exercice 2010-2011 a beau avoir changé, sa lisibilité n’en reste pas moins complexe.
D’autres pistes pour l’entraîneur
La perspective de voir Joël Muller poursuivre l’aventure sur un banc où l’avait poussé l’échec de son prédécesseur a bien été agitée par Bernard Serin, mais elle n’a pas résisté bien longtemps. Elle semble même n’avoir jamais été d’actualité pour celui qui a retrouvé son fauteuil de directeur sportif sitôt passé le dernier acte, manqué, de sa (trop ?) courte mission. « Dès le départ, lorsque j’ai repris l’équipe en main, j’ai dit que ce serait juste un intérim », déclarait Joël Muller, dans nos colonnes, le 21 mai. Ce n’était peut-être pas assez clair pour son président.
Ce dernier est toujours en phase de réflexion. Attendue hier, la nomination du nouvel entraîneur l’est encore aujourd’hui et il est probable qu’elle se fasse désirer quelques jours encore. Zeidler ? Banide ? Baticle ? Injoignable lors des dernières quarante-huit heures, le président n’a pas été en mesure de préciser l’éventuelle avancée de ce qui apparaît comme l’un des préludes essentiels à l’avancée du chantier de l’intersaison. Il a simplement été indiqué, par la voix du service communication messin, que d’autres pistes existaient au-delà des trois énoncées depuis quelques jours…
L’état d’avancement du calendrier n’impose il est vrai aucune forme d’urgence vitale aux décideurs messins. Reste qu’au-delà de confirmer la complexité du dossier "entraîneur", l’absence de prise de décision sur ce point renforce l’impression de flou dans laquelle le club semble avoir basculé au lendemain de l’officialisation de son échec sportif, le vendredi 14 mai, face à Vannes, sous le regard de 26 000 spectateurs…
En attendant la DNCG
La deuxième année de mandat de Bernard Serin – la troisième de suite en Ligue 2 pour son club – démarre dans un immobilisme apparent qui laisse la voix libre aux interprétations les plus variées. Et l’optimisme éprouve toutes les peines du monde à se frayer un chemin dans les zones d’ombre entretenues par l’absence d’avancées notoires, dans quelque domaine que ce soit.
Le passage du club devant la Direction nationale de contrôle de gestion, le 2 juin prochain, devrait permettre, dit-on, de raviver un peu la lanterne messine. Or, le fait que cette perspective soit souvent avancée pour expliquer la mise en stand-by de certains projets, aussi simples, a priori, que la prolongation de contrats de joueurs comme Oumar Sissoko ou Julien Cardy, n’invite pas l’œil lambda à l’envisager sous les meilleurs auspices. Mais il faut bien s’y faire : aujourd’hui, un épais voile de brouillard empêche l’approche du devenir messin. La Croix de Lorraine ? Au loin, là-bas, tout là-bas.
Cédric BROUT.
Publié le 27/05/2010