Tournant le dos à l’élite pour revenir à Metz cet été, le milieu offensif de 28 ans a surpris. « Je voyais logiquement la montée comme une progression et j’étais persuadé de faire la saison en L1 puisque je me trouvais encore sous contrat avec Auxerre, assure le gaucher. Mais l’opportunité Metz s’est présentée et les discussions qu’on a eues ont vite mené à mon transfert. » Début novembre, le numéro 7 a pris le temps de revenir sur son début de saison, sur et en dehors des terrains, alors que le FC Metz, 4e, se déplace ce soir à Clermont.
« À l’été 2023, vous aviez déjà eu l’opportunité de revenir. Pourquoi l’avoir repoussée pour dire oui un an plus tard ?
Pour moi, les conditions n’étaient alors pas réunies pour que je m’éclate. Même si Metz était en Ligue 1, je souhaitais continuer à Auxerre, malgré la descente, pour nous donner une chance de remonter immédiatement. Une fois la mission réussie, j’ai préféré m’en aller car je considérais être arrivé en fin de cycle.
À Metz, avez-vous retrouvé un club différent de celui que vous aviez quitté en 2020 ?
Pas mal de choses ont changé, oui. Notamment le centre d’entraînement, la nouvelle tribune sud à Saint-Symphorien ou les joueurs. Mais beaucoup de gens qui travaillaient à l’époque sont toujours au club, ça m’a vite permis de retrouver mes repères. Et puis, à côté, mes proches n’ont pas bougé non plus.
Originaire de la région (Thionville), vous êtes revenu chez vous en grande pompe. Cela change quoi au quotidien ?
Je joue à domicile devant ma famille et mes amis. C’est un rêve qui continue alors qu’il s’était stoppé il y a maintenant quatre ans (à son départ pour l’AJA en 2020). Je venais voir les matches quand j’étais petit donc je voulais vraiment porter à nouveau les couleurs du FC Metz devant ceux qui m’ont vu grandir. À l’époque, je n’ai pas su briller mais, aujourd’hui, je suis revenu avec plus de maturité. Je peux passer du temps avec mes proches, faire un repas de famille le dimanche, mais je sais quand me mettre dans une bulle. Ma compagne, originaire du sud de la France, a tout de suite adhéré à l’idée. Je lui ai fait découvrir ma région et on est très heureux ici.
“Je serai vraiment heureux quand on sera parmi les deux premiers''
Sur le terrain, comment se traduit la patte Stéphane Le Mignan ?
C’est un coach très réfléchi, un peu différent de ce qui se fait habituellement en France. Il cherche toujours à produire du Sport beau football. Il a le souci du détail, notamment à l’entraînement, et tout ça on l’a vite ressenti en match. Comme avec mes derniers coaches (Jean-Marc Furlan, Christophe Pelissier), je me sens à l’aise sur le terrain (4 buts, 1 passe décisive en 13 matches), car il me permet de me mettre en valeur et de m’éclater. Je savais qu’il me laisserait pas mal de liberté et cela a beaucoup compté dans ma venue.
Avant de revenir à votre poste de numéro 10, vous avez évolué plus bas...
Le coach m’avait fait redescendre car il cherchait quelqu’un capable de ressortir les ballons. Le recrutement de Benjamin Stambouli (le 10 septembre) a réglé le problème et m’a permis de retrouver ma zone préférentielle sur le terrain. Pour l’instant, je suis satisfait de mon rendement mais je serai vraiment heureux quand on sera parmi les deux premiers.
Vous avez connu trois montées récentes (*) . Que faut-il mettre en œuvre pour espérer être promu ?
Dans la mentalité, il faut savoir ne jamais être rassasié. Sur le terrain, on travaille nos automatismes et, dans le vestiaire, il faut de la vie pour que chacun ait envie de faire les efforts pour l’autre. Avec ça, les qualités individuelles des joueurs ressortent et ça se ressent dans le collectif puis les résultats. »
(*) Avec Metz en 2019, et Auxerre en 2022 et 2024.
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