Des six matches programmés ce vendredi, ce Bastia-Metz devrait être celui qui fera l’objet de plus d’attention. Les événements lors de la réception de Pau (1-1), il ya une semaine, sont encore dans les têtes. Une soirée électrique avec beaucoup de tensions, sur le terrain et en dehors, et un entraîneur corse qui s’en est pris à Jordy Gaspar, en le traînant àterre. Pour son attitude, Benoît Tavenot, qui s’est rendu devant la Ligue mercredi, a écopé de douze matches de suspension, dont huit ferme.
«Mon souci était que la sanction ne mette pas en danger le club. C’est pour cette raison que j’avais été très clair dès samedi et que s’il fallait que je parte, je partais. Ce n’est pas l’option prise par le président », a-t-il déclaré hier en conférence de presse. Tavenot n’a pas été limogé et suivra le match depuis les tribunes en liaison avec ses adjoints. Comme il y a un an, après le départ de Régis Brouard, ce sont les adjoints, Michel Moretti et Lilian Laslandes, qui prendront la relève sur le banc.
Le duo est attendu pour apporter de la sérénité sur le banc mais aussi dans les tribunes. Vendredi dernier, éclipsés par l’incident et l’expulsion de Tavenot, de graves heurts avaient éclaté en tribune Ouest, là où ont été placés les Ultras en raison des travaux dans la tribune Est. La cohabitation avec d’autres supporters corses a fini par voler en éclats entraînant des affrontements en fin de match face à Pau, quand des projectiles sont tombés sur le Palois Antonin Bobichon avant un corner.
“On s’appuie sur nos derniers matches joués, on fait abstraction de ce qui se passe à Bastia"
DANILSON DA CRUZ, L’ADJOINT DE STÉPHANE LE MIGNAN
« Nous sommes dans une espèce de surenchère et ce qui s’est passé vendredi devait arriver. J’ai vu des enfants pleurer, des femmes affolées, un homme la bouche en sang ! La sécurité dans le stade est catastrophique. Le président Ferrandi, qui fait un travail monstrueux, parle de pédagogie ? J’ai peur que ce soit un peu tard »,a témoigné une abonnée dans Corse-Matin.
Le club n’a pas souhaité communiquer, ni sur ces événements ni sur les moyens qu’il compte mettre en place pour résoudre le problème.« Il apparaît que certains supporters sont agacés par le comportement de ceux qui dépassent les limites, notamment sur les corners adverses. Il s’agit de cas isolés difficiles à maîtriser. Le club prendra ses responsabilités et mettra tout en œuvre pour que cela se calme », avait répondu Claude Ferrandi, dimanche, sur le site du club.
Dans son communiqué, le président bastiais avait aussi clairement incriminé beIN Sports, coupable selon lui d’avoir livré son entraîneur au« tribunal d’internet » en diffusant les images de l’altercation avec Gaspar avant la fin du match. Florent Houzot, le directeur des antennes du diffuseur de la Ligue 2, n’a pas non plus voulu s’exprimer et a fait savoir qu’il avait longuement échangé avec Ferrandi en début de semaine, que l’affaire était close et qu’aucune mesure de sécurité particulière ne serait prise pour encadrer ses équipes ce soir.
À Metz, là aussi, pas de prise de parole, notamment sur l’attitude à adopter par les joueurs sur le terrain. Concernant la sécurité, il n’y a pas eu de mention particulière lors de la réunion avec la préfecture de Haute-Corse. Les Messins feront l’aller-retour dans la journée en avion.« On se focalise sur nous. On s’appuie sur nos derniers matches joués, on fait abstraction de ce qui se passe à Bastia », a assuré Danilson Da Cruz, l’adjoint de Stéphane Le Mignan, souffrant depuis deux jours.
Il reste que les Lorrains seront attendus à Furiani.« Le Mignan avait dit être frustré d’avoir fait nul contre un petit Bastia. On va lui montrer qu’il a eu de la chance il y a six mois »,a conclu Tavenot. On a beau avoir cherché, on n’a trouvé aucune trace de cette déclaration du coach messin après l’aller en août dernier (1-1).
La compo du RL :
