RL 21/07 - Le nouveau combat de Guerriero
Publié : 21 juil. 2010, 03:38
En paraphant un contrat de trois saisons, Ludovic Guerriero espère contribuer à ajouter une ligne supplémentaire au palmarès du FC Metz. Photo Karim SIARI
Natif de Forbach et ancien élève de Patrick Hesse au centre de formation de l’ASNL, Ludovic Guerriero est de retour dans sa région natale. Le milieu de terrain a signé, hier, un contrat de trois ans en faveur du FC Metz.
En poussant les portes du siège du FC Metz, Ludovic Guerriero, de son propre aveu, n’a pas réalisé un rêve d’enfant. Il n’a pas boudé son plaisir non plus… « Je suis très heureux de revenir en Moselle, ce qui me permet, notamment, de me rapprocher de ma famille », se réjouit ainsi le natif de Forbach. Mais la géographie n’est pas la seule raison de ce retour aux sources. Il s’agit surtout d’une suite logique dans sa jeune carrière, un besoin de trouver sa place dans un club qui compte sur lui pour l’aider à relever le défi de la remontée en Ligue 1, qu’il « espère la plus rapide possible. »
Pas inconnu à cette adresse
Face à un milieu de terrain décimé, les dirigeants messins n’ont, en effet, jamais caché leur intérêt pour le désormais ex-Ajaccien. « Ce sont principalement des joueurs d’expérience qui nous ont quittés à l’intersaison, souligne Dominique Bijotat. Il était donc nécessaire d’enrichir le groupe actuel, très jeune, par un élément qui possède un vécu en Ligue 1 et en Ligue 2 et qui fait également preuve de caractère sur le terrain. Ludovic dispose de ces différentes qualités. » Un joueur d’expérience, donc, à l’instar de David Fleurival, venu, lui aussi, renforcer l’entrejeu grenat au début du mois.
Libéré par l’AC Ajaccio, avec qui il était encore sous contrat pour une saison, Ludovic Guerriero n’est pas vraiment un inconnu du côté de Saint-Symphorien. Le Mosellan y retrouve, en effet, l’adjoint de Dominique Bijotat, Patrick Hesse, qui l’a entraîné à Forbach dès l’âge de six ans, avant de le prendre sous son aile au centre de formation de l’AS Nancy-Lorraine. « J’aurai pu rejoindre le FC Metz, mais, à l’époque, l’intérêt manifesté par les dirigeants nancéiens, M. Hesse en tête, avait fait pencher la balance », se souvient la nouvelle recrue messine qui a porté le maillot de l’ASNL de 2003 à 2008 (exception faite d’un prêt d’une saison en National du côté de Raon-l’Étape) avant d’effectuer un passage remarqué en Corse (68 matches pour 5 buts en deux saisons).
« Être irréprochable »
« Nous avons patienté une dizaine d’années avant de parvenir à nos fins », rigole, aujourd’hui, Joël Muller, visiblement ravi d’enregistrer la signature, pour trois saisons, de « cette forte personnalité. » Un trait de caractère que l’intéressé revendique sans sourciller et qui semble séduire son nouvel entraîneur. « L’agressivité dans l’utilisation comme dans la conquête du ballon est l’une de ses forces, affirme-t-il. Dans ce domaine, les jeunes qui vont, pour la plupart, découvrir la Ligue 2 cette saison, ont besoin d’un élément de référence. Je le sens très attaché à sa réussite personnelle sous ses nouvelles couleurs, le tout au service du groupe. Ludovic peut être un leader pour ses coéquipiers. »
L’intéressé, lui, avoue humblement qu’avant toute chose, il se doit « d’être irréprochable. » « Je ne vais pas débarquer au milieu de ce groupe en assenant mes vérités. Je dois tout d’abord faire mes preuves, démontrer que cette expérience et ce caractère dont les dirigeants font référence ne sont pas de vains mots. Et c’est sur le terrain, au quotidien, que je dois prouver que le FC Metz a eu raison de me faire confiance. Si je fais correctement mon travail, alors, oui, je pourrai envisager de prodiguer quelques conseils aux plus jeunes . Mais pas avant… »
C’est donc sans faire de bruit, mais avec une féroce volonté de franchir le mur du son, que Ludovic Guerriero a (re) posé ses valises en Lorraine. Pour un nouveau combat.
« Il veut s’imposer ici, conclut Dominique Bijotat. Une preuve ? Durant les longues semaines de tractations, sa volonté et l’envie de nous rejoindre ne se sont jamais démentis. C’est un élément de la plus haute importance à mes yeux. »
Pousser les portes du FC Metz n’était donc pas un rêve d’enfant. Mais il est devenu celui d’un homme…
J.-S. GALLOIS.
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A Offenbach pour accorder les violons
Le 12 juillet 2009, le FC Metz décrochait, à l’occasion de sa deuxième sortie amicale, un résultat nul encourageant sur la pelouse de Kaiserslautern (1-1). Victor Mendy avait alors répondu au buteur allemand Hesse. Une prestation prometteuse classée sans suite, les Messins ayant finalement raté la marche devant les mener à l’étage supérieur. Un peu plus d’un an plus tard, c’est avec un visage profondément rajeuni, et remodelé, qu’ils s’apprêtent à retrouver l’un des clubs historiques du football allemand qui renouera avec la Bundesliga la saison prochaine après quatre ans passés en deuxième division. « Je ne sais pas s’il s’agit d’un test d’une plus grande envergure que nos sorties face à Dijon, Troyes, Sedan ou Karlsruhe, nuance Dominique Bijotat, mais c’est forcément un adversaire intéressant. »
Sans Mokhtari
Pour cette quatrième sortie estivale, il s’agira avant tout pour le FC Metz – qui accuse pour l’heure trois défaites pour une victoire (2-1 face à Sedan) – de chercher un peu plus de stabilité à quelques jours du premier tour de la Coupe de la Ligue à Clermont. « Nous entrons dans une phase durant laquelle il est nécessaire de peaufiner certaines relations sur le terrain, explique l’entraîneur messin. Certains joueurs disposeront donc d’un temps de jeu plus important afin de dessiner, ou tout le moins d’esquisser, le groupe qui démarrera la saison. »
Dominique Bijotat devrait disposer de l’intégralité du groupe actuel, exception faite de Youssef Mokhtari qui s’est contenté de trottiner hier. « La douleur est toujours présente dès qu’il tape dans le ballon », précise l’entraîneur qui compte sur cette rencontre pour mettre à l’épreuve sa base arrière. « Kaiserlautern est une équipe puissante. Il est important d’être capable de répondre au défi physique qui nous attend. C’est donc une excellente occasion d’en savoir un peu plus sur la solidarité ou, je ne l’espère pas, la fragilité de notre défense. »
J.-S. G.
Kaiserslautern - Metz
Queichtalstadion d’Offenbach (18h30)