Patrick Hesse, entraîneur-adjoint de Dominique Bijotat : « On ne peut pas jouer en Ligue 2 avec une équipe de vingt ans de moyenne d’âge. » Photo Stéphane STIFTER
Nommé début juin, Patrick Hesse découvre et participe depuis au quotidien du groupe professionnel messin. A l’approche du premier rendez-vous officiel, à Clermont, l’adjoint de Dominique Bijotat livre ses impressions.
Il fait partie des jeunes Messins. Précisons, de ceux qui découvrent les vestiaires du groupe professionnel. Avec enthousiasme. De ce côté-là, Patrick Hesse n’a rien à envier aux représentants de la nouvelle génération grenat. A bientôt cinquante-trois ans, l’ancien responsable de la formation nancéienne goûte à son quotidien, et à un métier qu’il n’avait jamais exercé jusque-là, avec le sourire accroché aux lèvres. Désigné adjoint de Dominique Bijotat au début du mois de juin, le natif de Metz voit grandir et évoluer le groupe chargé d’assumer la troisième saison de suite en Ligue 2 du club à la Croix de Lorraine. Voilà, entre autres, ce qu’il en dit…
• Patrick, comment se sont passés vos premiers pas au milieu du groupe messin ? « J’ai vécu tout cela assez facilement. Le groupe est tellement jeune qu’au début j’avais parfois l’impression d’avoir des moins de 19 ans en face de moi… »
• Et concernant votre intégration dans le staff ? « La question que je me posais au départ était de savoir comment j’allais trouver ma place. C’est un job que je ne connaissais pas. Mais Dominique Bijotat, qui est quelqu’un de très abordable, m’a facilité la tâche. On peut échanger nos idées, même si c’est lui qui décide à la fin. C’est logique. Et avec les autres membres du staff, tout se passe bien. »
« Les joueurs sont un peu plus rusés ! »
• Vous allez l’air de vous plaire dans vos nouvelles fonctions. On se trompe ? « Non, c’est vrai, j’aime ce que je fais. Maintenant, il faut voir lorsque nous serons confrontés à la pression. Ce sera une autre nouveauté pour moi. Lorsque je m’occupais des jeunes, cette pression était évidemment différente. »
• Où situez-vous le changement dans le travail au quotidien ? « On s’aperçoit vite qu’il faut être plus précis dans les consignes et plus vigilant pour qu’elles soient respectées. Avec l’âge et l’expérience, les joueurs sont un peu plus rusés ( rires) ! Autrement, ça reste du foot. Simplement, l’intensité est différente. C’est la vitesse d’exécution qui change. »
• On a pu voir que le groupe professionnel avait été amputé de quelques éléments. Pourquoi ? « Tout simplement parce qu’il faut que les gamins qui sortent de la Gambardella passent par l’équipe réserve, pour parfaire leurs armes. De toute façon, on ne peut pas jouer en Ligue 2 avec une équipe de vingt ans de moyenne d’âge, c’est évident. »
« Une fois sur le chantier… »
• Est-ce facile de faire comprendre à un jeune qu’il n’est pas encore prêt ? « Oui, s’ils ont un minimum de maturité, ils comprennent. Ils ont parfois le sentiment de pouvoir jouer, mais une fois sur le chantier… »
• On a beaucoup parlé de l’enthousiasme que ces jeunes étaient censés amener… « Ils en apportent. Sur le terrain, au début, c’était parfois trop ! Pour eux, rythmer le jeu, c’est aller vite, tout le temps. Mais ce n’est pas possible. C’est le changement de rythme qui va provoquer les événements. Dans ce domaine, l’arrivée de joueurs comme David Fleurival ou Ludovic Guerriero a changé le tableau. On l’a encore vu, ce matin ( hier) à l’entraînement, c’est plus calme, plus posé par instants. »
• Dominique Bijotat avait lâché en début de semaine qu’il était chiffonné par le fait que certains ne semblaient pas plus affectés que cela après avoir perdu un exercice à l’entraînement. C’est un domaine dans lequel il faut encore être vigilant ? « Oui. Pour prétendre au haut niveau, il faut être compétiteur. Et être compétiteur, c’est l’être partout, au quotidien. »
• Etonnant que vous soyez obligés de le rappeler à des joueurs qui sortent de centres de formation ou qui ont derrière eux des années de pratique… « Oui, on a parfois l’impression que plus on avance dans les générations, plus cet esprit, cette volonté de toujours gagner se perd… Moi, même quand je jouais aux cartes avec mon fils, je ne le laissais pas gagner ! »
Cédric BROUT.
Publié le 28/07/2010
Bijotat resserre les rangs
Il l’avait annoncé dimanche à l’issue de la finale du challenge Philippe-Schuth, il l’a mis en application dès hier : à l’approche du coup d’envoi officiel de la saison, vendredi en Coupe de la Ligue, Dominique Bijotat a décidé de réduire son groupe. Présents depuis le début de la préparation, Iliès Haddadji, Amine Aribi, Mateusz Siebert et Yi Teng ont été invités à rejoindre l’équipe réserve de José Pinot. Notons au passage que celle-ci dispute aujourd’hui son troisième match amical face au RFCU Luxembourg, à 19h30 au stade Josy Barthel.
Frechaut revient. Victime d’une légère entorse de la cheville, samedi en amical face à Gueugnon, Nuno Frechaut a encore été dispensé des exercices avec ballon hier. Le Portugais devrait retrouver le groupe dès aujourd’hui : une bonne nouvelle pour le staff messin en vue du déplacement à Clermont.
Mokhtari, papa disponible. Absent ce week-end à Épinal, Youssef Mokhtari a visiblement récupéré du coup qu’il avait reçu sur le pied il y a deux semaines. Heureux papa d’une fille prénommée Mia depuis quelques jours, le milieu de terrain marocain a pu s’entraîner normalement hier. Il postulera donc à une place dans le groupe qui sera désigné demain pour Clermont, au terme d’une séance d’entraînement programmée à 16h30.
Dohin est là. Elie Dohin a débuté hier un essai de quelques jours à Saint-Symphorien. Le milieu de terrain, ancien joueur d’Ajaccio, était apparu sous le maillot messin ce week-end, à Épinal, à l’occasion de la finale contre Nancy.
C. B.
Publié le 28/07/2010