Romain Brégerie, de retour de prêt, n’embrassera pas seul le capitanat du FC Metz : « Je préfère parler d’une cellule de capitanat, puisque nous sommes plusieurs à relayer le discours de l’entraîneur et à fédérer le groupe ». Photo Karim SIA
Romain Brégerie étrenne ses galons de capitaine à Saint-Symphorien, ce soir, à l’occasion de Metz - Evian. L’occasion d’évoquer un rôle qui lui plaît et la compétition qui s’ouvre.
La dernière fois que Romain Brégerie a disputé un match de Ligue 2 sur la pelouse de Saint-Symphorien, il portait les couleurs de Châteauroux, le temps d’une parenthèse d’un semestre visant à lui procurer le temps de jeu qu’il n’avait pas à Metz. Son équipe d’alors avait contribué à priver son club d’alors des points nécessaires pour se rapprocher de la Ligue 1 : 0-0. De retour en Lorraine, et toujours en Ligue 2, Romain Brégerie, vingt-quatre ans lundi, sortira du tunnel le premier, ce soir, brassard oblige…
• A l’idée de votre premier match à Saint-Symphorien en tant que capitaine, l’approche personnelle est-elle particulière ? « J’ai surtout envie que le championnat démarre, et cela n’a rien à voir avec le brassard. Personnellement, j’ai aussi hâte de rejouer à Saint-Symphorien, sous les couleurs de Metz. »
• Ce brassard, quelle signification lui donnez-vous ? « C’est peut-être bête à dire, mais j’y vois un honneur car je sais ce que le FC Metz représente, je connais son histoire. Et je me sens bien avec, j’étais demandeur de responsabilités car j’estime que vous êtes toujours plus performant lorsque l’on vous valorise. La confiance que l’on ressent dépend essentiellement de celle que l’on vous accorde. Maintenant, je préfère parler d’une cellule de capitanat, puisque nous sommes plusieurs à relayer le discours de l’entraîneur et à fédérer le groupe. »
• Avant d’être capitaine, vous êtes un joueur : la défense messine est-elle prête ? « Oui, même si nous ne l’avons pas encore montré sur quatre-vingt-dix minutes. Mais sur de longues séquences, nous avons prouvé que nous pouvions être solides, notamment en défendant à onze, comme en première période à Clermont… »
• Vous évoquez le premier tour de Coupe de la Ligue, la semaine dernière. Ce revers et les trois buts encaissés ne sont-ils pas source d’inquiétude ? « Non. Des incertitudes, il en existe toujours un peu, mais j’ai confiance. Nous ne gagnerons pas nos dix premiers matches, car l’équipe est encore en rodage, mais nous sommes déjà opérationnels, prêts pour la compétition. »
« Nous ne devons pas avoir peur d’Evian »
• Metz est-il encore un candidat à la montée ? « L’objectif officiel, c’est la montée dans les deux ans. Là, le premier objectif consiste à se jauger, et à emmagasiner de la confiance. Après, personne n’attendait Arles-Avignon la saison dernière et, cette saison, personne ne parle de nous. La pression est moins forte, ce n’est peut-être pas plus mal, surtout avec cette jeunesse dans l’effectif, synonyme d’enthousiasme. Donc, je suis confiant, car le groupe vit bien et, avant tout, parce qu’il ne manque pas de potentiel. »
• Que faut-il attendre de ce premier match de championnat ? « Nous pouvons et nous allons faire mieux qu’au cours des matches de préparation. Sans être déjà au top, nous devons approcher de notre meilleur niveau, réduire la part d’inconnue que tout le monde peut ressentir. »
• Evian est-il un promu comme un autre ? Autrement dit, n’avez-vous pas le sentiment d’affronter un adversaire particulièrement redoutable ? « Qui dit promu, dit équipe qui reste sur une grosse saison, qui arrive sur sa lancée, qui se situe dans un cycle favorable. Mais même si nous ne sommes pas montés, nous avons tout de même fini à la quatrième place. Nous ne devons pas avoir peur d’Evian. Nous sommes le FC Metz, nous portons un maillot qui veut dire beaucoup, et c’est à nos adversaires de nous craindre. A nous de faire en sorte que ce soit bien le cas. Nous ne devons pas prendre cette équipe de haut au prétexte qu’elle arrive de National, ce n’est pas notre genre et nous n’avons pas à le faire, de toute façon, mais nous ne devons surtout pas la craindre. »
Sylvain VILLAUME.
Publié le 06/08/2010
