Christophe Marichez, ici avec Jean-Pascal Singla, le préparateur des gardiens messins. « Rien ne sera possible sans être constamment à 100 %. » Photo Pascal BROCARD.
Le gardien messin ne porte plus le brassard de capitaine, mais sa voix continue à porter. « Je ne veux pas être alarmiste, je mesure juste le travail à effectuer », affirme Christophe Marichez après les débuts manqués de Metz.
Un seul joueur messin qui arrivait en fin de contrat en juin dernier fréquente encore Saint-Symphorien cette saison : Christophe Marichez. Cet été, le gardien arrivé en Lorraine en 2005 connaît quand même le changement : il ne porte plus le brassard de capitaine : « L’entraîneur préfère que le capitaine soit un joueur de champ, parce qu’il se trouve au carrefour du jeu. Je respecte ce choix, et je le vis très bien. » Le joueur le plus âgé (trente-cinq ans) et le plus ancien (sixième saison de présence) n’en reste pas moins une voix qui porte, notamment quand le temps se gâte.
Le début de saison
« A Clermont, en Coupe de la Ligue, l’égalisation nous assomme, puis on s’effondre. Contre Evian, nous payons cash un manque de concentration et de rigueur. Sur les buts que nous encaissons, nous sommes quand même en supériorité numérique, cela veut dire quelque chose. »
Son constat
« Le plus préoccupant, c’est la répétition des erreurs. Si nous n’apprenons pas de nos erreurs, nous n’arriverons à rien. Et soyons lucides ! Avec nous, vendredi, il n’y avait qu’un jeune joueur, Merlin ( Tandjogora). Simplement, nous sommes une équipe en renouvellement et, comme pour toute équipe confrontée au changement, nous avons besoin de temps. Il faudrait juste aller plus vite : il y a certaines choses qui devraient déjà être réglées. Nous avons des périodes de creux, des absences. Je ne veux pas être alarmiste, je mesure juste le travail à effectuer. »
Ses espoirs
« J’en suis sûr, et cela s’est déjà vérifié, ce groupe ne manque pas de qualités. C’est un groupe en devenir, qui n’est pas encore au complet puisque deux joueurs ( Kevin Diaz et Tenema N’Diaye) nous rejoignent. J’ai aussi le sentiment de jeunes joueurs réceptifs, avides de progresser. Je suis donc confiant. Mais j’ai aussi la lucidité de dire que ce ne sera pas facile. Dans notre cas, rien ne sera même possible sans être constamment à 100 %. »
Sa crainte
« Il ne faut pas se voiler la face : jusqu’ici, nous n’avons été solides qu’au cours d’un match, en préparation, contre Kaiserslautern ( 0-0, le 21 juillet). Il nous faut être plus solides, ce qui implique tout le monde. C’est sûr, si nous sommes friables, ça ne va pas bien se passer. »
La zone rouge
« Il n’y a qu’une journée de jouée, et la Ligue 2 est un championnat bien trop homogène pour parler du classement. En revanche, à certaines conditions, nous pouvons tendre vers la surprise… »
La saison dernière
« Ceux qui étaient déjà là l’an passé sont en minorité dans cet effectif. Il y a assez de nouveaux pour ne pas ressasser le souvenir de la saison dernière, et celui de la saison d’avant. Une page s’est tournée et l’élan de la jeunesse y a contribué. Nous devons bien sûr garder ça dans un coin de notre tête, mais on ne peut pas dire que le groupe actuel est marqué par ce qui s’est passé avant. »
S. V.
Publié le 09/08/2010