Je remercie ceux qui apportent les pierres à cet édifice de réflexions. La pertinence des analyses permet de dégager une contradiction de communication entre la fin de la saison dernière et le début de celle qui nous (pré)occupe.
Dans un premier temps le discours est clair. Une fois la catastrophe de la non-montée avalée, et croyez moi c'est sans doute la pire avanie que le club ait connu depuis près de cinquante ans, On nous annonce que faute de moyens financiers, il va falloir reconstruire le sportif selon trois axes.
Le premier consiste à ne pas renouveler les fins de contrats et à se débarrasser du maximum de joueurs afin d'alléger une masse salariale qui n'est plus en adéquation avec notre nouveau standing (5eme budget de ligue2, certes, mais avec des charges de fonctionnement plus élevées que certains clubs moins nantis ). Les choix sont faits. On peut déplorer la cruauté ou l'absurdité du cas Sissokho, mais avec déjà trois gardiens, Marichez, Delle et M'Fa, on comprends qu'il n'était pas prioritaire. Je ne dirai rien de la gestion du cas Omotoyossi, un topic complet lui étant consacré on peut y lire des approches analytiques intéressantes entre deux appels au lynchage :siffle: ...
Le second fut de nous annoncer après le baume des réussites des équipes de jeunes qu'on avait un vivier. On ne gagne pas une coupe Gambardella par hasard, ni tous les ans, sans parler du titre CFA2. Et que le vivier on allait y puiser.
Le troisième fut d'annoncer le fameux recrutement "malin". Aaah. Celui là il fait partie de notre culture d'entreprise, je dirai même plus de la légende dorée du FC Metz. depuis 1933, l'histoire du club regorge d'exemples de ces "coups" extraordinaires et parfois rocambolesques. Avec l'immense ombre au tableau dont je ne parlerai pas (Amos je t'interdit d'imaginer seulement en parler
). Mais le bon temps c'est fini. Il y a longtemps que Carlo Molinari n'a plus ce flair, et des réseaux fiables. Le football a changé aussi, et tout le monde sait qu'aucun club ne peut garder longtemps une perle rare, à peine le temps de la pêcher. Bref, le recrutement malin c'est devenu le loto sportif et 100 % des perdants ont joué.... :ange: .
On démarre la saison comme on sait, les matches de préparation passés on verra à Clermont les prémisses d'une situation qui va conduire à un revirement de communication et de stratégie. D'abord première surprise l'intégration des jeunes se fait famélique comme il a été dit. Et au fur et à mesure des défaites on semble se rendre compte de la faiblesse d'un effectif qui se voit attribuer deux schémas tactiques radicalement différents pour les résultats qu'on connait.
J'aime à penser, voire à rêver, qu'avec plus de jeunes dans l'effectif et le maintien des options plus offensives, même si les résultats auraient été les mêmes beaucoup auraient été enclins à plus de mansuétude. On peut pardonner beaucoup de choses à de jeunes gamins qui apprennent leur métier dans un contexte difficile et on peut soutenir un entraineur qui s'obstine à vouloir développer l'embryon d'un fond de jeu. Là c'est un peu le contraire. On revoit les mêmes têtes, on ressent les mêmes hésitations, pour ne pas dire cafouillages, dans la communication à tous les niveaux et pour couronner le tout on a droit au plus insipides des 4-5-1.
Alors, n'oublions pas qu'au Stade de Reims, fraichement promu de National il y a bien longtemps que les échos des finales de coupe d'Europe contre le Real de Madrid se sont tues. Kopa n'est plus qu'un vieux monsieur encore élégant et quelques photos en noir et blanc dans des livres que plus personne ne lit. J'ai bien peur qu'essoufflés d'un déclin amorcé depuis douze ans, nous peinions à entrer dans le costume gris et anonyme du club médiocre que nous sommes devenus. Et qu'il ne reste plus que quelques vieux croutons pour se souvenir des décennies miraculeuses qui ont enchanté notre jeunesse. A décliner ainsi, mon club de toujours ne me file pas le bourdon, non, mais un coup de vieux...