RL 21/08 - Un bon coup de soleil !

[mikeseywert]

La saison de Mario Mutsch, passeur décisif hier, et des Messins est maintenant lancée. Photo Gilles WIRTZ

Metz a marqué et Metz a même gagné, hier soir, face à Vannes. L’équipe de Dominique Bijotat empoche ses premiers points. Elle abandonne surtout quelques-uns de ses doutes.

Franchement ? Bonne. Très bonne, même, comparé à ce qu’on nous avait offert en tout début de semaine du côté de Saint-Symphorien. Entendons-nous, il est ici question de météo… Lundi dernier, la pluie et le froid avaient escorté les Messins tout au long d’une sortie calamiteuse face au promu troyen. Un temps de chien et une défaite de plus au compteur (0-1) pour une équipe qui n’avait pas franchement besoin de cela pour attirer le doute dans ses rangs et attiser la méfiance à son égard. Difficile, au cœur de cette nuit-là, de percevoir ou seulement d’espérer une trace quelconque d’éclaircie. Et pourtant…

Hier, soit quatre jours après sa troisième défaite en autant de matches, Metz a quitté sa pelouse avec le sourire. Un sourire commandé par sa première victoire, venue conclure ses retrouvailles avec Vannes. Bourreaux du fragile espoir grenat lors de la dernière journée de championnat la saison passée, les Bretons n’ont pas entretenu l’étiquette de bête noire travaillée au fil des rencontres précédentes. En concédant, sur les berges de la Moselle, leur deuxième revers depuis le coup d’envoi de la compétition, ils sont au contraire repartis en offrant à leur hôte l’idée que sa saison pouvait commencer. Metz n’avait pas marqué un seul but ? Le vide est comblé. Metz n’avait pas encore gagné ? La faute est corrigée. Et le gain, immédiat : ce matin, Metz ne tient plus la lanterne rouge.

Un coup d’œil sur le classement viendra toutefois tempérer l’enthousiasme qui a pu éclairer la maison messine hier soir. L’équipe de Dominique Bijotat n’est plus dernière, mais elle reste avant-dernière. A cette heure, pourtant, difficile de bouder son plaisir. Le public l’a bien compris, d’ailleurs, qui a enfin eu l’occasion de quitter les tribunes autrement qu’avec la tête basse : au coup de sifflet final, des applaudissements – tout arrive – ont bel et bien escorté les joueurs messins jusqu’à leur retour dans les vestiaires. Applaudissements mérités.

Rajeuni et modifié dans ses grandes largeurs, Metz a affiché un enthousiasme qui s’est révélé payant. Il faut ici souligner et féliciter les choix heureux de l’entraîneur. En se privant de son meneur de jeu désigné, Youssef Mokhtari, en lançant Olivier Cassan et Gaëtan Bussmann dans le bain et en remaniant son système pour lui offrir un visage plus offensif, avec deux attaquants, Dominique Bijotat a témoigné d’un courage dont ont peut être manqué certains de ses prédécesseurs sur le banc. Et cela a payé.

Delle au rendez-vous
La victoire messine ne s’est pas dessinée sans mal. Après un premier quart d’heure plutôt cohérent, le onze messin a semblé retomber dans ses travers et ses approximations. Jusqu’à cet éclair de Mario Mutsch. D’une passe signée Ludovic Guerriero, le défenseur luxembourgeois offrait un centre instantané et tendu repris de la tête par Kevin Diaz au deuxième poteau. Le Monégasque inscrivait son premier but sous ses nouvelles couleurs et mettait fin à une disette qui durait depuis 309 minutes (1-0, 40 e). Metz tenait son but. Un bien précieux dont il a réussi à préserver l’intérêt jusqu’au coup de sifflet final.

Joris Delle, propulsé sur le devant de la scène par la blessure de Christophe Marichez lundi face à Troyes, n’y est pas étranger. Hier, le "jeune" gardien messin a fait montre d’une sérénité prometteuse, profitant même de sa première apparition chez les professionnels pour sauver son camp : sa main gauche n’a pas tremblé sur la frappe à bout portant de Jarsalé (74 e). Ce fut là la seule et dernière véritable occasion vannetaise de la seconde période.

Apparu fragile et dénué d’inspiration, Metz a trouvé les ressources nécessaires pour s’offrir un succès qui lui épargnera sans doute, dans l’immédiat en tout cas, de laisser le doute s’installer dans ses rangs. Vendredi, Dominique Bijotat et les siens ne se rendront pas en Corse la fleur au fusil. Mais ils n’affronteront pas Ajaccio la peur au ventre. Ce n’est pas là le moindre des gains. Metz a décroché ses trois premiers points. Et quelques raisons de croire en des lendemains un peu plus souriants.

Cédric BROUT.
Publié le 21/08/2010

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Diaz ouvre enfin le compteur

Un premier but, de la tête, pour Kevin Diaz, qui libère ainsi le FC Metz… Photo Gilles WIRTZ

Laborieux en début de rencontre, les Messins ont réussi à inscrire le premier but de leur saison par Kevin Diaz avant de laisser entrevoir quelques belles promesses.

LES JOUEURS MESSINS..

LA DÉFENSE

Delle. Impeccable ou presque de bout en bout. Le jeune gardien messin possède une bonne dose de confiance en lui et est resté très concentré : prises de balle très propres, autorité dans sa surface, dégagements assez soignés. Il est vrai que s’il n’a pas été très sollicité, il s’est montré néanmoins rassurant en toutes circonstances. Sur la seule occasion franche vannetaise, de Jarsale (74 e), à bout portant, il a assuré comme un grand.

Mutsch. Omniprésent en première période, le polyvalent messin a alterné le bon et le moins bon… Parfois grillé sur le flanc droit de la défense mosellane, il a commis des fautes, mais s’est montré très actif dans son couloir. C’est lui qui a signé le centre qui a permis à Diaz d’inscrire le premier but grenat de la saison (40 e). On l’a encore retrouvé ensuite à la frappe et au combat.

Diagne. Déjà plutôt à son avantage face à Troyes, dans un contexte difficile, le jeune défenseur messin a confirmé son potentiel. Il est sobre, propre dans ses relances, dur au contact. Et parfois excellent dans la profondeur grâce à sa qualité technique. Blessé, il a cédé sa place à Koulibaly (69 e). Qui s’est acquitté, lui aussi, correctement de sa tâche.

Brégerie. Le capitaine messin n’a pas très bien débuté la rencontre en se laissant déborder facilement par Loval-Landré. La suite fut plus consistante. Toujours au cœur de l’action, très généreux dans l’effort, il est demeuré parfois encore approximatif dans ses interventions. Il a failli aussi offrir un deuxième but à Sakho à un quart d’heure de la fin.

Bussmann. Il s’est assez peu mis en évidence sur le plan défensif, sur un flanc gauche où les Vannetais se sont montrés souvent très actifs. Il n’a pas hésité à se porter vers l’avant, sans toutefois se montrer percutant. S’est bonifié au fil de la rencontre, en prenant confiance en lui.

LE MILIEU

Fleurival. Travailleur de l’ombre, associé à Guerriero en deuxième rideau défensif, il a surtout colmaté comme il a pu. Sans briller, mais avec le souci constant d’empêcher l’adversaire d’installer son jeu.

Guerriero. Dans son registre habituel, avec beaucoup d’impact… L’ancien Nancéien et Ajaccien est parfois un peu chien fou mais ne triche pas. C’est lui aussi qui a mis Mutsch sur orbite sur le but de Diaz. Quelques bons ballons dans la profondeur et une activité incessante.

Cassan. Plutôt effacé dans un premier temps, il s’est ensuite libéré pour se montrer très actif côté droit. Volontaire, il lui a manqué d’un peu de vivacité pour peser davantage sur le jeu. A offert à Gestede un ballon de but après un excellent dribble d’effacement. Que le jeune Messin a gâché (81 e).

Diaz. Très très discret durant presque toute la première période, l’ex-Monégasque s’est racheté en étant placé comme il faut au deuxième poteau sur le centre de Mutsch, pour le reprendre d’une tête piquée (40 e). Assez peu à son aise également en deuxième période.

L’ATTAQUE

Sakho. Plutôt timoré pendant une demi-heure, il est ensuite monté en puissance. Pour devenir omniprésent en deuxième mi-temps. Dans tous les coups d’attaque, soit à l’amorce, soit dans la frappe, il aurait mérité meilleur sort. Son entente avec Bourgeois s’est affinée avec le temps. Il n’a pas rechigné non plus à défendre.

Bourgeois. Discret lui aussi dans un premier temps, il s’est peu à peu affirmé et a pesé sur la défense bretonne. Quelques jolis mouvements offensifs avec Sakho ou Cassan. Remplacé par Gestede (69 e), qui a reçu une offrande sur un centre de Cassan (81 e). Le Messin a frappé de la tête au-dessus de la transversale.

Patrick DELAHAYE.
Publié le 21/08/2010

[mikeseywert]

« On a montré du cœur »

Dominique Bijotat (entraîneur de Metz) : « Cette victoire, c’est beaucoup de bonheur pour tout le club. Nous y avons mis beaucoup de courage, beaucoup d’abnégation. Ce soir, nous avions une équipe très jeune, qui a montré du cœur. Il y avait un peu de naïveté, parfois, mais aussi beaucoup d’envie. J’espère que ce sera le début d’une série… Ce qui est bien, c’est que pour certains joueurs, c’était une "première". Et cette première s’est soldée par une victoire. Le but que nous marquons nous a véritablement libérés. Il y avait de l’inquiétude mais il est important de constater que le travail accompli jusqu’ici peut être récompensé. Les joueurs ont vraiment répondu à notre attente… »

Stéphane Le Mignan (entraîneur de Vannes) : « Nous sommes frustrés. Nous pouvions ramener un point en Bretagne… Nous perdons sur une erreur d’inattention. »

Joris Delle (gardien de Metz) : « Nous avons joué avec les tripes. C’était le premier match de plusieurs d’entre nous et ça a bien marché. Ce n’est pas par hasard que nous gagnons des compétitions chez les jeunes, au FC Metz. Nous avons la culture de la gagne ! »

P. DEL.
Publié le 21/08/2010

[Scoubydoo]

Joris Delle (gardien de Metz) : « ... Ce n’est pas par hasard que nous gagnons des compétitions chez les jeunes, au FC Metz. Nous avons la culture de la gagne ! »

J'adore cette réponse de Delle qui signifie implicitement que l'avenir du Club passe par les jeunes... Cela rejoint également ce que je disais il y a peu au sujet des quatre premiers matchs officiels de l'équipe : on reconstruit principalement avec des joueurs responsables de notre échec et insuffisamment de jeunes joueurs qu'il conviendrait pourtant de former au plus haut niveau. Et hier (Delle, Fallou, Bussmann, Sakho, Bourgeois... en attendant N'Gbakoto)...
Evidemment, cela ne sera pas toujours rose mais je trouve que là, au moins, on prépare réellement l'avenir et l'équipe est un peu plus en adéquation avec le projet proposé !
Maintenant, il ne reste qu'une recrue pour moi afin d'encadrer les jeunes : un patron de défense !

[Amsalem]

Je tempérerai le concert de louanges (qui, entre nous, ressemble davantage à un cri de délivrance) en regrettant l'extrême pauvreté de notre jeu.
La première période fut simplement catastrophique. A l'exception d'une ou deux fois, et notamment l'action du but où cela combine bien, nous n'avons pas réussi à aligner 3 passes de suite, laissant complètement le jeu aux vannetais qui, sans se montrer vraiment dangereux, nous ont copieusement baladé. Quand je vois la gueule de nos ailes, c'est à pleurer et j'attends vraiment de voir ce que N'gbakoto a dans les crampons : où est donc la force de percussion qu'étaient censés amener Diaz et Cassan ? Un collègue de tribune considère ce dernier comme "un ailier à l'ancienne", "pas dribbleur" pour deux sous. Et donc? s'il n'est ni rapide, ni dribbleur, qu'il ne cherche par le contact avec son vis-à-vis, préférant faire un pas en avant et deux en arrière, c'est quoi? Ou alors, il faut le replacer dans l'axe. Même topo côté gauche où, à l'exception de son but, Diaz a, comme contre Troyes, été fantomatique. On se fout de Mutsch, tête baissée et technique digne de Paul le Poulpe mais là, c'est quoi? C'est simple, c'est pire.

Devant, le jeune Sakho est méritant, il s'accroche et, dos au but, en jouant du bassin, arrive pas mal à se débrouiller mais côté technique, c'est Waterloo. J'ai revu mentalement B.Gueye. Et bien, même si celui-ci pouvait me rendre ......, il savait où était le tube de colle et s'il en mettait du genou ou du tibia, les contrôles, eux, base du football, étaient le fait d'une surface du pied quelque peu plus conventionnelle. Sinon, dommage pour Gestede car sa rentrée a vraiment été sympa...beaucoup moins que sa tête seule aux 6m où tu n'as vraiment, mais alors vraiment, pas le droit de ne pas, au moins, la cadrer! Peut-être serait-il un pendant intéressant à N'diaye...

Derrière, une mention spéciale au jeune Diagne qui est partout et qui a dû plus d'une fois, jouer les pompiers de service, notamment quand Mutsch zappait complètement l'espace (il est vraiment gentil et courageux mais quel marquage élastique...). Si Brégerie nous a fait une jolie boulette dès l'entame de match, laissant partir l'attaquant vannetais le long de la tribune R.L., j'ai trouvé qu'il a été plutôt correct ensuite, taclant avec conviction quand le jeune Bussmann se troua (des ratés, de l'envie, une première...à revoir naturellement) et laissa filer son joueur en milieu de seconde période. Enfin, Delle. Si Joris doit vraisemblablement bosser le jeu au pied (les "tape à suivre vrillées de 30m de haut" c'est moyen), il est heureux de voir que, lui au moins, malgré son jeune âge, a fait preuve d'autorité, en n'hésitant pas à sortir de ses buts, quitte à la capter en deux temps.

J'oubliais, l'arbitrage dit de la feuille morte en ce qu'il est la négation même du football, sport de contact.
Là, d'un côté comme de l'autre (mais ça penchait quand même pas mal côté V.O.C.) au moindre coup d'épaule, à la moindre roulade éhontée, c'était le coup de sifflet.
Consternant.

[Nikelkrom]

Autant je suis d'accord concernant Diaz (ne semble pas à l'aise dans ce positionnement alors que c'est son poste de prédilection,,,), autant j'ai trouvé Cassan intéressant à droite

On aura pu remarquer également que le duo Sakho-Gestede est plus complémentaire que Sakho-Bourgeois en première période

[Tonk]

Ce qu'il nous manque ce sont des hommes de couloir. A chaque fois que l'on a été dangereux c'est sur des débordements. Malheureusement Diaz repique trop dans l'axe dans les 30 derniers mètres.

S'encastrer dans l'axe quand on joue déjà avec deux pointes, ce n'est pas utile.

Je pense également que la doublette Sakho-Gestede est vraiment complémentaire.

[taser]

Il faut ici souligner et féliciter les choix heureux de l’entraîneur. En se privant de son meneur de jeu désigné, Youssef Mokhtari, en lançant Olivier Cassan et Gaëtan Bussmann dans le bain et en remaniant son système pour lui offrir un visage plus offensif, avec deux attaquants, Dominique Bijotat a témoigné d’un courage dont ont peut être manqué certains de ses prédécesseurs sur le banc. Et cela a payé.

Du courage ? J'appelerais plutôt ça du bon sens. Magnifique fell***on journalistique en tout cas.

[Nikelkrom]

Prénom : Fallou
Nom : DIAGNE

...

[Cioran]

" Il faut ici souligner et féliciter les choix heureux de l’entraîneur. En se privant de son meneur de jeu désigné, Youssef Mokhtari, en lançant Olivier Cassan et Gaëtan Bussmann dans le bain et en remaniant son système pour lui offrir un visage plus offensif, avec deux attaquants, Dominique Bijotat a témoigné d’un courage dont ont peut être manqué certains de ses prédécesseurs sur le banc. Et cela a payé."

Je partage tout à fait!