Ludovic Guerriero s’est déjà imposé dans le onze messin. A vingt-cinq ans, le milieu de terrain semble avoir les cartes en mains pour assumer le rôle de leader. Photo Pascal BROCARD
Un tour de Coupe de la Ligue et quatre journées de championnat derrière lui, le FC Metz se cherche encore un leader. A cette heure, le plus disposé à endosser le rôle se nomme Ludovic Guerriero.
Il y avait bien Julien Cardy, Romain Rocchi ou en ratissant plus large, Matheus Vivian et Christophe Marichez… Ce dernier est d’ailleurs le seul rescapé de la liste des noms qui, la saison passée, s’imposait d’elle-même lorsqu’il s’agissait d’énumérer les leaders du groupe messin. Mais s’il arpente encore les vestiaires de Saint-Symphorien, le gardien ne peut plus être considéré comme le véritable chef de clan de la nouvelle génération grenat. Encore moins aujourd’hui, sa blessure aux abdominaux face à Troyes (3 e journée) lui promettant de séjourner du côté de l’infirmerie quelque temps encore. Alors, qui c’est le patron ?
« Une cellule de capitanat »
Un peu plus de trois semaines après sa première apparition en compétition officielle, conclue par une élimination au premier tour de la Coupe de la Ligue, l’ossature messine s’est déjà suffisamment affinée pour que certaines têtes sortent du lot.
L’une d’elles n’a d’ailleurs pas attendu que l’été s’égrène pour apparaître : en se voyant confier le brassard, ancienne propriété de Christophe Marichez, Romain Brégerie a pris une dimension nouvelle qui le place tout naturellement parmi les guides supposés de l’équipe messine. Mais le défenseur central, vingt-quatre ans, avait bien pris soin de le souligner, à la veille du premier rendez-vous de Ligue 2, face à Evian : « Je préfère parler de cellule de capitanat, puisque nous sommes plusieurs à relayer le discours de l’entraîneur et à fédérer le groupe. »
Plusieurs, donc. Mais pas des masses non plus. Sur le papier, le rajeunissement de l’effectif enclenché au lendemain de l’échec sportif ayant clôturé l’exercice écoulé laisse la main de l’autorité à une petite poignée d’hommes.
Guerriero, la tête de l’emploi
Sous réserve de ce qu’enseigneront les prochains mois sur la force de caractère des éléments les plus jeunes – certains d’entre eux pourraient très bien gagner en épaisseur – il revient en effet davantage à des Ludovic Guerriero, David Fleurival voire Stéphane Borbiconi et Nuno Frechaut de prendre les commandes du navire… Et d’assumer ce rôle important, parfois ingrat, parfois abstrait et donc difficile à saisir, de leader.
L’enseignement des semaines écoulées permet ici de placer Ludovic Guerriero en tête de liste des voix les plus crédibles des vestiaires grenats. Tout jeune Messin certes, il fait partie des recrues estivales, mais détenteur d’une carte de visite faisant état d’une expérience certaine de la Ligue 2, l’ancien Ajaccien s’est d’ores et déjà imposé sur le terrain, au cœur du onze majeur de Dominique Bijotat : le milieu de terrain n’a manqué aucun rendez-vous depuis le coup d’envoi de la compétition.
Ratisseur de ballons, aboyeur, le natif de Forbach, vingt-cinq printemps au compteur, rassemble tous les éléments susceptibles de faire de lui le nouveau patron de cette équipe messine. Au soir de la défaite contre Troyes, il avait témoigné d’un sens certain des responsabilités en admettant devant la presse l’indigence de la production proposée par son camp. « Cela fait trois matches que nous ne sommes pas à la hauteur […]. C’est bien beau de se dire que la saison est longue, mais il va falloir se bouger. » Une semaine plus tard, Metz s’imposait contre Vannes.
Cédric BROUT.
Publié le 23/08/2010
Fc metz express
Tableau de bord. Après deux jours de repos, accordés au soir de leur première victoire en championnat, les Messins reprennent le chemin de l’entraînement ce matin. Début de la séance à 9h30.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Vannes (4 e journée de Ligue 2), vendredi 20 août : 1-0. Prochain match : Ajaccio - Metz (5 e journée), vendredi 27 août à 20h. A suivre : Metz - Nantes (7 e journée), vendredi 10 septembre à 20h.
Suspendu. Aucun. Yeni N’Gbakoto a purgé son dernier match de suspension à l’occasion de Metz - Vannes. Il pourra postuler à une place dans le groupe qui prendra la direction de la Corse en fin de semaine.
A l’infirmerie. Christophe Marichez (déchirure abdominale) et Stéphane Borbiconi (douleur au pied) sont indisponibles. Nuno Frechaut (douleur au dos) pourrait faire son retour dans le groupe cette semaine. Enfin, le staff devrait en savoir plus aujourd’hui sur la blessure de Fallou Diagne. Le défenseur central avait quitté le terrain prématurément, vendredi, après avoir ressenti une douleur à la cuisse.
Publié le 23/08/2010