En contrat stagiaire jusqu’en juin 2011, Anthony M’Fa découvre la vie du groupe professionnel
messin depuis la reprise, en juin dernier. Photo Anthony PicoréJoueur de champ à ses débuts, il y a une dizaine d’années à l’ESAP Metz, Anthony M’Fa est presque devenu gardien par hasard. Et il ne le regrette pas : aujourd’hui, il fait partie du groupe professionnel du FC Metz.
J’ étais milieu de terrain, parfois attaquant, et un jour, notre gardien n’est pas venu. On m’a demandé si je voulais le remplacer. Je n’étais pas très chaud au début et puis… » Et puis il n’a plus quitté ses gants. C’était il y a un bon bout de temps déjà, à l’ESAP Metz, le club de sa première licence. Natif de Beauvais, Anthony M’Fa avait alors dix ans. Quelques mois plus tard, il intégrait le FC Metz. Il y découvre aujourd’hui le quotidien du groupe professionnel, quelques mois après avoir remporté la Coupe Gambardella avec les 19 ans. Force tranquille nichée dans un gabarit atypique pour un gardien mais assez impressionnant pour faire hésiter plus d’un attaquant, le jeune homme de dix-neuf ans présente déjà une belle expérience internationale, construite sous le maillot de l’équipe de France, et plus récemment, sous celui du Gabon, pays natal de ses parents.
Présentation.
• Vous ne regrettez jamais d’avoir abandonné le terrain pour les buts ? « Non, même si ça me fait plaisir de jouer sur le champ de temps en temps, je me sens bien à mon poste. »
• Le déroulé de votre jeune carrière est là pour vous conforter dans votre choix. Vous voilà dans le groupe professionnel messin. Avec quelles ambitions ? « Le premier, c’est de continuer à m’entraîner le plus longtemps possible et de faire partie du groupe le plus souvent possible. Et pourquoi pas d’avoir l’opportunité de faire quelques matches de Coupe. Après, j’espère aussi avoir du temps de jeu en CFA. »
• La signature d’Oumar Sissoko (lire R.L d’hier) ne risque-t-elle pas de compliquer votre affaire ? « Je ne vois pas pourquoi. Je sais ce que j’ai à faire. Je prends l’arrivée d’Oumar comme une bonne chose, et en plus on le connaît, il n’y aura pas de souci. »
« Je me suis remis en question »
• Avant d’arriver dans les vestiaires pros, vous avez remporté la Coupe Gambardella. Quel souvenir gardez-vous de la saison passée ? « Ça a été une saison difficile pour moi. Je n’étais pas très bien dans ma tête. J’attendais certaines choses qui ne venaient pas… Je me suis remis en question, j’ai rencontré mes dirigeants et à partir de là, c’est allé en s’améliorant. Ma deuxième partie de saison a été meilleure. »
• Et elle s’est donc achevée avec cette victoire en Coupe Gambardella… « Oui. Ça a été une belle revanche pour moi et pour d’autres joueurs. Nous avons prouvé que notre génération était capable de remporter un titre. J’ai pris beaucoup de plaisir dans cette équipe. »
• Qu’en est-il depuis votre arrivée dans le groupe de Dominique Bijotat ? « Je me sens bien. J’ai participé à toute la préparation, j’ai eu la chance de jouer une mi-temps (contre Sedan) en amical. Après j’ai manqué trois semaines en raison de ma sélection avec le Gabon. »
• Pourquoi, d’ailleurs, avoir tiré un trait sur le maillot bleu ? « Je n’ai pas pris cette décision sur un coup de tête. Sachant que les gardiens qui sont là sont jeunes et donc en poste pour un certain nombre d’années, j’ai opté pour la double nationalité franco-gabonnaise. ça me laisse d’autres perspectives internationales. »
• Et au FC Metz, où en êtes-vous contractuellement ? « Je suis en contrat stagiaire jusqu’à la fin de saison. »
• Une idée de la suite ? « Non pas encore. J’aimerais bien poursuivre ici, parce que c’est mon club formateur, mais si il n’y a rien qui se dessine, je n’aurai pas peur de faire le grand saut. On a une seule vie, il faut en profiter. »
Cédric BROUT.
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FC METZ EXPRESS
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (16h30).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Vannes (4 e journée de Ligue 2), vendredi 20 août : 1-0. Prochain match : Ajaccio - Metz (5 e journée), vendredi 27 août à 20h. A suivre : Metz - Nantes (6 e journée), vendredi 10 septembre à 20h.
A l’infirmerie. Christophe Marichez est à l’arrêt ( lire ci-contre). Stéphane Borbiconi a repris l’entraînement avec le groupe. Mais il est d’ores et déjà acquis que le défenseur, qui souffrait de douleurs récurrentes au pied, ne pourra pas postuler à une place dans le groupe qui s’envolera demain matin pour la Corse. La question se pose aussi pour Ludovic Guerriero : hier, le milieu de terrain a reçu un coup sur le pied qui pourrait l’empêcher de refouler la pelouse d’Ajaccio, son ancien club...
Suspendu. Aucun.
Marichez : pubalgie aiguë
L’examen médical pratiqué hier matin ne laisse plus aucun doute sur la gravité de la blessure de Christophe Marichez : le gardien messin souffre d’une pubalgie aiguë avec déchirure abdominale. Ce diagnostic laisse présager d’une absence comprise entre deux et trois mois. Il marque surtout un coup d’arrêt très sérieux dans la carrière du joueur, qui fêtera ses trente-six ans en décembre prochain.
Arrivé en Moselle en 2005, Marichez avait prolongé son contrat avant la fin du dernier championnat, portant l’échéance de sa collaboration avec le FC Metz au mois de juin 2011. Indisponible plusieurs mois en 2008-2009 – il avait été opéré de l’épaule – l’ancien capitaine grenat avait aussi été blessé en fin de saison passée, mais il était depuis revenu sur scène. Dominique Bijotat en avait fait son titulaire, jusqu’à cette nouvelle blessure, survenue à la mi-août face à Troyes.
A l’amiable avec Mokthari
Dispensé d’entraînement mardi, au motif d’une douleur au dos, Youssef Mokhtari ne figurait toujours pas sur la pelouse hier matin. Et l’argument médical a cédé le pas à une autre explication laissant peu de chance à la perspective de revoir le milieu de terrain marocain du côté du stade Saint-Symphorien : la fin de sa collaboration avec le FC Metz semble imminente. Le directeur sportif Joël Muller l’a confirmé hier, indiquant que le club tentait de trouver « une solution à l’amiable » pour rompre un contrat portant initialement jusqu’à la fin de la saison en cours. Razak Omotoyossi fait l’objet de la même démarche, aspect amiable en moins... Hier, Joël Muller était à Paris pour déposer une demande de suspension de contrat sur le bureau de la commission juridique de la Ligue.
C. B.
