« Pour moi, le FC Metz représente une belle opportunité de pouvoir continuer ma carrière », assure la nouvelle recrue des Grenats, Gaëtan Englebert. Photo Marc WIRTZ
En s’attachant sur le fil les services du Belge Gaëtan Englebert, les dirigeants messins font le pari de l’expérience. « Il sera une sorte de guide pour les plus jeunes », assure son entraîneur Dominique Bijotat.
« Un garçon équilibré »
« Les contacts avec Gaëtan Englebert ont été noués il y a quelques jours, explique Dominique Bijotat, l’entraîneur messin. Mais nous n’avons toutefois pas agi dans l’urgence. C’est le contexte qui nous a dicté la marche à suivre. » Razak Omotoyossi et Stéphane Borbiconi partis sous d’autres cieux ( lire par ailleurs), les places sur l’échiquier mosellan se sont libérées.
« C’est l’invité de dernière minute, commente ainsi le directeur général du FC Metz, Patrick Razurel, visiblement ravi de la signature pour une saison de l’ancien international belge. Humainement et sportivement, c’est un garçon équilibré et je suis persuadé qu’il va rapidement s’imposer sous ses nouvelles couleurs. » En l’absence de Christophe Marichez, l’ancien milieu de terrain de Tours, trente-quatre ans, devient d’ailleurs le nouveau doyen des vestiaires lorrains.
« Une bouffée d’oxygène »
« Ne lui dites pas ça, plaisante Dominique Bijotat. Son âge n’est évidemment pas un handicap, bien au contraire… Au sein d’un effectif aussi jeune que le nôtre, Gaëtan sera une sorte de guide. Il possède une expérience internationale indéniable et il connaît la Ligue 2 puisqu’il sort de deux très très bonnes saisons avec Tours. Il va nous apporter une meilleure maîtrise du ballon. Par sa position, au carrefour du jeu, il devrait nous permettre de mieux coordonner notre animation offensive tout en donnant une bonne bouffée d’oxygène à de jeunes joueurs qui ne maîtrisent pas encore toutes les ficelles. Son expérience et sa vision du jeu (Gaëtan Englebert est un milieu de terrain polyvalent sachant à la fois défendre et se porter vers l’avant), associées au dynamisme et à l’enthousiasme de la majorité de ses jeunes coéquipiers, peuvent nous amener un équilibre actuellement précaire. »
« Montrer de quoi on est capable »
L’intéressé accepte volontiers d’endosser le rôle « d’exemple », mais à la seule condition d’être exemplaire. « Qu’on ait vingt ou trente-quatre ans, à mon sens, on doit se comporter de la même façon sur la pelouse. La force d’un joueur, c’est de parvenir à se faire respecter par ses partenaires, non pas à la simple lecture d’un CV, mais au travers de ses prestations sur le terrain. C’est peut-être à la mode de dire qu’à chaque match "on va donner le maximum", mais cela a toujours été ma philosophie. » La voix est posée et le restera… « On ne peut pas s’affirmer au sein d’un collectif e n haussant le ton , assure-t-il. Il faut communiquer calmement. » « Malgré son parcours, c’est un garçon qui est resté humble, poursuit son nouvel entraîneur. Je le répète, par son tempérament, sa volonté et sa vision du jeu, Gaëtan est amené à être un exemple. »
« Metz, l’endroit idéal »
Laissé libre par le Tours FC en juin dernier, Gaëtan Englebert a participé, hier après-midi, à son premier entraînement sous ses nouvelles couleurs après une longue période de préparation solitaire en Belgique. « Physiquement, il n’y a aucun problème, assure-t-il. Maintenant, il faut que je retrouve des sensations avec le ballon. » Avec gourmandise. « J’ai eu quelques propositions en Belgique, mais j’avais très envie de poursuivre ma carrière en France. Un joueur belge ne trouve pas si facilement sa place en France. Metz est aujourd’hui l’endroit idéal pour moi. A trente-quatre ans, j’estime avoir de la chance de pouvoir continuer à jouer dans un club qui possède de très belles infrastructures et une histoire plus importante que celle de Tours », se réjouit l’homme aux quarante-neuf matches de Coupe d’Europe. Un palmarès qu’il balaie d’une main. « Quelle que soit la compétition, une fois sur le terrain, je joue un match pour le gagner. Ce qui change, c’est l’environnement, la presse et le public. Mais je n’ai aucun problème avec ça. »
Jean-Sébastien GALLOIS.