Metz le feu aux trousses
Publié : 24 sept. 2010, 11:31
L'equipe papier qui ne sera pas en kiosque aujourd'hui
Metz, le feu aux trousses
Le club lorrain doit réagir pour ne pas risquer de vivre le même destin que Strasbourg, relégué en National en mai.
« VOUS N’AUREZ PAS l’Alsace et la Lorraine », clame la chanson. Mais après avoir pris dans ses filets Strasbourg, qui a passé cinquante-six saisons en L 1 et quinze en L 2, le National pourrait bientôt avaler Metz, nanti du même bilan chiffré ou presque, avec cinquante-sept ans en L 1 et seize en L 2.
Même si cette perspective peut paraître prématurée, le directeur sportif messin, Joël Muller, ne fuit pas la réalité de son club, bon dernier. « Il n’y a rien de pire que de se répéter sans cesse : “Cela va aller mieux” sans réagir vraiment. Strasbourg et Guingamp ont chuté, donc on n’est à l’abri de rien. Chacun doit prendre conscience de l’urgence, et d’abord les joueurs. Par exemple, on ne peut plus se permettre le comportement montré par Yeni Ngbakoto (18 ans), à Châteauroux (0-1, 17 septembre), qui lâche son adversaire direct sur le but et prend un carton rouge à la fin pour énervement. »
Il s’agit là du cœur du problème. Contraint de rester une troisième saison de suite en L 2, le FC Metz a dû revoir son budget à la baisse (11 M€), pour repartir avec un effectif très jeune, de vingt-trois ans et neuf mois de moyenne d’âge, avec tous les risques induits. Comme celui de la perte de confiance d’une équipe plombée par la pire attaque de L 2 (ex aequo avec Grenoble), soit deux buts en sept journées.
Molinari n’est « pas forcément inquiet »
Enrôlé cet été pour ses qualités de formateur, l’entraîneur Dominique Bijotat savait qu’il faudrait « du temps pour construire une formation compétitive ». Il ne s’attendait quand même pas à souffrir autant : « On paye très cher pour apprendre. La réussite nous fuit de manière incroyable, car sur nos dernières prestations il y a de réels progrès dans le jeu. »
Du coup, Carlo Molinari, vice-président des Grenats, ne se déclare « pas forcément inquiet. Quand tous les joueurs seront au même niveau physique, on aura le potentiel pour terminer entre la sixième et la huitième place ».
Il faudra toutefois se passer pendant au moins six mois du milieu offensif Kevin Diaz, prêté par Monaco, blessé au genou gauche. De plus, celui qui devait le remplacer, Mahamane Traoré, prêté par Nice fin août, a aussi été touché à un genou, hier après-midi à l’entraînement. La poisse sera un élément important dans le rapprochement éventuel entre le destin messin et celui de Strasbourg, qui totalisait trois points en sept matches, contre cinq à Metz aujourd’hui. Cela pourrait faire toute la différence à la fin...
LUC HAGÈGE
Metz, le feu aux trousses
Le club lorrain doit réagir pour ne pas risquer de vivre le même destin que Strasbourg, relégué en National en mai.
« VOUS N’AUREZ PAS l’Alsace et la Lorraine », clame la chanson. Mais après avoir pris dans ses filets Strasbourg, qui a passé cinquante-six saisons en L 1 et quinze en L 2, le National pourrait bientôt avaler Metz, nanti du même bilan chiffré ou presque, avec cinquante-sept ans en L 1 et seize en L 2.
Même si cette perspective peut paraître prématurée, le directeur sportif messin, Joël Muller, ne fuit pas la réalité de son club, bon dernier. « Il n’y a rien de pire que de se répéter sans cesse : “Cela va aller mieux” sans réagir vraiment. Strasbourg et Guingamp ont chuté, donc on n’est à l’abri de rien. Chacun doit prendre conscience de l’urgence, et d’abord les joueurs. Par exemple, on ne peut plus se permettre le comportement montré par Yeni Ngbakoto (18 ans), à Châteauroux (0-1, 17 septembre), qui lâche son adversaire direct sur le but et prend un carton rouge à la fin pour énervement. »
Il s’agit là du cœur du problème. Contraint de rester une troisième saison de suite en L 2, le FC Metz a dû revoir son budget à la baisse (11 M€), pour repartir avec un effectif très jeune, de vingt-trois ans et neuf mois de moyenne d’âge, avec tous les risques induits. Comme celui de la perte de confiance d’une équipe plombée par la pire attaque de L 2 (ex aequo avec Grenoble), soit deux buts en sept journées.
Molinari n’est « pas forcément inquiet »
Enrôlé cet été pour ses qualités de formateur, l’entraîneur Dominique Bijotat savait qu’il faudrait « du temps pour construire une formation compétitive ». Il ne s’attendait quand même pas à souffrir autant : « On paye très cher pour apprendre. La réussite nous fuit de manière incroyable, car sur nos dernières prestations il y a de réels progrès dans le jeu. »
Du coup, Carlo Molinari, vice-président des Grenats, ne se déclare « pas forcément inquiet. Quand tous les joueurs seront au même niveau physique, on aura le potentiel pour terminer entre la sixième et la huitième place ».
Il faudra toutefois se passer pendant au moins six mois du milieu offensif Kevin Diaz, prêté par Monaco, blessé au genou gauche. De plus, celui qui devait le remplacer, Mahamane Traoré, prêté par Nice fin août, a aussi été touché à un genou, hier après-midi à l’entraînement. La poisse sera un élément important dans le rapprochement éventuel entre le destin messin et celui de Strasbourg, qui totalisait trois points en sept matches, contre cinq à Metz aujourd’hui. Cela pourrait faire toute la différence à la fin...
LUC HAGÈGE