R.L. 01/10 : Gueye, priez pour lui
Publié : 01 oct. 2010, 07:34
Gueye, priez pour lui

La dernière titularisation de Cheikh Gueye remonte à la réception de Nantes. Depuis, le Sénégalais végète dans l’obscurité du banc de touche. Photo Pascal BROCARD
Relégué sur le banc depuis deux matches, Cheikh Gueye prend son mal en patience. Le défenseur latéral, profondément croyant, garde la foi : « Il y aura des jours meilleurs, pour l’équipe et pour moi… » Amen.
La démarche est nonchalante, la mine joyeuse. Au sortir d’une séance de musculation intensive, Cheikh Gueye ne se départit pas de cette chaleur africaine. Ni de son précieux médaillon, incrusté d’un cliché : « Il s’agit de Serigne Cheikh Bethio. C’est une personne très importante, mon guide spirituelle ». En ces temps agités, l’image pieuse ne quitte plus le défenseur latéral.
Touché par la foi au Sénégal en 2002 lors du Gamou, une cérémonie religieuse rendant hommage à la naissance du prophète, Gueye consulte le sage aussi souvent que possible : « Dans les bons, comme dans les mauvais moments, je lui demande conseils. Actuellement, Serigne se trouve en Italie et il prie pour moi, pour que j’avance ». Le recours à ce prétendu pouvoir divin serait censé redonner un second souffle à la carrière un brin tourmentée du Sénégalais.
Titulaire en début de saison, le joueur souffre depuis deux matches des effets pernicieux de la concurrence. Et d’un écart de conduite sanctionné par Dominique Bijotat à la veille du déplacement infructueux à Châteauroux pour le compte de la 7e journée : « Oui, je suis arrivé en retard. Mais ce n’était pas fait consciemment. Je m’en suis excusé auprès du coach et de mes partenaires ». Ce péché n’est toutefois pas capital. Il n’explique pas à lui seul la mise à l’écart du défenseur au profit de Mario Mutsch, débordant d’activité et irréprochable sur le flanc droit de l’arrière-garde mosellane : « L’entraîneur a des choix à faire. J’ai conscience que parfois, un joueur peut passer par une période de flottement à l’entraînement. Aujourd’hui, il ne me reste plus qu’à donner le meilleur de moi-même à chaque séance pour redevenir titulaire ». Rien de tel qu’une note de pragmatisme pour édulcorer un discours teinté de spiritualité…
« L’effervescence reviendra »
Depuis son arrivée au FC Metz il y a cinq ans, en provenance du centre de formation de Thies, filiale du FC Metz au Sénégal, Cheikh Gueye a vécu au plus près l’inexorable recul du club lorrain sur l’échiquier du football français.
Homme de base de la remontée en Ligue 1 sous les ordres de Francis de Taddeo, il a ensuite vu le statut de son club se déliter après deux accessions avortées. Au point de disparaître, à ce stade prématuré de la saison, dans l’anonymat glacial et menaçant du bas du classement. Une situation que cette nature optimiste juge toutefois provisoire : « Je ne sens pas notre équipe douter. Nous ne sommes pas loin au classement. Avec une série de deux, trois victoires, les discours seront plus apaisés et l’effervescence reviendra aux abords du stade ».
Pour l’heure, c’est dans un calme flirtant avec l’indifférence que se boucle la dernière séance d’entraînement. Il est midi et le Cheikh s’apprête à retrouver une lumière réconfortante : celle d’un foyer égayé par l’arrivée, il y a dix mois, d’une petite Mame Bousso : « Lorsque je me retrouve avec ma petite fille, je relativise tout, les défaites comme les victoires. Mais même avec sa présence, en ce moment, je ne trouve pas totalement le calme ». Les prières ne suffisent pas toujours à apaiser une âme tourmentée. N’en déplaise à Serigne Cheikh Bethio…
Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 01/10/2010
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (9h30). Demain : une séance (9h30).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Reims (8e journée de Ligue 2), vendredi 24 septembre : 0-0. Prochain match : Tours - Metz (9e journée), lundi 4 octobre à 20h30. A suivre : Metz - Dijon (10e journée), vendredi 15 octobre à 20h.
A l’infirmerie. Christophe Marichez (pubalgie aiguë) et Kévin Diaz (entorse du genou) sont à l’arrêt. Mahamane Traoré (entorse du genou) est, lui, indisponible trois semaines.
Suspendu. Yéni N’Gbakoto purgera, lundi à Tours, son deuxième et dernier match de suspension.
La dernière titularisation de Cheikh Gueye remonte à la réception de Nantes. Depuis, le Sénégalais végète dans l’obscurité du banc de touche. Photo Pascal BROCARD
Relégué sur le banc depuis deux matches, Cheikh Gueye prend son mal en patience. Le défenseur latéral, profondément croyant, garde la foi : « Il y aura des jours meilleurs, pour l’équipe et pour moi… » Amen.
La démarche est nonchalante, la mine joyeuse. Au sortir d’une séance de musculation intensive, Cheikh Gueye ne se départit pas de cette chaleur africaine. Ni de son précieux médaillon, incrusté d’un cliché : « Il s’agit de Serigne Cheikh Bethio. C’est une personne très importante, mon guide spirituelle ». En ces temps agités, l’image pieuse ne quitte plus le défenseur latéral.
Touché par la foi au Sénégal en 2002 lors du Gamou, une cérémonie religieuse rendant hommage à la naissance du prophète, Gueye consulte le sage aussi souvent que possible : « Dans les bons, comme dans les mauvais moments, je lui demande conseils. Actuellement, Serigne se trouve en Italie et il prie pour moi, pour que j’avance ». Le recours à ce prétendu pouvoir divin serait censé redonner un second souffle à la carrière un brin tourmentée du Sénégalais.
Titulaire en début de saison, le joueur souffre depuis deux matches des effets pernicieux de la concurrence. Et d’un écart de conduite sanctionné par Dominique Bijotat à la veille du déplacement infructueux à Châteauroux pour le compte de la 7e journée : « Oui, je suis arrivé en retard. Mais ce n’était pas fait consciemment. Je m’en suis excusé auprès du coach et de mes partenaires ». Ce péché n’est toutefois pas capital. Il n’explique pas à lui seul la mise à l’écart du défenseur au profit de Mario Mutsch, débordant d’activité et irréprochable sur le flanc droit de l’arrière-garde mosellane : « L’entraîneur a des choix à faire. J’ai conscience que parfois, un joueur peut passer par une période de flottement à l’entraînement. Aujourd’hui, il ne me reste plus qu’à donner le meilleur de moi-même à chaque séance pour redevenir titulaire ». Rien de tel qu’une note de pragmatisme pour édulcorer un discours teinté de spiritualité…
« L’effervescence reviendra »
Depuis son arrivée au FC Metz il y a cinq ans, en provenance du centre de formation de Thies, filiale du FC Metz au Sénégal, Cheikh Gueye a vécu au plus près l’inexorable recul du club lorrain sur l’échiquier du football français.
Homme de base de la remontée en Ligue 1 sous les ordres de Francis de Taddeo, il a ensuite vu le statut de son club se déliter après deux accessions avortées. Au point de disparaître, à ce stade prématuré de la saison, dans l’anonymat glacial et menaçant du bas du classement. Une situation que cette nature optimiste juge toutefois provisoire : « Je ne sens pas notre équipe douter. Nous ne sommes pas loin au classement. Avec une série de deux, trois victoires, les discours seront plus apaisés et l’effervescence reviendra aux abords du stade ».
Pour l’heure, c’est dans un calme flirtant avec l’indifférence que se boucle la dernière séance d’entraînement. Il est midi et le Cheikh s’apprête à retrouver une lumière réconfortante : celle d’un foyer égayé par l’arrivée, il y a dix mois, d’une petite Mame Bousso : « Lorsque je me retrouve avec ma petite fille, je relativise tout, les défaites comme les victoires. Mais même avec sa présence, en ce moment, je ne trouve pas totalement le calme ». Les prières ne suffisent pas toujours à apaiser une âme tourmentée. N’en déplaise à Serigne Cheikh Bethio…
Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 01/10/2010
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (9h30). Demain : une séance (9h30).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Reims (8e journée de Ligue 2), vendredi 24 septembre : 0-0. Prochain match : Tours - Metz (9e journée), lundi 4 octobre à 20h30. A suivre : Metz - Dijon (10e journée), vendredi 15 octobre à 20h.
A l’infirmerie. Christophe Marichez (pubalgie aiguë) et Kévin Diaz (entorse du genou) sont à l’arrêt. Mahamane Traoré (entorse du genou) est, lui, indisponible trois semaines.
Suspendu. Yéni N’Gbakoto purgera, lundi à Tours, son deuxième et dernier match de suspension.