Pour le milieu de terrain messin David Fleurival, les trois points sont essentiels demain contre Dijon. « Évidemment, si on peut y mettre la manière… » Photo Pascal BROCARD
Arrivé cet été en provenance de Châteauroux, David Fleurival s’est tout de suite imposé dans le système Bijotat. Et dans un rôle de leader parmi les leaders, que le milieu de terrain assume avec envie.
Mardi soir, il était dans les tribunes de Saint-Symphorien pour assister à France - Luxembourg. Il a donc vu, installé aux premières loges, ce à quoi pouvait ressembler un stade messin rempli jusqu’à la gueule…
« C’est vrai que ça fait super plaisir, reconnaît David Fleurival. On aimerait bien que ce soit le cas lorsque nous jouons, mais voilà, on sait qu’il faut jouer les premiers rôles pour espérer voir les tribunes se garnir. » On prendra la peine de préciser que ce n’est pas encore le cas. Ce matin, Metz est dans la zone rouge de la Ligue 2 et il le sera encore ce vendredi à l’heure de se présenter à son sixième rendez-vous à domicile.
Demain soir, l’ancien milieu de Châteauroux et ses coéquipiers messins retrouveront la pelouse abandonnée dans la nuit de mardi par les Bleus de Laurent Blanc. Inutile de se nourrir de quelconques illusions. Dijon, l’adversaire attendu, a beau ne rien avoir à envier à la sélection nationale luxembourgeoise, les gradins sont appelés à sonner le creux. Parce que le FC Metz, donc, ne joue pas les premiers rôles. Et parce qu’il court après une deuxième victoire depuis le 20 août. Autrement dit, ramené à l’échelle d’une saison de football, depuis une éternité.
« Vendredi, il nous faut les trois points », lâche David Fleurival, conscient d’une urgence dont l’évocation tend aujourd’hui au pléonasme. « Évidemment, si on peut y mettre la manière, on le fera, mais l’essentiel, aujourd’hui, c’est d’avancer. » Le discours du joueur messin rejoint en quelque sorte celui du sélectionneur de l’équipe de France à la veille de sa confrontation avec le voisin luxembourgeois. Ne reste plus qu’à souhaiter que l’issue apporte autant de satisfaction au camp grenat qu’elle en a apporté à Laurent Blanc et ses joueurs.
« C’est un rôle qui me plaît »
Cette satisfaction, les Messins auraient pu la ramener de leur dernier voyage à Tours. Ils l’ont tenue longtemps, avant d‘en concéder la moitié à leur adversaire, contraints à l’assaisonner d’une grosse pincée de frustration que David Fleurival dit avoir digérée. « Ça reste une étape dans une compétition qui est encore longue. Au niveau de la qualité de notre jeu, ce match doit nous servir pour la suite. »
Arrivé cet été sous le maillot grenat, le milieu de terrain s’est d’emblée imposé dans le onze de base d’un entraîneur qui l’avait déjà aiguillé lors de son passage à la Berrichonne. Contre Dijon, le nom de Fleurival trouvera encore sa place sur la liste des titulaires. Comme toujours depuis le coup d’envoi du championnat. Cette légitimité sur le terrain traduit celle acquise dans les vestiaires. « Je m’investis, indique le joueur de vingt-six ans. Leader, je ne sais pas, mais je sais que je suis écouté et qu’il y a un respect mutuel avec mes coéquipiers. C’est un rôle qui me plaît, qui me donne envie de me dépasser. » Et qui l’a déjà amené à hausser le ton avec certains de ses partenaires, au lendemain de la défaite à Châteauroux. « On est derniers, réveillez-vous ! (RL du 22 septembre) » Le message n’avait peut-être pas été assez entendu pour permettre à Metz de s’imposer face à Reims. Mais depuis, l’équipe de Dominique Bijotat n’est plus dernière. On n’ira pas jusqu’à y lire un lien de cause à effet, mais l’anecdote possède quelque chose de rassurant. A travers elle, il apparaît en effet que l’indifférence n’a pas encore gagné les vestiaires messins. « Il faut se dire que ça va être dur jusqu’au bout. Mais il faut tout faire pour prendre les points qui nous permettront de nous libérer pour appréhender les matches dans un autre état d’esprit. Nous en sommes capables. »
Cédric BROUT.
Publié le 14/10/2010
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (16 h). Demain : match contre Dijon.
D’un match à l’autre. Dernier match : Tours - Metz (9 e journée de Ligue 2), lundi 4 octobre : 2-2. Prochain match : Metz - Dijon (10 e journée), vendredi 15 octobre à 20 h. A suivre : Grenoble - Metz (11 e journée), mardi 19 octobre à 20 h ; Metz - Angers (12 e journée), vendredi 22 octobre à 20 h.
A l’infirmerie. Christophe Marichez (pubalgie aiguë) a repris le travail spécifique de gardien. « On pourrait le revoir à l’entraînement, avec le groupe, d’ici une quinzaine de jours. Il est un peu en avance sur ce que nous avions prévu », explique André Marie. Mahamane Traoré (entorse du genou) va mieux. Le milieu de terrain reprendra le travail physique (vélo) la semaine prochaine. Kévin Diaz « a débuté sa rééducation à Monaco », poursuit le médecin du club. Quant à Rudy Gestede, qui s’est plaint d’une douleur aux adducteurs en début de semaine, une décision sera prise aujourd’hui sur sa participation ou non au match face à Dijon.
Suspendu. Tenema N’Diaye purgera le premier de ses deux matches de suspension ce vendredi, à l’occasion de la réception de Dijon.