Une victoire, quatre défaites : pour l’instant, Yvon Pouliquen ne fait pas mieux que son prédécesseur sur le banc grenoblois. Photo MAXPPP
Relégué en Ligue 2 en mai dernier, relégable aujourd’hui : Grenoble, prochain adversaire de Metz, traverse un trou noir dont Yvon Pouliquen, appelé à la rescousse début septembre, n’arrive pas à le sortir.
Les chiffres
Laval n’avait gagné qu’un seul de ses neuf premiers matches et n’avait inscrit que quatre buts. Vendredi, l’équipe de Philippe Hinschberger s’est offert un deuxième succès et a réussi à trouver le chemin des filets à trois reprises.
L’éclaircie coïncide avec la venue d’une formation qui, elle, a enregistré à cette occasion son huitième revers de la saison : à Grenoble, les semaines se suivent et se ressemblent. Et cette routine n’a franchement rien de rassurant : alors que la compétition est entrée dans son deuxième quart, le club isérois est dernier du classement, avec six points seulement au compteur. Sa défense n’est certes pas la plus mauvaise, mais ses quatorze buts encaissés ne la placent pas parmi les plus crédibles. Son attaque ? Là, les choses sont claires : personne n’a marqué aussi peu que les Grenoblois (quatre buts).
Rapide, trop rapide ?
Né en 1997, de la fusion entre l’Olympique Grenoble Isère et le Norcap Grenoble, le GF 38 fait partie des plus jeunes clubs de Ligue 2. Il est, parmi eux, celui à s’être le plus rapidement distingué : encore en National en 2000-2001, il a atteint l’élite du football français après sept saisons de Ligue 2, en mai 2008. Le baptême s’est bien déroulé (13 e à l’issue de l’exercice 2008-2009), mais la suite a viré au cauchemar : la saison passée, Grenoble a traversé le temps en ne remportant que cinq matches, ce qui lui a valu de terminer dernier.
Aujourd’hui, les difficultés rencontrées posent la question de savoir si cette trajectoire fulgurante n’a pas desservi la cause du GF 38, présidé par Masami Ochiai, par ailleurs président d’Index Holdings, actionnaire principal depuis 2004. Croissance trop rapide ? Il y a sans doute de cela. Cette jeunesse se retrouve aussi au centre du débat purement sportif : l’exode provoqué par la relégation en mai dernier, a abouti à un rajeunissement de l’effectif qui ne montre pour l’instant que ses limites.
Le combat de Pouliquen
Mehmed Bazdarevic avait conduit Grenoble en Ligue 1 au terme de sa première année d’exercice. Il n’a pas survécu au retour dans l’antichambre de l’élite. Le 6 septembre, c’est à l’ancien entraîneur messin, Yvon Pouliquen, qu’ont été confiées les clés de la maison. S’il indiquait, il y a quelques semaines, ne pas avoir trouvé les « joueurs abattus » à son arrivée, le technicien breton reconnaissait aussi que la mission s’annonçait compliquée. Il a eu, depuis, l’occasion de la vérifier : à l’exception d’une entrée en matière victorieuse pour son premier match sur le banc – son équipe s’était imposé sur la pelouse d’Istres – Grenoble est tout de suite retombé dans ses travers. Demain, il se présentera face au FC Metz avec une série de quatre défaites de suite sur les bras. Reste à savoir quelles traces laissera la dernière, vendredi, à Laval : « Il y a une grosse remise en question à avoir, expliquait Yvon Pouliquen à l’issue de la soirée, moi y compris dans mes choix de joueurs. Certains doivent montrer un autre visage ou aller voir ailleurs. On a offert un beau cadeau à Laval, qui ne nous était pas supérieur. »
C. B.
Publié le 18/10/2010
Le derby pour Metz (U19)
FC METZ 2 AMNÉVILLE 0
Stade Lothaire. Arbitres : Mathias Julien assisté d’Alexandre De Carli et Pierre Jacquot. Mi-temps : 1-0. Buts pour Metz : Fawzi (28 e), Diallo (61 e). Avertissements à Amnéville : Simion (35 e).
Les jeunes joueurs messins entraient bien dans le derby les opposant à Amnéville. Mais il fallait attendre la 11 e minute de jeu pour voir le premier tir messin de Vion passer à côté des cages de Mathis. Les protégés d’Olivier Perrin faisaient le jeu et Sarr obligeait Mathis à la claquette pour sortir son ballon en corner (23 e). Le portier amnévillois devait une nouvelle fois s’employer sur un tir en pivot de Sannier (25 e).
Les Messins parvenaient alors à leur fin juste avant la demi-heure de jeu. Fawzi frappait de loin et voyait son ballon taper la transversale et le poteau avant de rentrer dans le but (28 e). Si les Amnévillois tentaient quelques incursions dans le camp messin, ils se heurtaient à une défense grenat bien en place qui repoussait leurs assauts.
Les locaux avaient encore une occasion chaude avec Vion, qui récupérait un ballon de Diallo mais Mathis mettait son tir croisé en corner (39 e). Après le retour des vestiaires, la balle de Vion était, elle aussi, détournée en corner (51 e). Ce n’était que partie remise pour Metz qui inscrivait un second but dix minutes plus tard. Vion centrait de la gauche pour Diallo, idéalement placé devant la cage amnévilloise. Du plat du pied, il mettait le ballon au fond des filets (61 e).
Amnéville réagissait et faisait frissonner les Messins avec plusieurs actions dangereuses dont une boxée par Aissi Kede puis une dernière de Belameiri terminant dans les airs (66 e). Sosso Mbia avait la balle du 3-0 au bout du pied mais, surpris d’hériter d’un centre de Sarr, il butait sur Mathis (73 e). Une rencontre bien gérée par les Messins donc.
L. J.
Génération pas contente
Après le bruit, l’explication. Plus fournie que celle apportée de vive(s) voix, vendredi, par les supporters de Génération grenat : absents au coup d’envoi de la rencontre qui opposait Metz à Dijon, ces derniers ont attendu la fin de la première période pour faire leur entrée dans la tribune et rappeler au président messin que l’installation des sièges dans leur quartier habituel n’était pas à leur goût. « Seules quatre travées avaient été enlevées, note Xavier Schmitt, porte-parole de la G.G. Nous avons donc décidé de ne pas assister au match et nous avons tenu notre parole : nous savons que les sièges coûtent de l’argent au club, nous nous étions engagés à ne pas les détériorer. »
Le tifo des 15 ans abîmé…
Au-delà de cette histoire, une autre nourrit aujourd’hui le mécontentement au sein de Génération Grenat, qui fêtera ses quinze ans le 7 novembre, à l’occasion de la venue du Mans à Saint-Symphorien. Dans la perspective de cet anniversaire – que les supporters devaient initialement célébrer face à Reims, le 24 septembre – un tifo a été préparé… et vraisemblablement abîmé, dans le local du stade où il a été stocké. L’utilisation dudit local pour les préparatifs de France - Luxembourg n’y serait pas étrangère.
« J’ai été prévenu, explique Bernard Serin. Mais j’en saurais davantage sur ce point dans les jours à venir. » Concernant les sièges, le président a assuré qu’ils seraient tous enlevés pour la venue d’Angers, en fin de semaine. « Il y en avait 800 à démonter, c’était trop court entre le match de la France et Metz - Dijon. » Bernard Serin et les supporters devraient prochainement s’asseoir autour d’une table pour reprendre la discussion.
C. B.
Publié le 18/10/2010