Fin de série pour les Messins. Invaincue depuis le 17 septembre, l’équipe de Dominique Bijotat a cédé, hier, sur la pelouse du Stade des Alpes. Grenoble n’est plus dernier.
Metz et Merlin Tandjigora ont eu le malheur de laisser filer Yohann Lasimant. Et l’attaquant grenoblois ne s’est pas gêné pour replonger les Messins face à leurs doutes. Photo MAXPPP
Testée à Tours avec une réussite comptable toute relative (2-2), couronnée de succès face à Dijon (3-1), la nouvelle formule de Dominique Bijotat était hier mise à l’épreuve d’un adversaire éprouvé par une série de quatre revers d’affilée. L’ambition messine, exprimée dans les jours qui ont suivi la deuxième victoire de la saison, vendredi, n’avait donc rien d’indécente.
De notre envoyé spécial à Grenoble
Traduction légitime du regain de santé observé depuis le début du mois sur la pelouse et du réconfort représenté par les trois points engrangés dernièrement à Saint-Symphorien, le nouvel appétit messin était appelé à se matérialiser sur le terrain de la lanterne rouge. Avec un point commun aux deux adversaires : le besoin de points, plus vital, il est vrai pour le camp grenoblois.
Cette quête d’essentiel a offert une première période loin d’être ennuyante à défaut d’être somptueuse. Dès la deuxième minute de jeu, Joris Delle intervenait dans les pieds de Mandrichi, puis de Lasimant quelques secondes plus tard, dans un contexte identique. La réplique messine était l’œuvre de Diafra Sakho. Auteur méritant du troisième but grenat, il y a cinq jours, le Sénégalais a pour le coup manqué de réussite : le gardien, puis la barre transversale se sont tour à tour mis en travers de son chemin (5 e). Sans conséquence au tableau d’affichage, cette occasion messine ne l’a pas été sur le comportement adverse. Engagée dans une situation périlleuse, l’équipe d’Yvon Pouliquen, ancien tenancier du banc messin, a montré une fébrilité criante… Que les Messins n’ont pas été capables d’exploiter.
A l’exception de ce centre de Sakho qu’Olivier Cassan ne touchait que du bout du pied (13 e) et de cette tête non cadrée de Kalidou Koulibaly (39 e), les intentions exprimées manquaient en effet de franchise, quand elles n’échouaient pas par manque de précision dans le dernier geste. Et difficile d’attribuer ce retour à l’inefficacité offensive à la présence d’un seul attaquant dans le schéma de Dominique Bijotat. Lors de ses deux derniers matches, Metz avait inscrit cinq buts. Avec un seul homme en pointe.
Un coup sur la tête
Hier, le défaut se situait sans doute au registre de l’animation. Et le but inscrit de la tête, par Lasimant, en tout début de seconde période n’a rien arrangé à l’affaire (47 e). Mené au score, Metz n’a pas su sonner la révolte attendue face à des Grenoblois regonflés à bloc par l’idée de tenir leur troisième succès de la saison.
Pour dénouer cet inextricable scénario, l’entraîneur messin a injecté du sang neuf. Trois remplacements en seconde période, et un retour à deux attaquants. En vain. Les Messins n’ont jamais été en mesure de rattraper leur retard. Ils ont surtout semblé retomber dans les travers qui les caractérisaient il y a peu, avant le sursaut remarqué à Tours et confirmé il y a quelques jours contre Dijon.
Grenoble, simple fausse note ? Le passage programmé d’Angers, vendredi, apportera sans doute une bonne partie de la réponse. En attendant, le doute revient sur la pointe des pieds. Invaincus depuis leur passage à Châteauroux, le 17 septembre, les Messins n’ont pas su profiter de leur élan. Alors certes, toutes les séries ont une fin. Mais celle observée hier soir sur la pelouse de la désormais ex-lanterne rouge interpelle forcément. A peine engagé sur le chemin de sa convalescence, Metz n’avait pas franchement besoin de cela. Pour le reste, il faut s’y habituer : du côté de Saint-Symphorien, le doute n’a pas fini de rôder.
Cédric BROUT.
) et là où on aurait la possibilité de reprendre du plaisir en construisant avec des jeunes qui ont de l'avenir, on priviligie des joueurs décevants (Fleurival, Brégerie, Englebert...) qui ne nous apporteront rien sur le long terme.