Yéni N’Gbakoto et Tenema N’Diaye impuissants face à Ovono, le gardien manceau. A Metz, le poids de l’inefficacité devient lourd... PhotoPascal BROCARD
Battu pour la sixième fois de la saison, avant-hier par Le Mans, le FC Metz est retombé dans la zone rouge. A cinq marches de la trêve hivernale, sa rechute remet en évidence des carences inquiétantes.
« On manque de moyens… »
Le pire, c’est qu’ils avaient fait bien pire. Le pire, c’est que le mieux n’a pas suffi : face au Mans, vendredi, Metz n’a pas été génial. A l’impossible nul n’est tenu, et surtout pas les Messins. Plongés dans le bain du doute depuis le commencement de l’histoire, en août, les joueurs de Dominique Bijotat ont à nouveau tenté d’en sortir. Raté.
Malgré une volonté évidente, malgré des occasions, franches pour certaines, c’est bel et bien la défaite qui est venue sceller leur huitième apparition à domicile de la saison. Malaise au bout de la ligne. « C’est dur, parce que nous avons la sensation, dans la construction, d’avoir été tout aussi habiles que notre adversaire. Mais on manque de moyens pour faire peur, constate Dominique Bijotat. On a toujours du mal à aller au bout de nos intentions. »
« Il faut savoir piquer »
Le Mans, leader, jusqu’à demain soir au moins, n’a pas vraiment été plus inspiré que le patient messin. A deux exceptions près, nommées Didier Ovono et Thorstein Helsatd. Le gardien manceau a sauvé la baraque lorsque cela a été nécessaire, et son coéquipier norvégien a trouvé la faille au bon moment. « Quand ils ont vu qu’ils n’y arrivaient pas, note l’entraîneur messin, ils l’ont accepté. Et ils ont attendu leur heure. C’est une équipe qui sait faire ça. Nous, non. Il y a toujours un moment où nous nous égarons. Or, pour rivaliser, il nous faut tellement d’attention, de concentration… »
Le manque de talent est une autre source d’explication aux déboires grenats. Mais ce n’est pas la seule. « J’attends davantage de certains joueurs. Et les intéressés le savent. » Ajoutées les unes aux autres, les carences messines aboutissent à cette impuissance soulignée, une nouvelle fois, pas plus tard qu’avant-hier ; « J’ai l’impression que nous sommes une ribambelle de fourmis, qui œuvrent, mais qui n’arrivent pas au but. Mais à un moment, il faut savoir piquer… »
« On ne peut pas tout foutre en l’air »
Voilà donc où en est Metz à cinq marches de la fin de la première partie de saison : à énumérer ses manques et à en lister les conséquences. Celles-ci se résument dans la dix-neuvième place occupée aujourd’hui par l’équipe de Dominique Bijotat. Forcément, l’inquiétude est là.
« Nous sommes dans l’urgence, ce n’est pas la peine d’essayer de le dissimuler. Nous l’étions déjà avant ce match. Mais malgré tout, nous devons plus que jamais mobiliser les énergies positives. Il y a du potentiel. Sur ce match, par exemple, on ne peut pas tout foutre en l’air, même s’il n’y a pas le résultat au bout. L’équipe a avancé dans le jeu, mais pas dans l’efficacité. »
« Pas partagée par tous »
Vendredi soir, l’idée de la révolte a curieusement brillé par son absence dans les discours d’après-match. Interpellant au vu du bilan présenté après quatorze journées de championnat.
« C’est vrai que cette idée de révolte n’est pas partagée par tous, reconnaît l’entraîneur messin. Certains ne l’expriment pas mais l’ont au fond d’eux, d’autres y parviennent, mais il y a aussi des garçons qui restent plus branchés sur leur prestation personnelle que sur le travail collectif à entreprendre dans la situation qui est la nôtre. Mais bon, ce n’est pas la majorité. » Il ne manquerait plus que ça.
Cédric BROUT.
Publié le 07/11/2010
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : séance de décrassage. Aujourd’hui : repos. Demain : deux séances d’entraînements (9h30, 15h30).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Le Mans (14 e journée de Ligue 2), vendredi 5 novembre : 0-1. Prochain match : Boulogne-sur-mer - Metz (15 e journée), vendredi 12 novembre à 20h. A suivre : Le Mée-sur-Mer - Metz (7 e tour de la coupe de France), samedi 20 ou dimanche 21 novembre ; Metz - Sedan (16 e journée), vendredi 26 novembre à 20h.
A l’infirmerie. Fallou Diagne (cheville) est encore à l’arrêt. Mahamane Traoré (genou) pourrait réintégrer le groupe d’ici à quelques jours. « On va voir comment il progresse », explique Dominique Bijotat. L’entraîneur messin pourrait par ailleurs enregistrer le retour de Rudy Gestede. «
Suspendu. Aucun.
Metz rate le coche (CFA)
La réserve du FC Metz pensait tenir la victoire hier à Mantes-la-Ville. Mais les Lorrains n’ont pas su faire le break en seconde période et ont été contraints au partage des points.
Les joueurs de José Pinot ont d’abord dû attendre la fin du premier quart d’heure avant de vraiment entrer dans leur match : des frappes lointaines de Thibaut Bourgeois et de Gaëtan Bussmann ont permis aux Grenats de s’installer progressivement dans le camp adverse.
A la 21 e minute, un énième coup franc aux abords de la surface de réparation mantaise va permettre à Kalidou Koulibaly d’ouvrir le score.
Le coup de pied arrêté est tiré par Iliès Haddadji qui met le ballon dans le paquet, celui-ci est dévié par un défenseur francilien avant d’arriver sur la tête de Koulibaly laissé seul au second poteau. Metz va ensuite se relâcher, pensant avoir assuré l’essentiel.
Au retour des vestiaires, l’entraîneur mantais fait rentrer l’avant-centre Ankrah Twumasi. Ce dernier va être l’acteur principal de la deuxième mi-temps. Il a d’abord longtemps brillé par sa maladresse : en effet, suite à un centre de Yenga, il se retrouve seul face à Anthony Mfa Mezui mais ne cadre pas (69 e). Deux minutes plus tard, il est de nouveau seul face au but mais tire en plein sur le gardien messin.
Mfa Mezui sauve Metz
La passivité de la défense messine ne peut pas toujours être sauvée par la maladresse mantaise. Hamady, probablement hors-jeu lorsqu’il reçoit le ballon, oblige encore une fois Mfa Mezui à remporter un duel. Le gardien détourne le ballon en corner, et sur le corner qui suit Twumasi égalise (79 e). A deux minutes de la fin, Twumasi et Mfa Mezui vont encore faire parler d’eux : le premier frappe en pleine lucarne et le second détourne en corner. Finalement, Metz aurait pu perdre et se contentera donc du match nul. Mais les Messins auraient également pu gagner si la frappe de Thibaut Bourgeois (62 e) avait trouvé meilleur sort.
MANTES - FC METZ : 1-1 (0-1)
Stade Aimé-Bergeal de Mantes-la-Ville. Arbitre : Mme Noëlle Robin. 300 spectateurs. Buts pour Metz : Koulibaly (21 e); pour Mantes-la-Ville : Twumasi (79 e)
FC MANTOIS. Gueye – Preira, Diompy (Fakkouli, 85 e), Sarhane, Mendy – Diabira (cap.), Geran (Twumasi, 46 e), Jbara, Diedhou – Yenga (Moussa, 87 e), Tamboura.
FC METZ. Mfa Mezui – Reydel, Bussmann, Koulibaly, Siebert – Walter (cap.), Metanire, Tandjigora, Haddadji (Simpara, 85 e) – Kehli (N’Ganuala, 46 e), Bourgeois.
