Vainqueur de la Coupe de France avec Monaco, en 1985, Dominique Bijotat l’avait perdue la saison précédente. Face au FC Metz, son club actuel. Photo Pascal BROCARD
Dominique Bijotat et la Coupe de France ? Une histoire d’émotions. A quelques jours de l’entrée en lice de son équipe, à Le Mée-sur-Seine, l’entraîneur messin nous ramène sur les sentiers de ses souvenirs de joueur…
Des efforts, des surprises, de la joie, de la tristesse… » Un condensé de vie dans une Coupe. Dominique Bijotat avait posé ses lèvres dessus, le 8 juin 1985. Près d’un an plus tôt, le 11 mai 1984, il l’avait vue s’envoler dans les bras messins. Avec elle, l’ancien joueur de Monaco a donc tout connu. Un quart de siècle plus tard, il n’a rien oublié.
La Coupe de France a pourtant changé, elle, concurrencée dans certains de ses aspects par une certaine Coupe de la Ligue. Du coup, l’usure du temps aidant aussi, « le charme du regard » portée sur la Grande Dame, du surnom qui lui a été donné, n’est peut-être plus le même aujourd’hui… Mais celui de Dominique Bijotat brille encore à son évocation. « Peut-être parce que j’ai vécu tant d’émotions grâce à elle, du bonheur, de l’abattement… Un championnat, ça se prépare. Là, tout peut te tomber dessus. Et ce sont ces écarts de sentiments qui amènent toute la beauté de cette Coupe. Quoi qu’il en soit, moi, je la trouve toujours sublime. »
Il y regoûtera dimanche dans son costume d’entraîneur, en Seine-et-Marne, sur une pelouse de Division d’honneur. Amateurs - professionnels. « En général, on est dans la pureté de ce sport dans ces moments-là, parce que ça draine toutes les valeurs ». Et parce que tout est possible. Même l’impossible. « En 1983, nous avions été éliminés par Le Havre alors qu’on sortait d’une victoire en championnat sur le grand Bordeaux, 9-0 si mes souvenirs sont exacts et que tout le monde nous voyait gagnants… »
Autre déception. 1984. Toujours sous le maillot de la Principauté, face… au FC Metz, en finale.
« On l’a mal vécu »
« Une semaine avant, nous avions perdu le championnat au goal-average, au profit de Bordeaux, au terme d’une saison exceptionnelle dans le jeu. Et puis il y a eu cette finale. L’approche du match a été difficile dans le sens où de nombreux reportages faisaient état des difficultés rencontrées par la région Lorraine et ses habitants. Je crois que nous l’avons mal géré, malgré l’expérience… C’est un peu comme si on nous disait, "allez, les petits Princes, faites votre bonne œuvre". Au lieu de cela, nous avons fait un très mauvais match (il sourit) et Metz avait réussi le sien. C’était une belle équipe… Ç a a été une semaine exécrable. Huit jours avant, on rêvait secrètement du doublé et on a tout perdu. » Perdre une finale ? « Tu ressens de l’écœurement, tu ne sais même plus où tu es, tu n’en veux même pas à l’adversaire… »
« J’étais cuit »
La saison 1984-1985 est venue rendre le sourire au milieu de terrain monégasque. Sur la lancée d’un sacre olympique conquis aux Etats-Unis avec l’équipe de France, Dominique Bijotat décroche ce qui reste sa seule et unique victoire en Coupe de France. Contre le Paris Saint-Germain, sur ses terres, au Parc des Princes.
« J’avais traversé toute l’année avec une pubalgie. A l’heure de la finale, j’étais cuit. Mais je l’ai jouée quand même. Et nous l’avons emporté sans avoir été franchement bon dans le jeu… Un grand moment de bonheur. Et après, je suis allé me faire opérer ! »
Dimanche, c’est Le Mée-sur-Seine qui jouera en quelque sorte "sa" finale de Coupe de France, face aux professionnels messins… L’affiche pourrait paraître disproportionnée et le combat inégal, « mais sur un jour, insiste l’entraîneur, certains arrivent à se mobiliser pour renverser la logique. Il n’y a pas que la qualité des joueurs qui rentre en ligne de compte, il y a aussi l’ambiance, le terrain, etc. » Bref, autant de choses qui nécessitent peut-être une mise en garde. Parce que la Coupe de France, c’est de la joie ou de la tristesse…
Cédric BROUT.
Publié le 19/11/2010
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (14h30). Demain : une séance (14h), puis départ pour Le Mée-sur-Seine.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Le Mans (14 e journée de Ligue 2), vendredi 5 novembre : 0-1. Prochain match : Le Mée-sur-Seine - Metz (7 e tour de Coupe de France), dimanche 21 novembre à 14h30. A suivre : Metz - Sedan (16 e journée), vendredi 26 novembre à 20h.
A l’infirmerie. Merlin Tandjigora est à l’infirmerie depuis le débit de semaine en raison de douleurs aux adducteurs. Christophe Marichez l’y a rejoint mercredi. Le gardien messin s’est occasionné une blessure au mollet. Nuno Frechautest toujours en phase de reprise. Le Portugais se remet d’une blessure au mollet : sa participation au match de Coupe de France est d’ores et déjà exclue, comme celle de Rudy Gestede. L’attaquant a repris l’entraînement mais il est encore en phase de reprise. La porte est en revanche ouverte pour Mahamane Traoré: le milieu de terrain, victime d’une entorse du genou fin septembre, pourrait faire son retour à la compétition face aux amateurs de Le Mée-sur-Seine.
Suspendu. Ludovic Guerriero manquera à l’appel, dimanche, en Coupe de France. Le milieu de terrain, averti pour la troisième fois en dix matches face au Mans, le 5 novembre, purgera la peine d’un match ferme de suspension prononcée contre lui par la commission de discipline de la Ligue nationale de football.
