A l’image de Tenema N’Diaye (à gauche) et David Fleurival, les Messins ont buté sur une vaillante équipe de Le Mée-sur-Seine. Mais c’est bien le FC Metz qui sera au prochain tour. Photo MAXPPP
Le FC Metz a dû attendre la séance des tirs au but, hier, pour prendre le dessus sur les amateurs de Le Mée-sur-Seine (Division d’honneur). Sans gloire, il valide son billet pour le huitième tour.
Ils ont ramé. C’est le moins que l’on puisse dire. Mais ils ont finalement obtenu ce qu’ils étaient venus chercher hier en Seine-et-Marne, à savoir leur ticket pour le huitième tour de la Coupe de France. Face à un adversaire de Division d’honneur, Le Mée-sur-Seine, les Messins ont sauvé la face alors que la nuit était déjà bien installée…
Tombeurs d’Aubervilliers (CFA 2), au tour précédent, les Méens ont débuté comme la logique le prévoyait. Regroupés dans leur moitié de terrain. Cet attentisme a d’abord semblé convenir à leurs adversaires messins.
De notre envoyé spécial à Le Mée-sur-Seine
Dès la deuxième minute, Diafra Sakho signait la première frappe, renvoyée par Rose, gardien de la maison locale. Maîtres du ballon – un moindre mal – les Grenats, vêtus de bleu pour l’occasion, poursuivaient leur travail d’usure par l’intermédiaire de Gaëtan Englebert. Servi par Sakho, l’un des éléments les plus remuants hier, le milieu de terrain tentait sa chance, mais sa frappe manquait le cadre (11e). Quelques instants auparavant, l’attaquant du Mée, R. Daoud, avait lui aussi frappé à côté, après avoir profité d’un moment de flottement de la défense regroupée autour de Romain Brégerie (8e). Oumar Sissoko n’avait pas eu à intervenir. De retour dans le but, après plusieurs mois d’absence, l’international malien se distinguait peu après en renvoyant un coup franc vicieux de Ziani qui prenait le chemin de la lucarne (15e).
Si les premières minutes avaient permis d’apercevoir la différence entre une formation de Division d’honneur et une autre pouvant (encore) se targuer d’évoluer en Ligue 2, il n’en était plus rien, passé un certain temps. Trop ronronnante pour mettre en péril le système adverse, la machine messine tombait dans l’improductivité la plus totale, à peine perturbée par les tentatives du généreux Adama Tamboura et de Mahamane Traoré, lequel signait hier sa première apparition de la saison sous le maillot messin.
En manque de tout
A la pause, atteinte sur un score nul et vierge, on n’entendait plus chanter les supporters messins. La sono du stade Pierre de Coubertin pouvait cracher son son hip-hop en toute tranquillité… Les Messins ne s’en sont pas inspirés pour mettre un peu de vie dans leur jeu.
En manque d’inspiration, de génie, de talent, de technique, bref, en manque de tout, et incapable d’imposer sa supposée supériorité physique, le dix-neuvième de Ligue 2, a eu beau passer le plus clair de son temps au-delà de la ligne médiane, ce n’était que de la poudre aux yeux. Les rentrées de Yéni N’Gbakoto et celle de Thibaut Bourgeois n’ont rien changé à la donne. Tout juste ont-elles permis au camp messin de se faire plus pressant aux abords de la surface de réparation méenne. Mais pas assez pour lui éviter de disputer les prolongations…
Sissoko au rendez-vous
A l’entrée de celles-ci, Aziz manquait de faire sombrer les Messins dans le ridicule. Heureusement pour ces derniers, Sissoko détournait la frappe puissante du banlieusard parisien (92e). Et pendant ce temps, la nuit commençait à tomber sur une enceinte dépourvue de projecteurs. Les rares éclairs, hier, étaient méens : Mangoundo semait le doute dans la surface de réparation messine, où Sissoko faisait ce qu’il pouvait pour ramener un peu de sérénité (103e).
Pressés par l’écoulement du temps, les Messins élevaient, un peu, leur niveau de jeu. La frappe de Cheikh Gueye était renvoyée dans les pieds de Bourgeois par le gardien adverse, impérial ce dimanche : seul aux six mètres, l’attaquant grenat manquait l’immanquable (110e). Sakho affichait le même manque de précision (113e)…
On eut donc droit à la séance finale des tirs au but. Les quatre premiers tireurs messins (Brégerie, Sakho, Gueye, N’Gbakoto) ont marqué. Le cinquième homme désigné n’a pas eu à se présenter au point de penalty, Oumar Sissoko ayant assuré la qualification en stoppant les premier et quatrième essais adverses. A ce jeu-là, au moins, Metz a imposé sa loi…
Cédric BROUT.
Publié le 22/11/2010