Christophe Marichez (à droite) aux côtés de Jean-Pascal Singla, son entraîneur, a fait un retour remarqué dans les vestiaires messins. Photo Pascal BROCARD.
Privé de compétition depuis la mi-août en raison d’une pubalgie, Christophe Marichez en a retrouvé l’odeur la semaine passée à Boulogne-sur-Mer. Dans l’ombre, dans le rôle du grand frère…
Il n’a pas encore rejoué. Mais il n’a pas eu besoin de cela pour revenir sur le devant de la scène messine : mardi dernier, à Boulogne-sur-Mer, Christophe Marichez a réintégré le groupe de Dominique Bijotat près de quatre mois après l’avoir quitté en raison d’une pubalgie aiguë. Et sa seule présence dans les vestiaires et sur le banc a suffi à faire ressurgir son nom. « Il a un rôle très important et il n’a pas besoin de brassard pour faire comprendre certaines choses aux autres joueurs » avait ainsi déclaré son entraîneur à l’issue du match qui avait permis aux Messins de renouer avec le succès. Simple coïncidence ou pas, l’ancien numéro 1 messin est bel et bien de retour, décidé à tout mettre en œuvre « pour sauver le FC Metz. »
• Quelques mots, tout d’abord, sur votre retour dans les vestiaires messins, mardi dernier. Comment avez-vous vécu cette soirée boulonnaise ? « J’ai pris beaucoup de plaisir. Je retrouvais la compétition, même si je savais que ce n’était pas pour jouer. »
• A ce sujet, justement, où en êtes-vous ? Êtes-vous apte au service ? « Avant Boulogne, j’aurais dû jouer à deux reprises avec l’équipe réserve, mais à chaque fois le match a été remis. On s’est donc posé la question, avec le coach, de savoir s’il était prudent de revenir. Et il a finalement estimé que je pouvais apporter quelque chose par ma présence. Mais au-delà de mon cas, ce qui est surtout intéressant à retenir de notre déplacement dans le Nord, c’est la réaction et le comportement de toute l’équipe. »
• Où situer l’effet Marichez au cours de cette rencontre ? « Ma présence a peut-être, entre guillemets, libéré certains joueurs, parce que j’ai pris un peu de pression sur moi. »
« Comme des chiens »
• Quelle était l’idée générale du message que vous avez pu adresser à vos coéquipiers ? « Je leur ai dit qu’il fallait quitter la soirée sans regret, et se battre entre guillemets comme des chiens. A la mi-temps, on a compris que nous avions quelque chose entre les mains et que nous n’avions pas le droit de le lâcher. Et les gars ont tenu bon. Malheureusement, nous n’avons pas eu l’occasion de confirmer en Coupe de France puisque le match a été remis… »
• Embêtant ? « Oui, parce qu’il est peut-être facile de réussir un coup, mais le plus important, c’est de rééditer ce genre de performance, surtout dans l’état d’esprit. »
• Était-il prévu que vous jouiez en Coupe de France ? « Non. »
• Le compétiteur que vous dites être pourra-t-il longtemps se satisfaire du banc des remplaçants ? « Aujourd’hui les choses sont claires, je ne suis pas en mesure de dire que je vais rejouer. Joris (Delle) assure l’intérim plus que bien. Il faut d’ailleurs souligner le gros match qu’il a réalisé à Boulogne. Votre question, je ne me la pose pas. Bien sûr que Joris ne doit pas se reposer sur ses lauriers, tout comme Anthony M’Fa et Oumar Sissoko. Mon rôle se situe aussi à ce niveau, faire en sorte que la concurrence soit positive. Pour le reste, ce qui m’importe vraiment aujourd’hui c’est de tout mettre en œuvre pour sauver le FC Metz, parce que j’aime ce club. »
• Joueurs et staff ont reconnu d’une même voix l’importance de votre présence dans les vestiaires. Cela ne vous donne-t-il pas des idées de reconversion ? Intégrer un staff par exemple ? « Cette question, je ne me la pose pas non plus… Je ne suis pas programmé pour être entraîneur. On verra bien. Pour l’instant, je mesure la chance qui m’est donnée de pouvoir aider mon équipe. Le reste, on verra plus tard. »
Cédric BROUT.
Publié le 14/12/2010
« Papiss le mérite »
La réussite de son ancien coéquipier ne lui a évidemment pas échappé : de Papiss Cissé, devenu co-meilleur buteur du championnat d’Allemagne ce week-end, Christophe Marichez garde le souvenir d’un joueur « très travailleur. C’est aussi quelqu’un qui aime le jeu. Je suis très content de ce qui lui arrive. Papiss le mérite, estime le gardien messin. Il avoue lui même qu’il bénéficie d’une réussite insolente en ce moment, mais cette réussite ne vient pas toute seule. Il faut savoir la provoquer. »
Metz, ce sera samedi
Prévue samedi dernier, mais reportée, en raison des chutes de neige qui s’étaient abattues en région parisienne la semaine dernière, la rencontre entre l’Entente Sannois Saint-Gratien (CFA) et le FC Metz aura lieu ce samedi 18 décembre. Les deux clubs se seraient entendus pour que le coup d’envoi soit donné à 16h. Reste à la Fédération française à entériner cette proposition, ce qui devrait être fait dès aujourd’hui.
Fc metz express
Tableau de bord. Hier : deux séances d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (9h30, terrain du bord de l’autoroute). Demain : une séance (9h30).
D’un match à l’autre. Dernier match : Boulogne-sur-Mer - Metz (match en retard de la 15 e journée de Ligue 2), mardi 7 décembre : 0-2. Prochain match : Entente Sannois Saint-Gratien - Metz (8 e tour de la Coupe de France), samedi 18 décembre à 17h. A suivre : Nîmes - Metz (19 e journée), mardi 21 décembre à 20h.
A l’infirmerie. Pas d’absent, à l’exception de Kévin Diaz, toujours en rééducation après son entorse du genou. Hier, 21 joueurs – en comptant l’attaquant allemand placé à l’essai – ainsi que les 4 gardiens, ont participé aux deux séances.
Un attaquant à l’essai
Un nouveau visage dans le paysage messin : hier, Nazif Hajdarovic a débuté une période d’essai qui devrait durer jusqu’à la fin
de la semaine. Attaquant bosniaque né le 22 septembre 1986, ce dernier arrive du Bayern Munich, où il évolue sous le maillot de l’équipe réserve. L’an passé, il a inscrit quatre buts en treize matches. Formé à Sarrebruck, le joueur a rejoint la Bavière la saison dernière.