Sur une pelouse impropre à la pratique du football, les Messins ont validé leur billet pour les trente-deuxièmes de finale, hier, face aux amateurs de Sannois Saint-Gratien. Rendez-vous à Troyes, début janvier…
L’incertitude a longtemps plané, hier, au-dessus de Saint-Symphorien. A l’heure de l’échauffement, la neige tombait encore. Mais le ciel s’est ravisé. Et les flocons ont eu le tact de ne pas en rajouter une couche. Déjà responsables du report de ce huitième tour initialement programmé la semaine passée dans le Val-D’Oise, ils ont disparu, chassés par le coup d’envoi. Le mal était fait, de toute façon : Metz et Sannois Saint-Gratien ont dû composer avec et se disputer le billet pour les trente-deuxièmes de finale sur une pelouse piégeuse.
Les quelques centaines de courageux qui avaient préféré le froid des tribunes à celui du marché de Noël ont malgré tout assisté à un beau ballet. Entre glissades et gestes techniques mal maîtrisés, les Messins et leurs adversaires ont, en effet, réussi à offrir une copie acceptable. « Dans des conditions normales, ça aurait même pu être un match agréable », reconnaissait Dominique Bijotat, à la fermeture de la patinoire. L’entraîneur messin n’a pas eu à se plaindre davantage : son équipe venait de décrocher son billet pour le tour suivant, sur un score ne souffrant d’aucune contestation possible : 3-0. « Nous voulions éviter d’encaisser un but trop tôt, de jouer avec leurs nerfs, mais nous n’y sommes pas parvenus », indiquait Adrian Suka, l’entraîneur de l’Entente.
Rafraîchi par quelques éléments – Anthony M’Fa dans les buts, Yéni N’Gbakoto ou encore Rudy Gestede – le onze messin s’est mis sur la voie de la qualification juste avant la demi-heure de jeu : servi par Mahamane Traoré, Ludovic Guerriero décalait Adama Tamboura à l’entrée de la surface. Frappé par le Malien, le ballon rose finissait sa course dans les filets (1-0, 29 e). De quoi donner des couleurs à l’horizon d’une rencontre que les Messins auraient très bien pu débuter à l’envers sans ce retour in extremis de Cheikh Gueye dans les pieds de Mendy, l’attaquant de l’Entente (14 e).
Yéni N’Gbakoto décisif
« Il a fallu attendre le deuxième but pour plier le match », admettait Dominique Bijotat. Effectivement : l’adversaire, pensionnaire du même groupe de CFA que l’équipe réserve messine, a longtemps entretenu la menace d’un possible retour. Sans être véritablement dangereux, mais en restant très présent aux abords de la surface de réparation des Grenats.
La cassure, pour les banlieusards parisiens, est venue de Yéni N’Gbakoto. Après une première tentative manquée, le milieu de terrain héritait d’un ballon à l’angle des dix-huit mètres. Son tir croisé trouvait la cible (2-0, 61 e).
Dix minutes plus tard, considérant sans doute ne pas en avoir fait assez, le même N’Gbakoto se muait en passeur. Offrande savourée par Rudy Gestede : d’un plat du pied appliqué, l’attaquant messin trouvait la lucarne, inscrivant au passage son deuxième but en deux matches (3-0, 71 e)... Pour Sannois, l’affaire était entendue.
L’occasion ratée en toute fin de partie par N’Gbakoto ? Rien qu’un détail, jeté aux oubliettes dès le coup de sifflet final. Hier, le jeune milieu de terrain et ses coéquipiers ont assuré l’essentiel, sans oublier de soigner un aspect qui n’est déjà plus secondaire : mardi, les joueurs de Dominique Bijotat se rendront à Nîmes pour le dernier match de l’année et l’idée que cette qualification en Coupe de France – ajoutée au souvenir de la victoire ramenée de Boulogne-sur-Mer, le 7 décembre dernier – est venue nourrir leur motivation ne fait aucun doute. « Ce sera difficile, explique le capitaine Ludovic Guerriero, parce que Nîmes est plutôt bien en ce moment, mais nous le sommes aussi. » Rendez-vous après-demain, dans le Gard, terminus 2010.
Cédric BROUT.
Publié le 19/12/2010
METZ - SANNOIS ST-GRATIEN : 3-0 (1-0)
Stade Saint-Symphorien. Temps froid. Pelouse nappée de blanc. Arbitre : M. Dominique Julien. 662 spectateurs. Buts pour Metz : Tamboura (29 e), N’Gbakoto (61 e), Gestede (71 e). Avertissement à Sannois SG : Sert (11 e), Koné (41 e), De Araujo (60 e), Seka (80 e).
FC METZ. M’Fa – Mutsch, Diagne, Koulibaly, Gueye – N’Gbakoto, Fleurival (Bussmann, 75 e ), Guerriero (cap.), Tamboura (N’Diaye, 75 e ) – Traoré (Cassan, 67 e ) – Gestede.
SANNOIS SAINT-GRATIEN. Adiceam – De Araujo (cap.), Sert, Alibert (Dobo, 64 e ), Seka – Kingue – Mendy (Pancrate, 54 e ), Soule, Koné, Teixeira (Yosri, 75 e ) - Edmond.
« Sans blessé à déplorer »
Dominique Bijotat (entraîneur de Metz). « Nous avons bien mené les débats en nous adaptant à des conditions difficiles. Nous avons gagné, sans avoir besoin d’aller aux prolongations et sans blessé à déplorer. Le contrat est rempli de bout en bout. »
Adrian Suka (entraîneur de Sannois Saint-Gratien) . « Face à une équipe hiérarchiquement supérieure, nous avons encaissé le premier but trop rapidement. Je ne vais pas encore parler de cette histoire de terrain. C’est sûr que si nous avions joué chez nous, ça aurait peut-être donné un autre match, et une autre ambiance, mais voilà, c’est comme ça. »
Yéni N’Gbakoto (milieu de terrain de Metz). « Nous sommes bien rentrés dans le match. Les appuis étaient difficiles, c’était dur de jouer au ballon. Nous avons fait au mieux et au final, nous sommes qualifiés […]. Mon but ? Evidemment il me fait plaisir, c’est le premier dans ce stade. Si je pouvais en marquer d’autres pour faire gagner mon équipe, ce serait le top… »
Rudy Gestede (attaquant de Metz). « Je suis heureux d’avoir marqué ce but, après celui de Boulogne… Mais deux buts dans une saison, ce n’est rien. Il faut que je confirme maintenant. Et nous, il faut que l’on continue à rester mobilisé. Mardi, on a un match important qui nous attend. »
