Papiss Cissé et Metz devront confirmer le contenu prometteur de leurs dernières sorties
pour se mêler à la lutte du haut de tableau. Photo Pascal BROCARD
Caen, le gros bras
1er, 4 victoires, 2 nuls, 0 défaite. Reléguée au soir de la dernière journée de Ligue 1, la saison passée, l’équipe de Franck Dumas a perdu son meilleur buteur, Steve Savidan, mais pas son efficacité. Les Normands, auteurs d’une entrée réussie face à Nantes (1-0), partagent avec Châteauroux, le point commun d’être invaincus après six journées de championnat. Les coéquipiers de l’ancien Messin Grégory Proment se posent aujourd’hui en favori naturel à l’accession.
Nantes calme le feu
5e, 3 victoires, 1 nul, 1 défaite. Après une intersaison chahutée par des supporters remontés contre les dirigeants et des résultats inquiétants en préparation, Nantes s’est épargné le doute d’un début de parcours manqué. De retour en Ligue 2, un an à peine après l’avoir quittée, les Canaris pointent en tête du classement offensif (11 buts marqués). Cette réussite, qui a sûrement aidé à éteindre le feu des querelles internes, devra néanmoins être soumise à l’examen du temps. La venue de Strasbourg, aujourd’hui, devrait fournir aux Nantais l’occasion de préciser leurs ambitions.
Metz voyage à l’ombre
10e, 2 victoires, 2 nuls, 2 défaites. Reparti pour un tour en L2 après sa grosse désillusion de fin de saison, Metz a pris soin de ne pas se placer d’autorité parmi les favoris. A ce stade de la compétition, les faits lui donnent raison. Auteurs d’un naufrage collectif à Vannes, lors de la première journée (3-0), les Messins se sont depuis repris mais campent, toujours, dans le ventre mou du classement. Il lui faudra confirmer la teneur de ses dernières sorties pour s’affirmer et regagner en autorité. La venue de Valenciennes, formation de l’étage supérieur, la semaine prochaine en seizièmes de finale de Coupe de la Ligue, pourrait aussi aider à préciser le potentiel réel du candidat messin.
Le Havre, santé fragile
11e, 2 victoires, 2 nuls, 2 défaites. Surpris sur sa pelouse, vendredi, par Nîmes (0-2), Le Havre peine visiblement à se remettre de son année désastreuse au sein de l’élite, où il n’aura fait qu’un bref retour, conclu avec vingt-six défaites au compteur. Son parcours en dents de scie depuis le 1er août est là pour témoigner des difficultés rencontrées par un groupe modifié en profondeur cet été. Sortie de la Coupe de la Ligue dès le premier tour, la formation entraînée par Cédric Daury avance dans l’anonymat du championnat.
Strasbourg, chute libre
19e, 0 victoire, 3 nuls, 2 défaites. C’est LA mauvaise surprise de ce début de championnat. Après avoir échoué aux portes de l’accession, la saison passée, Strasbourg était reparti avec l’étiquette légitime de favori. Le statut a volé en éclats au soir du premier match officiel : écrasé par Istres en Coupe de la Ligue (6-1), le club alsacien a enchaîné avec deux défaites en championnat qui ont conduit au limogeage de Gilbert Gress, tout juste revenu sur le banc. Pascal Janin, son ancien adjoint, a accepté de prendre le relais. Un vaste chantier l’attend : si Strasbourg n’a perdu aucun de ses trois derniers matches, il n’en a pas gagné non plus. Comme Clermont, Strasbourg court d’ailleurs toujours après son premier succès. Le déplacement à Nantes, ce soir, s’entoure déjà d’une importance capitale.
C. B.