Mathieu Duhamel et Rudy Gestede ont réussi le premier acte de leur collaboration. Un des points positifs observés samedi face à Laval… Photo Karim SIARI
Si sa position de relégable ne lui autorise aucun relâchement, Metz peut s’appuyer sur sa deuxième victoire de rang, samedi face à Laval (4-0), pour envisager la suite armé d’une foi renforcée.
C’ est vrai, on commence plutôt bien 2011, reconnaît Rudy Gestede. Nous avons marqué sept buts en deux matches, nous sommes qualifiés en Coupe de France et, en championnat, nous avons réussi notre premier match de l’année à Saint-Symphorien. Mais ce ne sont que deux victoires, il ne faut surtout pas s’enflammer. » Ainsi va l’avis dans le camp du relégable messin, contraint à jongler entre la satisfaction d’un début d’année parfait, disons-le, et la mesure imposée par son classement actuel : samedi, l’équipe de Dominique Bijotat a beau avoir étrillé Laval (4-0), un de ses concurrents directs dans la course au maintien, elle n’en reste pas moins dix-neuvième.
Il n’empêche. Les occasions de regarder l’horizon avec un semblant de sourire ont été si rares ces derniers mois qu’il serait stupide de ne pas profiter de celle qui se présente aujourd’hui. L’euphorie, non, la confiance, oui : c’est tout le travail qui attend l’entraîneur messin et son staff, à moins de soixante-douze heures, maintenant, d’un match contre Istres qui pourrait permettre au FC Metz de quitter la zone rouge en cas de succès.
Mais sur quoi s’appuyer, au juste, pour croire à ce signe adressé, avant-hier, au public messin ? Tout d’abord sur l’efficacité offensive, comme le soulignait plus haut Rudy Gestede, auteur de deux des quatre buts messins face à Laval. Metz avait inscrit seize buts sur l’ensemble de sa première partie de saison (seize matches), championnat et coupes confondus, il a en inscrit sept lors de ses deux dernières sorties. Puis, samedi, la défense est elle aussi venue apporter sa dose de couleurs au tableau général, en brisant toutes les incursions lavalloises.
Face à l’une des meilleures défenses
Échaudés, sans doute, par leur incapacité à enchaîner des résultats positifs tout au long de la phase aller du championnat, les Messins ont évité, avant-hier, de tirer des leçons hâtives de leur performance face à un adversaire réduit à dix dès la 38 e minute, pas vraiment aidé par un gardien trop conciliant et présentant l’attaque la plus frileuse de Ligue 2… Dans leur souci de se préserver d’une éventuelle crise de foi, ces mêmes Messins ont oublié de préciser qu’ils avaient marqué quatre buts à l’une des meilleures défenses de l’échiquier… Anecdotique, mais peut-être pas tant que ça.
« Depuis la reprise, j’observe au quotidien des attitudes mieux orientées pour affronter ce qui nous attend », convenait l’entraîneur messin, avant-hier, en salle de presse. Juste après, Dominique Bijotat s’était arrêté sur le cas Mathieu Duhamel, titularisé pour la première fois et à l’origine du troisième but messin. « Il n’est pas assommé par les mois que nous avons traversés. Il ose, il tente. » Et si Metz continuait à s’inspirer de son nouvel attaquant ?
Cédric BROUT.
Publié le 17/01/2011
Gestede, heureux mais…
Une joie mesurée. Hier, Rudy Gestede était partagé. Partagé entre la satisfaction légitime qu’il pouvait tirer de sa prestation de la veille face à Laval et l’inquiétude liée à sa sortie prématurée en raison d’une douleur au genou. « C’est apparu dès l’échauffement, mais cela ne m’a pas trop gêné. » Et cela ne s’est surtout pas vu.
Cinq matches, trois buts
Face aux Mayennais, l’attaquant messin a montré un visage convainquant. Auteur de l’ouverture du score, de la tête, sur un corner de Mahamane Traoré, il a ensuite creusé l’écart sur penalty. Son premier doublé de la saison lui a permis de s’installer en tête du classement des buteurs messins, avec cinq réalisations, toutes compétitions confondues. Buteur à Boulogne-sur-Mer, en décembre dernier, pour son retour à la compétition après deux mois passés à l’ombre de l’actualité messine en raison de soucis physiques, Rudy Gestede n’a plus quitté le groupe depuis. Il affiche aujourd’hui cinq titularisations de rang, qui lui ont permis de marquer à trois reprises. « Je me sens bien, j’ai la réussite. J’espère simplement que cette douleur au genou ne va pas me couper dans mon élan. » Sur ce point, le doute ne devrait pas perdurer : le joueur passera aujourd’hui un examen médical qui précisera la nature exacte du mal qui, avant-hier, l’a contraint à quitter le terrain peu après l’heure de jeu. Mais dans l’esprit de Gestede, comme dans celui de son entraîneur, une réalité semble acquise : le buteur messin ne sera pas disponible pour la venue d’Istres, après-demain.
C. B.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage pour les joueurs de Metz - Laval. Aujourd’hui : une séance d’entraînement (15h). Demain : une séance (15h).
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Laval, samedi 15 janvier (20 e journée de Ligue 2) : 4-0. Prochain match : Metz - Istres, mercredi 19 janvier à 19h (match en retard de la 18 e journée de Ligue 2). A suivre : Sedan - Metz, dimanche 23 janvier à 15h (seizièmes de finale de la Coupe de France).
A l’infirmerie. Rudy Gestede ( lire par ailleurs) et Mahamane Traoré, victime d’un mauvais coup sur la cuisse lors du match face à Laval, ont rejoint l’infirmerie messine. Ils y ont retrouvé Thibaut Bourgeois, qui se remet d’une intervention chirurgicale consécutive à une fissure du cinquième métatarse du pied gauche. Enfin, Kevin Diaz (entorse du genou en septembre 2010) poursuit son travail de reprise.
Suspendu. Aucun.
Buteurs. Coupe de la Ligue (Metz éliminé au 1 er tour) : Gestede ( 1). Coupe de France : Diagne, Englebert, Gestede, N’Diaye, N’Gbakoto, Tamboura ( 1). Ligue 2 : Gestede, N’Diaye ( 3), Sakho ( 2); Brégerie, Cassan, Diaz, Fleurival, Mutsch, Traoré (1).
L’info du jour. Si le doute pouvait persister à l’issue du match, samedi, face à Laval, il a disparu… Et Mathieu Duhamel ne pourra pas ajouter un but à ses statistiques : la LFP a, en effet, décidé d’attribuer le troisième but messin au gardien lavallois. Ce dernier avait renvoyé dans ses propres cages le centre tir du nouvel attaquant grenat. Les instances ont en revanche ajouté un but au compteur de Tenema N’Diaye. Avant-hier, ce dernier avait lui aussi bénéficié du concours d’Arnaud Balijon pour inscrire le quatrième but de son camp.
Metz se laisse rejoindre (CFA)
Diafra Sakho (à droite) pensait sûrement avoir fait le plus dur en marquant le deuxième but, à l’heure de jeu. Mais les jeunes joueurs messins ont été rejoints. Photo Karim SIARI
Déception pour la réserve messine : pour son retour à la compétition après deux mois d’inactivité, elle a dû partager les points avec Aubervilliers, après avoir mené 2 à 0…
Stade des Hauts de Blémont. Arbitres : M. Antony Pacheco assisté de Pascal Drouin et Emmanuel Grosmann. Buts pour Metz : Cassan (4 e s.p.), Sakho (59 e) ; pour Aubervilliers : Boulila (79 e s.p.), Marlet (83 e). Avertissements à Metz : Sakho (48 e), Métanire (79 e) ; à Aubervilliers : Afkir (4 e), Busuttil (50 e), Badaoui (73 e).
FC METZ : Marichez – Reydel, Koulibaly, Frechaut, Métanire – Cassan (N’Ganvala 46e), Walter (cap.), Haddadji (Yi Teng 86e), Tandjigora – Sakho (N’Doye 64e), Kehli. Entraineur : José Pinot.
AUBERVILLIERS : Amzal – Busuttil (Dakouri 64e), Sissoko, Bisse, Afkir – Badaoui, Haderbache, Zelmati, Youcef (Fezsina 46e) – Boulila, Marlet (cap.). Entraineur : Abdellah Mourine.
Après deux mois sans compétition, les joueurs messins renouaient avec les joies du terrain face à Aubervilliers. Renforcée par la présence de professionnels n’ayant pas joué samedi, la réserve messine était bien entrée dans sa rencontre. Dès la quatrième minute de jeu, Sakho s’infiltrait dans la surface de réparation adverse et se voyait stopper irrégulièrement par Afkir. L’arbitre n’hésitait pas et désignait le point de penalty. Cassan se chargeait de transformer la sentence et donnait l’avantage aux Messins (1-0 ; 4 e).
Les doublures grenats se créaient plusieurs occasions en première période. Sakho allait défier Amzal, le portier d’Aubervilliers, mais ce dernier gagnait le duel avant que la reprise ne passe à côté de sa cage (27 e). Sur un centre de Cassan, Haddadji plaçait une tête que le gardien visiteur captait (36 e). Aubervilliers avait également tenté quelques actions, avec notamment deux têtes de Boulila qui ne trouvaient pas le cadre (33 e et 38 e).
A l’abri de rien
A la pause, les Mosellans menaient donc 1 à 0. Ils parvenaient à doubler la mise juste avant l’heure de jeu. Sur le côté droit, Kehli centrait idéalement pour Sakho qui n’avait plus qu’à pousser la balle au fond des filets d’Amzal (2-0 ; 59 e). Les Messins pensaient alors que le plus dur était fait mais c’était sans compter sur la réaction d’Aubervilliers. Les joueurs de Seine-Saint-Denis ne baissaient pas les bras et, sur une attaque, ils obtenaient, eux aussi, un penalty pour une faute messine dans la surface. Boulila s’élançait et trompait Marichez pour la réduction du score (2-1 ; 79 e). Metz réagissait avec une frappe de Kehli, qui obligeait Amzal à boxer le ballon en corner (80 e). Ce dernier ne donnait rien et, au contraire, ce sont les visiteurs qui parvenaient à égaliser grâce à un but de Marlet (2-2 ; 83 e).
« A 2-0 on n’est jamais à l’abri », résumait José Pinot à l’issue du match. Malgré leur avance de deux buts, ses joueurs ont en effet laissé filer une victoire qui semblait à leur portée. « Nous avons oublié les valeurs nécessaires pour défendre cet avantage, certainement par manque de compétition » terminait l’entraîneur messin.
Publié le 17/01/2011
