Fallou Diagne est arrivé à Metz en 2007. Quatre ans plus tard, le défenseur sénégalais a trouvé sa place dans l’équipe de Dominique Bijotat. Photo Pascal BROCARD
Fallou Diagne a empoigné l’année 2011 par le bon bout, en s’installant avec conviction dans l’axe de la défense messine. Quatre ans après son arrivée en provenance du Sénégal…
Il aurait pu embrasser une carrière de menuisier, et rejoindre l’atelier de l’un de ses amis qu’il aidait parfois pour occuper les temps libres de ses plus jeunes années… Mais il a choisi de se tailler un autre destin. Sur un autre continent que celui où il a ouvert les yeux, le 14 août 1989. En 2007, Fallou Diagne a donc pris l’avion pour la France. Derrière lui, les larmes d’au revoir de ses proches. Et une vie de footballeur professionnel à bâtir devant lui.
Les fondations, le Sénégalais les a installées au centre de formation du FC Metz, là où – sur proposition d’Olivier Perrin et Joël Muller – il a posé ses bagages après avoir usé des paires et des paires de crampons sur les terrains de l’académie Génération foot de Dakar. « J’ai commencé à jouer à l’âge de six ans. Le ballon, chez moi, c’est une histoire de famille. Mon oncle était international. » Fallou Diagne n’en est pas encore là. A vingt et un ans, sa quête ne fait que commencer. Et il a la modestie de savoir le chemin encore long. « Avant d’intégrer le groupe professionnel, mon objectif était de m’imposer, de trouver ma place. Là, je joue, je suis dans l’ensemble content de moi, mais je sais que je peux faire davantage. »
« Réaliser mes rêves »
Le gaillard sait ce qu’il veut. C’est d’ailleurs l’un de ses principaux traits de caractère. Les autres ? « Je suis droit, calme, j’écoute les conseils des autres. Et je suis prêt à tout pour réaliser mes rêves. » Même à jouer parfois à un poste qui n’est pas le sien, au milieu de terrain. « Peu importe la place, l’essentiel, selon lui, c’est de participer » à l’ouvrage collectif. Ce qui est souvent le cas le concernant : depuis le début de la saison, son entraîneur a fait appel à lui à quatorze reprises (douze titularisations).
Mais, au fait, les déboires et la situation inconfortable de son équipe dans tout ça ? « Ce sont des choses qui arrivent. Il faut continuer à croire en nous et tout mettre en œuvre pour nous en sortir. Depuis le début de l’année, nous avons montré un autre visage. Il faut continuer, nous sommes capables. » On avait oublié le côté foi du personnage. « Je suis croyant, oui. Ça m’aide beaucoup quand je doute. »
« Ça te donne des forces »
Quatre ans après son arrivée en Moselle, le garçon dit avoir beaucoup mûri. « Lorsque tu viens d’Afrique et que tu sais combien certaines situations peuvent être difficiles pour les gens là-bas, ça te donne des forces pour réussir et éviter certaines erreurs de parcours. » Le sien fait le bonheur de sa maman, restée au pays. « On s’appelle souvent, nous étions très proches lorsque je vivais encore au Sénégal. »
Là-bas, le petit frère de Fallou Diagne marche sur les pas de son aîné. A seize ans, Bale Laye Diagne affirme ses qualités d’attaquants au sein de Génération foot. « Il est déjà plus grand que moi, il viendra peut-être ici un jour qui sait ? » Fallou, lui, restera à Metz au moins jusqu’en 2012. Cinq ans après être monté dans l’avion. Dans le rétro, pas la moindre trace de regrets. « Les débuts ont été difficiles. Je me souviens que toute ma famille m’avait accompagné à l’aéroport… Quand je suis arrivé en France, avec Diafra Sakho, il faisait froid… Mon pays ? Il me manque, comme il manquerait à tout le monde. Mais je me sens bien ici. Je n’ai pas hésité un seul instant à venir et j’ai bien fait. » Pas de doute, Diagne trace son chemin.
Cédric BROUT.
Publié le 18/01/2011
Gestede, le coup d’arrêt
C’est une nouvelle qui a quelque peu plombé l’ambiance de la journée, hier, à Saint-Symphorien : auteur d’un doublé, samedi face à Laval, Rudy Gestede ne peut plus espérer poursuivre sur la belle voie dans laquelle il s’était engagé depuis son but, en décembre dernier, à Boulogne-sur-Mer. A la fin de la semaine, l’attaquant messin devrait, en effet, se faire opérer d’une lésion méniscale au genou droit. Cette blessure est survenue à l’échauffement, avant le coup d’envoi de la rencontre face aux Mayennais.
Contacté au lendemain de la victoire messine à laquelle il avait largement contribué, Rudy Gestede n’avait pas caché son inquiétude et son doute devant les douleurs ressenties. Il est aujourd’hui fixé : si l’intervention chirurgicale se confirme, le joueur serait indisponible entre quatre ou cinq semaines. Une perspective qui n’enchante pas son entraîneur, Dominique Bijotat. « C’est vraiment dommage pour lui, il était bien mentalement et bien physiquement… Il faut maintenant que les autres attaquants répondent présents. »
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : une séance d’entraînement. Aujourd’hui : une séance (15h). Demain : réception d’Istres.
D’un match à l’autre. Dernier match : Metz - Laval (20 e journée de Ligue 2), samedi 15 janvier : 4-0. Prochain match : Metz - Istres (match en retard de la 18 e journée), mercredi 19 janvier à 19h. A suivre : Sedan - Metz (16 e de finale de la Coupe de France), dimanche 23 janvier à 15h ; Troyes - Metz (21 e journée de L2), samedi 29 janvier à 15h.
A l’infirmerie. Comme Thibaut Bourgeois (convalescence), Rudy Gestede ( lire par ailleurs) est forfait pour le rendez-vous de demain face à Istres. Mahamane Traoré pourrait s’ajouter à la liste des joueurs indisponibles : le milieu de terrain se plaint toujours des adducteurs à la suite d’un coup reçu lors du match face à Laval. Merlin Tandjigora, lui, a été ménagé en raison d’un problème au mollet.
Suspendu. Aucun.