A l’image de Fallou Diagne, qui prend ici le dessus sur Leugueun, Metz a pris un léger ascendant sur son rival vannetais. A entretenir… Photo MAXPPP
Si le succès ramené de Vannes lui autorise l’espoir, il ne lui offre pas le moindre répit. Sur le chemin du mois de mai, le FC Metz devra répondre à un certain nombre de conditions pour se maintenir en Ligue 2.
Le temps des certitudes ? Pour le coup, c’en est une : il n’est pas encore pour aujourd’hui. La seule qu’il tient véritablement en main, Metz l’a ramenée de sa fin de semaine bretonne. Avant-hier, à Vannes, l’équipe de Dominique Bijotat a glané trois nouveaux points qui la maintiennent dans le peloton de la résistance. Rien de moins, rien de plus : à seize marches, désormais, de la ligne d’arrivée, ce que l’on peut concevoir comme l’unique victoire messine est de rester engagé dans un contre-la-montre durant lequel toute fausse manœuvre pourrait être lourde de conséquences.
Mais avant même de se mettre à imaginer celles-ci, Ludovic Guerriero et ses coéquipiers doivent d’abord veiller à ne pas retomber dans les travers qui les ont fait déraper tout au long de la première partie du championnat. Leur début d’année – matérialisé par ces sept points sur douze possibles récoltés entre la venue de Laval et le dernier déplacement dans le Morbihan – atteste, ici, de possibilités nouvelles. Alors oui, Metz a les moyens de demeurer en Ligue 2 la saison prochaine si…
1. S’il poursuit ses progrès à l’extérieur. Metz avait attendu Boulogne-sur-Mer, le 7 décembre, pour remporter son premier succès loin de ses bases. Trois autres sont, depuis, venues garnir le panier des statistiques mosellanes : deux d’entre eux, sur le terrain de la Coupe de France (à Troyes et à Sedan), ne lui auront rien apporté d’autre qu’un peu de piment dans l’assiette de leur quotidien.
Le troisième, lui, vaut son pesant d’or. En s’imposant sur la pelouse de l’un de ses principaux concurrents, après avoir été menés au score, les Messins ont livré une belle preuve de leur capacité de réaction dans un univers hostile à leur survie.
2. S’il arrête de souffler le chaud et le froid à Saint-Symphorien. Le souvenir de la victoire remportée face à Laval a déjà pris des rides. Les quatre buts inscrits ce soir-là aux Mayennais auraient pu agir comme une sorte de détonateur pour une formation privée de repère sur ses terres. Il n’en a rien été et l’échéance suivante l’avait démontré : contre Istres, en dépit d’une seconde période plus animée et plus fournie en opportunités de but, les Messins avaient été contraints au partage des points (0-0).
Les deux unités abandonnées à cette occasion sont d’autant plus regrettées aujourd’hui : s’ils s’étaient imposés pour leur deuxième rendez-vous de l’année à domicile, les Messins seraient aujourd’hui en dehors de la zone rouge, grâce à une meilleure différence de buts que leurs homologues rémois. Tout ça ramène une évidence sur le tapis : s’il a montré sa capacité à réaliser quelques coups à l’extérieur, Metz devra surtout éviter de gaspiller ses cartouches à la maison. A ce sujet, la prochaine affiche prévue à Saint-Symphorien, avec la venue d’Ajaccio, équipe en forme du moment, en dira long sur la capacité des Messins à hausser le ton chez eux.
3. S’il continue à soigner son efficacité offensive. Bon dernier de la classe à la trêve hivernale, avec douze buts inscrits en dix-huit matches, Metz a opéré un redressement remarqué et remarquable au classement de l’offensive.
Certes, celui-ci a été rendu possible par le carton réalisé contre Laval, réduit à dix durant près d’une heure, mais les chiffres sont là. Pourquoi les ignorer ? En quatre matches de championnat disputés depuis le 15 janvier dernier, les Messins ont inscrit sept buts. Avec dix-neuf réalisations au compteur, ils se positionnent aujourd’hui au quinzième rang du classement des attaques. De quoi se tourner vers l’horizon avec un peu plus de conviction. Si, bien sûr, Metz ne retombe pas dans le silence…
Cédric BROUT.
Publié le 07/02/2011
La constance messine (CFA)
L’Entente Sannois Saint-Gratienes était la première en action avec un tir d’Edmond qui rasait le poteau de Marichez (10 e). Hormis une action de Sakho qui butait sur Adiceam (15 e), le début de match était plutôt à mettre à l’actif de l’ESSG. Les Messins se laissaient un peu endormir et subissaient la pression de leur adversaire sans parvenir toutefois à trouver la faille. Sakho manquait une nouvelle occasion en croisant trop son tir (35 e).
Le retour des vestiaires fut brutal pour les Grenats. Marichez, qui avait repoussé un tir à bout portant de Soulé (46 e), était contraint de s’incliner sur une tête signée Alibert (0-1, 48 e). Les Messins réagissaient immédiatement par Cassan qui expédiait le ballon au dessus (50 e), avant que Métanire ne voit passer sa reprise à quelques centimètres du but (52 e). Les hommes de José Pinot égalisaient finalement sur une bonne combinaison entre Sakho et Meligner, qui, idéalement placé trompait Adiceam (1-1, 56 e). Les Mosellans reprenaient des couleurs et continuaient à pousser. Cassan n’appuyait pas assez sa frappe (59 e), alors que le tir vicieux de N’Ganvala n’était pas loin de surprendre Adiceam (60 e). A force de ténacité, les Messins obtenaient satisfaction. Haddadji exécutait un corner que Koulibaly envoyait au fond des filets d’Adiceam (2-1, 73 e). Malgré plusieurs tentatives de l’ESSG, qui obligeait Marichez à s’employer, le score n’évoluait plus. Les Messins ont une nouvelle fois fait la preuve de leur capacité à retourner la situation.
« En première mi-temps, notre adversaire s’est révélé très accrocheur, analysait José Pinotà l’issue de la rencontre. Nous ne devions pas lâcher au niveau de l’engagement. Nous avons été absents sur le but, mais il nous a réveillés. Nous sommes sur une bonne dynamique avec une constance dans les résultats. »
L. J.
Publié le 07/02/2011