Encore impalpables à la lecture du classement, les progrès messins depuis le début de l’année sont pourtant incontestables en terme de résultats. Zoom sur certains des acteurs de ce redressement.
Mathieu Duhamel (à droite) compte parmi les hommes en forme du moment, du côté de Metz. L’attaquant a inscrit quatre buts en cinq matches. Photo Pascal BROCARD
Joris Delle
Statistiques. 21 matches en Ligue 2, 21 titularisations. 1 890 minutes de jeu.
Notre avis. Vendredi, le quotidien L’Équipe plaçait le gardien messin dans le onze des joueurs de Ligue 2 susceptibles d’attirer bientôt la convoitise de clubs plus huppés. Si certains d’entre eux avaient dépêché des observateurs dans les tribunes de la Beaujoire, vendredi, ces derniers ont sûrement ajouté quelques lignes sur la fiche de Joris Delle. A défaut d’avoir été décisif quelques plus jours tôt, face à Ajaccio (2-2), l’international Espoirs l’a été à Nantes. Auteurs de plusieurs arrêts décisifs, il a permis aux siens de repartir avec le point du nul. Son match se pose comme le dernier symbole en date d’une prise de pouvoir sur le poste abandonné en début de saison par Christophe Marichez.
Cheikh Gueye
Statistiques. 19 matches en L2, 19 titularisations. 1 706 minutes de jeu.
Notre avis. Si Dominique Bijotat s’autorise régulièrement quelques changements au sein de sa défense, Cheikh Gueye est en ce moment épargné. Le Sénégalais n’a pas quitté son couloir droit depuis le 21 décembre et le déplacement à Nîmes. L’utilisation réduite de Mario Mutsch depuis l’annonce de son départ en fin de saison n’est pas ici la principale explication : depuis le début de l’année, le défenseur messin affiche une régularité qui le place parmi les points de satisfactions. Plus tranchant dans ses interventions, il a corrigé une attitude d’où la nonchalance débordait parfois. Lundi dernier, il a montré qu’il savait aussi être décisif, en signant la passe qui avait permis à Mathieu Duhamel d’égaliser face à Ajaccio.
David Fleurival
Statistiques. 24 matches en L2, 24 titularisations. 2 122 minutes de jeu, 1 but.
Notre avis. 24 matches, qui dit mieux ? Personne. David Fleurival est le joueur le plus sollicité depuis le début de saison. Il manquera pour la première fois à l’appel, la semaine prochaine, en raison d’une suspension. Fidèle collaborateur de Ludovic Guerriero à la récupération, il a aussi été utilisé sur le flanc droit, contre nature, sans doute : le milieu de terrain s’exprime avec davantage d’aisance dans son rôle de lien entre la défense et le secteur offensif.
Mathieu Duhamel
Statistiques. 5 matches, 5 titularisations. 425 minutes de jeu, 4 buts.
Notre avis. La bonne pioche du mercato messin, c’est lui. Prêté par Troyes, Mathieu Duhamel est, avec quatre réalisations au compteur, le troisième meilleur buteur du championnat de la phase retour. Buteur face à Laval, décisif à Vannes et auteur d’un doublé face à Ajaccio, le joueur de vingt-six ans affiche une réussite aussi prometteuse que précieuse dans l’optique de la course au maintien. Très peu utilisé par son ancien entraîneur, Jean-Marc Furlan durant la première partie du championnat, l’attaquant montre qu’il a faim : il a rapidement pris ses marques au sein d’un collectif messin qui bénéficie aussi de sa générosité à l’effort.
Cédric BROUT.
u 19
Une leçon de réalisme
Détresse pour les uns. Joie intense pour les autres. Metz remporte le derby avec beaucoup de pragmatisme. Photo Pascal BROCARD
Stade municipal (terrain annexe). Arbitre : M. Folliet. Buts pour Amnéville : Moscato (15 e), Simion (85 e) ; pour Metz : N’Sor (60 e), Sarr (65 e), Vion (72 e).
Les Amnévillois ont payé cash des erreurs défensives alors qu’ils ont longtemps rivalisé dans le jeu avec l’équipe messine. Tout avait pourtant bien commencé pour les locaux avec l’ouverture du score par Moscato d’une reprise croisée après un service de Merdjett (1-0, 15 e). Sur leur lancée, les Amnévillois manquaient de peu de doubler la mise, mais le gardien messin, Cappa, réussissait une superbe envolée pour faire échec à la reprise de volée de Gigliano (25 e). En fin de première mi-temps, les visiteurs sortaient de leur réserve sans se créer de véritables d’occasions.
Sans vraiment hausser le ton, les Grenats égalisaient à l’heure de jeu après un coup franc exploité par N’Sor (1-1, 60 e). Cinq minutes plus tard, Sarr d’un ciseau acrobatique donnait l’avantage aux visiteurs (1-2, 65 e). Et sur une nouvelle erreur défensive, Vion partait seul tromper Mathis et sceller le succès messin (1-3, 72 e). La réduction du score par Simion après un cafouillage ne changeait plus rien (2-3, 85 e).
CFA :
Cinq à la suite !
Les hommes de José Pinot ont enregistré, hier face à Moissy, leur cinquième succès d’afillée.
Ne pas s’arrêter en si bon chemin. Hier, les Messinscourait après une cinquième victoire consécutive. Pour ce faire, ils devaient passer l’obstacle Moissy-Cramayel, première équipe à les avoir battus à l’aller.
Et les Grenats se montraient dangereux dès la première minute. NDoye reprenait ainsi un service du Norvégien Odegaard qui finissait dans les bras de Casagrande. Les Mosellans continuaient à occuper le camp moisséen et multipliaient les corners. Malheureusement pour eux, ces derniers ne donnaient rien. Les têtes de Bussmann et Keita passaient à côté des buts de Casagrande (23 e, 28 e). Les deux équipes se neutralisaient jusqu’à la pause.
En seconde période, les protégés de José Pinot reprenaient sur le même rythme. Après quatre corners infructueux, ils parvenaient à ouvrir la marque au terme d’une superbe action collective. Odegaard servait Méligner à droite ; ce dernier centrait devant le but pour Keita qui catapultait le ballon au fond des filets (1-0, 65 e). Les Moisséens réagissaient et Almeida obligeait M’Fa à dévier sa frappe en corner (71 e). La tête de Mane passait également juste à côté des buts du gardien messin (79 e).
Y’a d’la joie
Tout le monde pensait au deuxième but messin lorsque Cassan, seul devant le but, croisait trop son tir et voyait la balle raser le poteau de Casagrande (90 e). Ce n’était que partie remise, puisque trois minutes plus tard, Cassan montait à nouveau aux avant-postes et centrait de la gauche pour Méligner qui doublait la mise (2-0, 90 e+3).
A l’issue de la partie, la joie était grande dans les vestiaires messins d’où s’échappaient des cris de joie. José Pinot était, lui aussi très satisfait de l’attitude de ses troupes : « La série se poursuit. Nous avons été patients contre une équipe qui m’avait fait bonne impression à l’aller, a ainsi commenté l’entraîneur lorrain. Ils ne nous ont pas rendu la chose facile mais nous avons été logiquement récompensés. On reste sur une bonne dynamique avec le même état d’esprit. Tous les joueurs sont à féliciter. On espère que cette vague nous emmènera loin et haut. »
L. J.
C'est effectivement bien vrai... Je dirais que pour un dirigeant, à savoir le Président, c'est légitime compte tenu du fait qu'il s'agisse de l'actionnaire majoritaire ! Pour les autres, s'il avait pu donner un bon coup de balai à son arrivée...