RL du 04/04/2011 : Romain Brégerie : « En état d’alerte »
Publié : 04 mars 2011, 04:14
Romain Brégerie : « En état d’alerte »
Le défenseur messin refuse de céder à la sinistrose, mais reconnaît volontiers que la marge de manœuvre de son équipe s’amenuise dangereusement. État des lieux (et d’urgence) avant le déplacement en Champagne..

« Nous ne sommes pas aussi idiots que ça… Nous savons compter : à Reims, les trois points sont impératifs ! » Romain Brégerie sait que le déplacement en Champagne est un tournant. Photo Pascal BROCARD
A quelques heures du déplacement à Reims, quelle est l’ambiance au sein du groupe ?
« Il a déjà fallu effacer l’énorme frustration du nul concédé face . On sait combien il est important de prendre des points à domicile… Cela dit, on ne peut pas dire que l’atmosphère dans les vestiaires est mauvaise. Dans notre situation, une pression négative aggraverait sans aucun doute la situation. Je ne prétends pas que l’ambiance est au beau fixe, mais il est impératif que nous fassions les efforts pour que le groupe réagisse de la manière la plus positive possible. »
• La situation du FC Metz incite toutefois à une vraie prise de conscience, voire plus…
« Evidemment, mais cette prise de conscience a déjà eu lieu. Nous sommes lucides. A mes yeux, l’équipe se trouve dans une situation d’extrême urgence… »
• On ne parle donc pas de crise ?
« Je réfute le terme. Nous ne sommes pas encore en National. Mais je le répète, que ce soient les joueurs, les staffs technique et médical, ainsi que la direction, tout le monde est en état d’alerte. »
• Est-ce que le discours de votre entraîneur, Dominique Bijotat, reflète l’état d’urgence auquel vous faites référence ?
« C’est subjectif, mais j’ai le sentiment que son discours a toujours été assez juste. Il est à l’écoute de l’ambiance générale et se sert des événements pour tenter de trouver les mots et les solutions idoines. A travers les mots qu’il prononce, il tente de faire véhiculer les valeurs, ses valeurs. C’est à nous, joueurs, de les retranscrire sur le terrain. »
• Vu de l’extérieur, cette mise en application n’est pas évidente, notamment en ce qui concerne vos entames de matches face à Ajaccio et plus récemment contre Châteauroux. Une explication ?
« C’est très difficile de trouver une explication. Et c’est d’autant plus frustrant… On ne peut que constater les faits : à l’heure actuelle, le FC Metz traverse des périodes pendant une rencontre où il est en dessous de tout. La solution ne réside pas forcément dans un quelconque réajustement tactique, mais dans une réelle unité de groupe. Il nous faut retrouver certaines valeurs qui doivent nous permettre de mieux gérer nos temps faibles. Et aussi être plus décisifs dans nos temps forts. C’est facile à dire, je le conçois, mais c’est là que réside notre porte de sortie. »
« C’est un tournant ! »
• Personnellement, vous avez déjà connu cette douloureuse situation sous les couleurs de Châteauroux la saison dernière (Romain Brégerie a été prêté à la Berrichonne entre janvier et mai 2010). Peut-on dresser un quelconque parallèle ?
« Au niveau du terrain, oui ! Même si j’estime que Châteauroux possédait alors une équipe plus expérimentée, nous avions acquis notre maintien grâce à des grosses valeurs morales et mentales. C’était criant sur les derniers matches. Je pense que Metz s’en sortira de la même manière. »
• Et cette réaction d’orgueil est attendue dès ce vendredi à Reims. Ce match peut-il, à vos yeux, être qualifié de tournant ?
« Je suis complètement d’accord avec ça. Il n’est pas décisif puisque mathématiquement rien n’est fait. Important, très important, ça oui ! Puisque nous avons eu la mauvaise idée de perdre des points à domicile, il est nécessaire d’aller en glaner à l’extérieur. Je serai tenté de dire qu’il ne faut surtout pas perdre à Reims, mais en fait, les trois points sont nécessaires, d’autant qu’il s’agit d’un concurrent direct dans la course au maintien. Alors oui, c’est un tournant ! »
J.-S. GALLOIS.
Il est plus que temps...
Peu importe le qualificatif, l’épilogue du court voyage à Reims déterminera sans aucun doute la suite des événements messins.
Comment Reims digérera-t-il les prolongations malheureuses face à Nice en Coupe de France ? Dominique Bijotat a balayé d’un revers de main cette question. « Ce sont des pros, ils peuvent enchaîner deux matches. Ce n’est pas notre problème… » En effet, le souci de Metz ne réside plus dans la capacité de son adversaire du jour à rebondir après cet échec. Non. Aujourd’hui, plus que jamais, les Messins doivent se concentrer sur eux-mêmes. Corriger, tant qu’il est encore temps, les trop nombreuses insuffisances qui jalonnent leur parcours cette saison. Reims - Metz, un tournant ? Un rendez-vous décisif ? Un match capital ? C’est un peu tout ça à la fois. Les plus optimistes assureront qu’après ce déplacement en Champagne, il restera encore douze journées et trente-six points à prendre. Certes. Mais ce raisonnement ne saurait résister à l’épreuve du temps. Surtout au regard du parcours chaotique des coéquipiers de Ludovic Guerriero.
Ce soir, à Auguste-Delaune, ces derniers jouent sans doute une partie de leur avenir. A demi-mots, Dominique Bijotat le concède : « Notre situation nous contraint à une obligation de résultat, surtout face à un concurrent direct. Ne serait-ce que pour rester au contact et ainsi aborder avril-mai avec l’espoir du maintien en ligne de mire. » Mais l’entraîneur s’attend à « un match très difficile face à un adversaire qui voudra creuser l’écart avec le bas du classement. Nous allons nous accrocher, en espérant corriger les nombreuses erreurs qui nous ont pénalisé face à Ajaccio ou Châteauroux. Nous devons faire plus et mieux, et ce, d’entrée de match. A l’heure actuelle, nos prestations n’ont pas le niveau d’une équipe qui prétend jouer et espérer le maintien. »
Gaëtan Bussmann (écarté du groupe) et Fallou Diagne (relégué sur le banc) font les frais de ce mécontentement. Du coup, Tamboura devrait reculer d’un cran, alors qu’à ses côtés, Frechaut retrouve sa place aux côtés de Brégerie en défense centrale. Au milieu, Fleurival, suspendu face à Châteauroux, est de retour. Odegaard, souffrant du dos, pourrait être remplacé par Kehli, Duhamel et N’Diaye étant chargé de l’animation offensive.
J.-S. G.
L’arbitre Le péril jaune. Stéphane Djouzi, qui di...
L’arbitre
Le péril jaune. Stéphane Djouzi, qui dirigera, ce soir sur la pelouse du stade Auguste-Delaune, son onzième match de Ligue 2 cette saison, a la gâchette facile. En dix rencontres, l’arbitre de la Ligue Méditerranéen a, en effet, brandi à quarante-neuf reprises un carton jaune… et exclu trois joueurs. Si les Messins n’ont encore jamais croisé sa route, les Rémois, eux, ont déjà reçu six avertissements de sa part et seulement deux rencontres (au Mans lors de la 2 e journée et face à Ajaccio à l’occasion de la 10 e journée).
La phrase
De la gueule. « On voit que quand Reims affiche d’aussi grandes intentions, cette équipe a de la gueule. Quand je vois ça, je ne peux pas imaginer que Reims ne soit pas en Ligue 2 la saison prochaine. Le public peut être fier de son équipe. J’espère qu’il aura à cœur de revenir car on aura besoin de lui. » Malgré la déception, à l’issue de l’élimination de son équipe en quart de finale de la Coupe de France, l’entraîneur de Reims, Hubert Fournier, a salué la prestation de ses joueurs. Une attitude qu’il espère retrouver, ce soir, face aux Messins.
L’anecdote
Le penalty de Lucky Luke. A Reims, l’attaquant normand Julien Toudic (11 buts en L2) a détrôné l’emblématique Cédric Fauré dans le cœur des supporters rémois. Celui qui est surnommé Lucky Luke a déjà signé trois doublés (contre Grenoble, Le Mans et Troyes). Le 12 février dernier, lors du derby champenois à Troyes, il a inscrit le premier penalty de sa carrière. « C’était la première fois que je tirais un penalty en compétition. C’est étonnant, mais je n’avais jamais eu l’opportunité de le faire », a ainsi raporté le buteur.
La question
Frédéric Biancalani croisera-t-il son ancienne équipe ? Non. L’ex-défenseur messin, « très bon face à Nice en Coupe de France », dixit son entraîneur, ne fait pas partie du groupe désigné par Hubert Fournier en vue du match face à Metz. Le technicien rémois a choisi de faire tourner son effectif afin de faire souffler certains de ses joueurs (Fauré débutera ainsi la rencontre sur le banc) dans l’optique du rendez-vous face à Châteauroux (le 11 mars), le troisième en peu plus d’une semaine.
J.-S. G.
Le défenseur messin refuse de céder à la sinistrose, mais reconnaît volontiers que la marge de manœuvre de son équipe s’amenuise dangereusement. État des lieux (et d’urgence) avant le déplacement en Champagne..
« Nous ne sommes pas aussi idiots que ça… Nous savons compter : à Reims, les trois points sont impératifs ! » Romain Brégerie sait que le déplacement en Champagne est un tournant. Photo Pascal BROCARD
A quelques heures du déplacement à Reims, quelle est l’ambiance au sein du groupe ?
« Il a déjà fallu effacer l’énorme frustration du nul concédé face . On sait combien il est important de prendre des points à domicile… Cela dit, on ne peut pas dire que l’atmosphère dans les vestiaires est mauvaise. Dans notre situation, une pression négative aggraverait sans aucun doute la situation. Je ne prétends pas que l’ambiance est au beau fixe, mais il est impératif que nous fassions les efforts pour que le groupe réagisse de la manière la plus positive possible. »
• La situation du FC Metz incite toutefois à une vraie prise de conscience, voire plus…
« Evidemment, mais cette prise de conscience a déjà eu lieu. Nous sommes lucides. A mes yeux, l’équipe se trouve dans une situation d’extrême urgence… »
• On ne parle donc pas de crise ?
« Je réfute le terme. Nous ne sommes pas encore en National. Mais je le répète, que ce soient les joueurs, les staffs technique et médical, ainsi que la direction, tout le monde est en état d’alerte. »
• Est-ce que le discours de votre entraîneur, Dominique Bijotat, reflète l’état d’urgence auquel vous faites référence ?
« C’est subjectif, mais j’ai le sentiment que son discours a toujours été assez juste. Il est à l’écoute de l’ambiance générale et se sert des événements pour tenter de trouver les mots et les solutions idoines. A travers les mots qu’il prononce, il tente de faire véhiculer les valeurs, ses valeurs. C’est à nous, joueurs, de les retranscrire sur le terrain. »
• Vu de l’extérieur, cette mise en application n’est pas évidente, notamment en ce qui concerne vos entames de matches face à Ajaccio et plus récemment contre Châteauroux. Une explication ?
« C’est très difficile de trouver une explication. Et c’est d’autant plus frustrant… On ne peut que constater les faits : à l’heure actuelle, le FC Metz traverse des périodes pendant une rencontre où il est en dessous de tout. La solution ne réside pas forcément dans un quelconque réajustement tactique, mais dans une réelle unité de groupe. Il nous faut retrouver certaines valeurs qui doivent nous permettre de mieux gérer nos temps faibles. Et aussi être plus décisifs dans nos temps forts. C’est facile à dire, je le conçois, mais c’est là que réside notre porte de sortie. »
« C’est un tournant ! »
• Personnellement, vous avez déjà connu cette douloureuse situation sous les couleurs de Châteauroux la saison dernière (Romain Brégerie a été prêté à la Berrichonne entre janvier et mai 2010). Peut-on dresser un quelconque parallèle ?
« Au niveau du terrain, oui ! Même si j’estime que Châteauroux possédait alors une équipe plus expérimentée, nous avions acquis notre maintien grâce à des grosses valeurs morales et mentales. C’était criant sur les derniers matches. Je pense que Metz s’en sortira de la même manière. »
• Et cette réaction d’orgueil est attendue dès ce vendredi à Reims. Ce match peut-il, à vos yeux, être qualifié de tournant ?
« Je suis complètement d’accord avec ça. Il n’est pas décisif puisque mathématiquement rien n’est fait. Important, très important, ça oui ! Puisque nous avons eu la mauvaise idée de perdre des points à domicile, il est nécessaire d’aller en glaner à l’extérieur. Je serai tenté de dire qu’il ne faut surtout pas perdre à Reims, mais en fait, les trois points sont nécessaires, d’autant qu’il s’agit d’un concurrent direct dans la course au maintien. Alors oui, c’est un tournant ! »
J.-S. GALLOIS.
Il est plus que temps...
Peu importe le qualificatif, l’épilogue du court voyage à Reims déterminera sans aucun doute la suite des événements messins.
Comment Reims digérera-t-il les prolongations malheureuses face à Nice en Coupe de France ? Dominique Bijotat a balayé d’un revers de main cette question. « Ce sont des pros, ils peuvent enchaîner deux matches. Ce n’est pas notre problème… » En effet, le souci de Metz ne réside plus dans la capacité de son adversaire du jour à rebondir après cet échec. Non. Aujourd’hui, plus que jamais, les Messins doivent se concentrer sur eux-mêmes. Corriger, tant qu’il est encore temps, les trop nombreuses insuffisances qui jalonnent leur parcours cette saison. Reims - Metz, un tournant ? Un rendez-vous décisif ? Un match capital ? C’est un peu tout ça à la fois. Les plus optimistes assureront qu’après ce déplacement en Champagne, il restera encore douze journées et trente-six points à prendre. Certes. Mais ce raisonnement ne saurait résister à l’épreuve du temps. Surtout au regard du parcours chaotique des coéquipiers de Ludovic Guerriero.
Ce soir, à Auguste-Delaune, ces derniers jouent sans doute une partie de leur avenir. A demi-mots, Dominique Bijotat le concède : « Notre situation nous contraint à une obligation de résultat, surtout face à un concurrent direct. Ne serait-ce que pour rester au contact et ainsi aborder avril-mai avec l’espoir du maintien en ligne de mire. » Mais l’entraîneur s’attend à « un match très difficile face à un adversaire qui voudra creuser l’écart avec le bas du classement. Nous allons nous accrocher, en espérant corriger les nombreuses erreurs qui nous ont pénalisé face à Ajaccio ou Châteauroux. Nous devons faire plus et mieux, et ce, d’entrée de match. A l’heure actuelle, nos prestations n’ont pas le niveau d’une équipe qui prétend jouer et espérer le maintien. »
Gaëtan Bussmann (écarté du groupe) et Fallou Diagne (relégué sur le banc) font les frais de ce mécontentement. Du coup, Tamboura devrait reculer d’un cran, alors qu’à ses côtés, Frechaut retrouve sa place aux côtés de Brégerie en défense centrale. Au milieu, Fleurival, suspendu face à Châteauroux, est de retour. Odegaard, souffrant du dos, pourrait être remplacé par Kehli, Duhamel et N’Diaye étant chargé de l’animation offensive.
J.-S. G.
L’arbitre Le péril jaune. Stéphane Djouzi, qui di...
L’arbitre
Le péril jaune. Stéphane Djouzi, qui dirigera, ce soir sur la pelouse du stade Auguste-Delaune, son onzième match de Ligue 2 cette saison, a la gâchette facile. En dix rencontres, l’arbitre de la Ligue Méditerranéen a, en effet, brandi à quarante-neuf reprises un carton jaune… et exclu trois joueurs. Si les Messins n’ont encore jamais croisé sa route, les Rémois, eux, ont déjà reçu six avertissements de sa part et seulement deux rencontres (au Mans lors de la 2 e journée et face à Ajaccio à l’occasion de la 10 e journée).
La phrase
De la gueule. « On voit que quand Reims affiche d’aussi grandes intentions, cette équipe a de la gueule. Quand je vois ça, je ne peux pas imaginer que Reims ne soit pas en Ligue 2 la saison prochaine. Le public peut être fier de son équipe. J’espère qu’il aura à cœur de revenir car on aura besoin de lui. » Malgré la déception, à l’issue de l’élimination de son équipe en quart de finale de la Coupe de France, l’entraîneur de Reims, Hubert Fournier, a salué la prestation de ses joueurs. Une attitude qu’il espère retrouver, ce soir, face aux Messins.
L’anecdote
Le penalty de Lucky Luke. A Reims, l’attaquant normand Julien Toudic (11 buts en L2) a détrôné l’emblématique Cédric Fauré dans le cœur des supporters rémois. Celui qui est surnommé Lucky Luke a déjà signé trois doublés (contre Grenoble, Le Mans et Troyes). Le 12 février dernier, lors du derby champenois à Troyes, il a inscrit le premier penalty de sa carrière. « C’était la première fois que je tirais un penalty en compétition. C’est étonnant, mais je n’avais jamais eu l’opportunité de le faire », a ainsi raporté le buteur.
La question
Frédéric Biancalani croisera-t-il son ancienne équipe ? Non. L’ex-défenseur messin, « très bon face à Nice en Coupe de France », dixit son entraîneur, ne fait pas partie du groupe désigné par Hubert Fournier en vue du match face à Metz. Le technicien rémois a choisi de faire tourner son effectif afin de faire souffler certains de ses joueurs (Fauré débutera ainsi la rencontre sur le banc) dans l’optique du rendez-vous face à Châteauroux (le 11 mars), le troisième en peu plus d’une semaine.
J.-S. G.