
Mahamane Traoré est passé, comme d’autres, à côté du rendez-vous dijonnais. Le milieu messin et ses coéquipiers ont quinze jours devant eux pour se remettre dans le sens de la marche. Photo Pascal BROCARD
En rechute, vendredi à Dijon (2-1), Metz dispose désormais d’une petite quinzaine de jours pour faire le point avant d’attaquer les dix dernières journées de championnat. Il ne devra pas s’épargner certaines questions.
Le répit n’aura duré que deux semaines, entre un match nul à Reims et une sortie manquée, vendredi soir, à Dijon, le tout entrecoupé d’un succès réconfortant face à Tours. Avant-hier, sur les coups de vingt-deux heures, les Messins sont rentrés aux vestiaires avec la chasuble du premier relégable qu’ils avaient momentanément refilée à leurs homologues nîmois.
Il n’y a bien sûr rien d’indigne à perdre sur la pelouse d’une formation désormais cinquième au classement. Avant eux, sept écuries s’étaient cassé les dents à Gaston-Gérard. Non, rien d’indigne, mais bien quelque chose d’inquiétant dans ce dixième revers messin de la saison. D’une parce que l’équipe de Dominique Bijotat a une nouvelle fois fait étalage de carences flagrantes, et de deux parce que le temps passe et qu’il la rapproche inexorablement du 27 mai, date de la clôture du championnat.
Jusque-là, les Messins disposeront de dix matches pour éviter d’avoir à plier bagages pour le National. Le premier n’aura pas lieu avant le 1 er avril, trêve internationale oblige. Ce délai ne sera sans doute pas de trop pour permettre au staff messin de tracer sa feuille de route. Car si le temps n’est plus à la remise en cause générale, il est en revanche aux questions. Plusieurs ont survécu à la nuit dijonnaise, attenantes au rendement de certaines titulaires.
1) Gaëtan Englebert a-t-il sa place, aujourd’hui, dans le onze messin ? Au vu de sa prestation à Dijon, non. Au vu de sa prestation contre Tours, vendredi dernier, non, et ce même si son entraîneur avait tenu à nuancer l’observation critique parue dans nos colonnes au sujet de son joueur.
Hier, Dominique Bijotat a d’ailleurs convenu que son numéro 5 n’avait pas répondu aux attentes placées en lui sur la pelouse dijonnaise. Coup de mou physique ? Simple (et nouvelle) contre-performance ? La réponse devra rapidement sortir de terre : l’importance du poste occupé par l’ancien Tourangeau nécessite plus que jamais un vrai choix. Le retour aux affaires imminent de Kévin Diaz pourrait ici avoir une influence dans la mesure où il "libérerait" Mahamane Traoré, lequel pourrait alors retrouver son poste en soutien de ou des attaquant(s) messin(s)…
2) Les deux défenseurs latéraux ont-ils tenu la route ? Non. Gaëtan Englebert pourra peut-être trouver matière à se réconforter : le Belge n’a pas eu l’apanage du passage à vide. Mario Mutsch et Adama Tamboura – impliqués dans les deux buts encaissés par leur équipe – n’ont jamais été dans le ton.
Leur présence ou non dans le onze qui affrontera Grenoble le 1 er avril en dira long sur les conclusions qu’auront tiré Dominique Bijotat et son staff à leur sujet. L’international luxembourgeois semble ici le plus menacé : sa suspension purgée, Cheikh Gueye revient, en effet, dans le circuit avec, pour arguments, des prestations plutôt bien ficelées ces derniers temps.
3)Le manque d’efficacité est-il la seule explication de la déroute messine ? Non. Au-delà du manque de conviction observé aux portes du but dijonnais, Metz a aussi payé le prix d’une animation latérale faiblarde, qui n’a jamais soutenu la comparaison avec celle développée par son adversaire. Comme Mario Mutsch et Adama Tamboura derrière eux, Diafra Sakho et Mahamane Traoré sont eux aussi, et chacun à leur manière, passés à côté de leur rendez-vous. Au final, cela donne donc cinq joueurs apparus en dessous du niveau escompté… C’était trop, beaucoup trop, pour espérer autre chose qu’une défaite.
4)"Les jeunes" peuvent-ils constituer une alternative ? Au moment de préparer son camp pour le sprint final, Dominique Bijotat n’a, heureusement pour lui, pas que d’encombrantes questions sur le dos. L’entraîneur messin a aussi des motifs de satisfactions, comme l’excellente tenue de route de l’axe défensif lors des deux dernières rencontres. Revenu dans de meilleures dispositions après une période tourmentée, Romain Brégerie affiche aujourd’hui davantage de sérénité. Sa collaboration, testée à Tours et reconduite avant-hier, avec Kalidou Koulibaly y a sans doute un peu contribué. A Dijon, le Sénégalais a livré une copie irréprochable. Yéni N’Gbakoto aussi, d’ailleurs. Entré en cours de jeu, il a redonné du souffle à son équipe, tout comme avait pu le faire Samy Kehli lors des derniers matches. L’insouciance de la jeunesse ? Une force qu’il ne faudrait peut-être pas négliger en cette période d’anxiété générale.
Fc Metz express
Tableau de bord. Hier : décrassage pour les joueurs ayant participé au match à Dijon. Aujourd’hui et demain : repos. Mardi : reprise de l’entraînement (9h30).
D’un match à l’autre. Dernier match : Dijon - Metz (28 e journée de Ligue 2), vendredi 18 mars : 2-1. Prochain match : Metz - Grenoble (29 e journée), vendredi 1 er avril à 20h. A suivre : Angers - Metz (date et horaire non déterminé).
A l’infirmerie. Rudy Gestede (genou), Nuno Frechaut (cheville), Samy Kehli (adducteurs).
Suspendu. Romain Brégerie et Adama Tamboura, avertis à Dijon, devraient être sanctionnés lors de la prochaine réunion de la commission de discipline de LFP. Les deux joueurs pourraient donc manquer la réception de Grenoble, le 1 er avril.
Buteurs. Ligue 2 : Duhamel ( 5), N’Diaye ( 4), Gestede ( 3), Brégerie, Fleurival, Sakho ( 2), Cassan, Diagne, Diaz, Guerriero, Mutsch, N’Gbakoto, Traoré ( 1).
L’info. Deux rendez-vous figurent au programme de la journée de mercredi. Le matin, l’équipe professionnelle sera opposée à la réserve. L’après-midi, une séance d’entraînement est programmée sur les installations d’Uckange.