RL 05/04: Serin:La situation devient de plus en plus chaude
Publié : 05 avr. 2011, 05:41
Battu pour la deuxième fois de suite, vendredi, le FC Metz a fait un pas de plus vers le National. Une perspective que son président, Bernard Serin, se refuse pourtant encore à envisager et à évoquer.
Il a attendu la fin de l’entraînement. Planté devant la porte des vestiaires messins, hier matin, Bernard Serin a serré une à une les mains des joueurs revenant au compte-gouttes de la première séance de travail de la semaine.
Présence présidentielle conviviale, peut-être, mais révélatrice, surtout, du sentiment d’urgence qui plane aujourd’hui plus qu’hier au-dessus de Saint-Symphorien. Le numéro 1 de la maison grenat ne conteste pas : en s’inclinant vendredi dernier face au dernier du championnat, l’équipe de Dominique Bijotat s’est compliqué la tâche. Pour autant, la menace de relégation qui a encore enflé au détour de ce onzième échec de la saison ne fait pas encore vaciller la conviction du président : pour ce dernier, ses troupes peuvent encore s’en sortir et évoquer la perspective du National « n’est pas d’actualité »…
• Président, que vous inspire la défaite de votre équipe face à Grenoble ? « C’est une défaite qui rend notre mission plus difficile, parce que le nombre de clubs concernés par la course au maintien se réduit. Cet échec s’ajoute à celui de Dijon. Bref, la lutte devient de plus en plus chaude. »
• S’incliner face au dernier du championnat, à domicile, n’est-il pas aussi tout simplement révélateur de l’impuissance de votre équipe ? « Non, contre Grenoble, tout n’a pas été mauvais. L’équipe était amputée de plusieurs joueurs, des jeunes ont été appelés pour les remplacer et j’ai vu une bonne première mi-temps. Après, ça s’est effrité lorsque nous encaissons ce but sur l’une des rares incursions adverses… Je ne veux pas accabler cette équipe. D’autant que nous allons retrouver les joueurs qui manquaient à l’appel et que nous avions pris treize points lors des huit matches qui avaient précédé notre défaite à Dijon. »
• Vous ne pouvez tout de même pas nier que la perspective d’une rétrogradation en National a gagné du terrain… « Gouverner, c’est prévoir. Le National, c’est une éventualité qui sera délicate à gérer, mais il ne faut pas s’engager dans ce discours maintenant. L’objectif ultra-prioritaire, c’est le maintien. Alors permettez que je me concentre sur ce sujet. »
« Ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui »
• Au lendemain de cette défaite contre Grenoble, Dominique Bijotat, votre entraîneur, a regretté le manque d’implication de certains éléments. Le rejoignez-vous dans cette analyse ? « Je préfère penser que tout le monde est concerné. Et que ceux qui seront encore sous contrat la saison prochaine sachent que s’ils sont à l’origine d’une relégation, ils devront nous aider à remonter. »
• Évoquer le match de Grenoble, c’est évoquer, aussi, les manifestations d’humeur de votre public… « Cela arrive dans tous les clubs qui traversent des périodes comme celle que nous connaissons cette année. Et puis les sifflets, les appels à la démission sont intervenus juste après le but… Nous ne pouvons nous arrêter là-dessus. Il faut rester concentré sur les neuf matches qu’il nous reste. »
• Les appels à la démission visaient nommément votre directeur sportif, Joël Muller, et votre directeur administratif, Patrick Razurel. Ne croyez-vous pas que cela traduise un phénomène d’usure dans l’esprit du public ? « Ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui. Joueurs, staff, encadrement, nous sommes tous dans le même bateau. »
• Revenons au terrain, donc : vos difficultés sportives ne sont-elles pas le fruit d’erreurs de casting en matière de recrutement ? « Le recrutement, c’est le résultat d’un choix politique qui était de revenir aux valeurs du club et en particulier à la formation. Certains des joueurs arrivés ont donné satisfaction, d’autres ont été plus difficiles à intégrer. Je l’avais signalé avant le coup d’envoi du championnat. Réussir l’amalgame entre les jeunes et les nouveaux était un pari risqué. L’équipe était en reconstruction totale et aujourd’hui, nous payons encore son entrée en matière ratée, avec ses trois défaites lors des trois premières journées. »
• A vos yeux, cette équipe est-elle assez armée mentalement pour tenir le coup et s’en sortir ? « J’ai confiance en ces joueurs. Mais il est vrai que lorsque le doute s’installe, le rôle du staff et celui du président deviennent primordiaux. »
• Comment cela doit-il se traduire ? Par plus de fermeté ? « Oui, mais aussi par des encouragements. Nous allons à Angers vendredi… C’est un gros morceau, mais nous n’avons pas à douter de nos capacités. Je ne crois pas me tromper en disant que jusqu’ici, aucun adversaire ne nous a surclassés. »
CB
Il a attendu la fin de l’entraînement. Planté devant la porte des vestiaires messins, hier matin, Bernard Serin a serré une à une les mains des joueurs revenant au compte-gouttes de la première séance de travail de la semaine.
Présence présidentielle conviviale, peut-être, mais révélatrice, surtout, du sentiment d’urgence qui plane aujourd’hui plus qu’hier au-dessus de Saint-Symphorien. Le numéro 1 de la maison grenat ne conteste pas : en s’inclinant vendredi dernier face au dernier du championnat, l’équipe de Dominique Bijotat s’est compliqué la tâche. Pour autant, la menace de relégation qui a encore enflé au détour de ce onzième échec de la saison ne fait pas encore vaciller la conviction du président : pour ce dernier, ses troupes peuvent encore s’en sortir et évoquer la perspective du National « n’est pas d’actualité »…
• Président, que vous inspire la défaite de votre équipe face à Grenoble ? « C’est une défaite qui rend notre mission plus difficile, parce que le nombre de clubs concernés par la course au maintien se réduit. Cet échec s’ajoute à celui de Dijon. Bref, la lutte devient de plus en plus chaude. »
• S’incliner face au dernier du championnat, à domicile, n’est-il pas aussi tout simplement révélateur de l’impuissance de votre équipe ? « Non, contre Grenoble, tout n’a pas été mauvais. L’équipe était amputée de plusieurs joueurs, des jeunes ont été appelés pour les remplacer et j’ai vu une bonne première mi-temps. Après, ça s’est effrité lorsque nous encaissons ce but sur l’une des rares incursions adverses… Je ne veux pas accabler cette équipe. D’autant que nous allons retrouver les joueurs qui manquaient à l’appel et que nous avions pris treize points lors des huit matches qui avaient précédé notre défaite à Dijon. »
• Vous ne pouvez tout de même pas nier que la perspective d’une rétrogradation en National a gagné du terrain… « Gouverner, c’est prévoir. Le National, c’est une éventualité qui sera délicate à gérer, mais il ne faut pas s’engager dans ce discours maintenant. L’objectif ultra-prioritaire, c’est le maintien. Alors permettez que je me concentre sur ce sujet. »
« Ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui »
• Au lendemain de cette défaite contre Grenoble, Dominique Bijotat, votre entraîneur, a regretté le manque d’implication de certains éléments. Le rejoignez-vous dans cette analyse ? « Je préfère penser que tout le monde est concerné. Et que ceux qui seront encore sous contrat la saison prochaine sachent que s’ils sont à l’origine d’une relégation, ils devront nous aider à remonter. »
• Évoquer le match de Grenoble, c’est évoquer, aussi, les manifestations d’humeur de votre public… « Cela arrive dans tous les clubs qui traversent des périodes comme celle que nous connaissons cette année. Et puis les sifflets, les appels à la démission sont intervenus juste après le but… Nous ne pouvons nous arrêter là-dessus. Il faut rester concentré sur les neuf matches qu’il nous reste. »
• Les appels à la démission visaient nommément votre directeur sportif, Joël Muller, et votre directeur administratif, Patrick Razurel. Ne croyez-vous pas que cela traduise un phénomène d’usure dans l’esprit du public ? « Ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui. Joueurs, staff, encadrement, nous sommes tous dans le même bateau. »
• Revenons au terrain, donc : vos difficultés sportives ne sont-elles pas le fruit d’erreurs de casting en matière de recrutement ? « Le recrutement, c’est le résultat d’un choix politique qui était de revenir aux valeurs du club et en particulier à la formation. Certains des joueurs arrivés ont donné satisfaction, d’autres ont été plus difficiles à intégrer. Je l’avais signalé avant le coup d’envoi du championnat. Réussir l’amalgame entre les jeunes et les nouveaux était un pari risqué. L’équipe était en reconstruction totale et aujourd’hui, nous payons encore son entrée en matière ratée, avec ses trois défaites lors des trois premières journées. »
• A vos yeux, cette équipe est-elle assez armée mentalement pour tenir le coup et s’en sortir ? « J’ai confiance en ces joueurs. Mais il est vrai que lorsque le doute s’installe, le rôle du staff et celui du président deviennent primordiaux. »
• Comment cela doit-il se traduire ? Par plus de fermeté ? « Oui, mais aussi par des encouragements. Nous allons à Angers vendredi… C’est un gros morceau, mais nous n’avons pas à douter de nos capacités. Je ne crois pas me tromper en disant que jusqu’ici, aucun adversaire ne nous a surclassés. »
CB