R.L. 23/04 : Le minimum vital
Publié : 23 avr. 2011, 07:01
Le minimum vital

Mathieu Duhamel à terre. Une image trompeuse : malgré toute la bonne volonté de Grégory Cerdan et de ses partenaires, Le Mans n’est pas parvenu à briser la solidarité messine. Photo MAXPPP
Auteur d’un match nul hier, au Mans, le FC Metz reste en dehors de la zone rouge. Une satisfaction qui n’enlève rien à l’impératif de victoire, la semaine prochaine, à domicile.
Si nous n’avions pas arraché le nul, dans les derniers instants de la rencontre, la semaine dernière contre Clermont, nous n’aurions peut-être pas réussi à prendre un petit quelque chose ici, au Mans. » C’est Dominique Bijotat qui l’a souligné, hier, à l’issue d’une soirée qui a une nouvelle fois mis ses nerfs à l’épreuve. Face à une formation invaincue depuis ses premiers pas dans sa nouvelle enceinte, début janvier, les Messins ont dû passer par la « souffrance » pour empocher un point dont le bénéfice leur permet simplement de rester accrochés à leur statut de premier non-relégable.
De notre envoyé spécial au Mans
Le constat est un peu dur à avaler, car avouons-le, la différence entre le troisième et le dix-septième du championnat, durant le premier acte, n’a jamais sauté aux yeux. Le FC Metz, dans une configuration pourtant guidée par la prudence – une nouvelle fois, avec un seul véritable attaquant – a su se mettre au niveau de son adversaire. Il a même été le premier à se montrer dangereux : sur un service tout en finesse de Mahamane Traoré, Ludovic Guerriero parvenait à se jouer de deux défenseurs manceaux pour frapper à l’entrée de la surface de réparation. Didier Ovono était sur le chemin (11 e). Son homologue messin, Oumar Sissoko, était tout aussi vigilant face à la menace Helstad (14 e).
Sissoko au rendez-vous
Plutôt prometteurs et enjoués jusque-là, les débats sont retombés de façon assez abrupte dans un attentisme partagé. Les acteurs n’en sont sortis que dans les cinq dernières minutes. Mais ni Mathieu Duhamel, servi par un Traoré entreprenant (41 e), ni Mickaël Poté, auteur d’une frappe enroulée, ne parvenaient à ouvrir le score. A la pause, l’équipe de Dominique Bijotat avait un point en poche qui lui permettait de conforter sa place de premier non-relégable, puisque dans le même temps, un peu plus au Sud, Nîmes était mené au score par Nantes…
S’ils ont conservé ce point, les Messins le doivent en bonne partie à Oumar Sissoko. Appelé à remplacer Joris Delle, blessé, le gardien malien a montré de grandes dispositions mentales pour son premier rendez-vous de Ligue 2 cette saison. Présent sur la frappe d’El Bahri quelques secondes après le retour des vestiaires, il a aussi et surtout eu le pied assez solide pour dévier la frappe à bout portant de Poté (55 e).
Hier, Metz avait un gardien. Il avait aussi un esprit de résistance qui lui a permis de tenir bon au plus fort de la pression exercée par les Manceaux. Il aurait même pu revendiquer autre chose si l’arbitre avait sanctionné la faute d’un défenseur manceau sur Samy Kehli, dans la surface de réparation (57 e)… Au final, score nul et vierge. A l’instar de ce qu’elle était parvenue à faire il y a deux semaines, à Angers, pourtant réduite à dix, l’équipe de Dominique Bijotat a empoché un point en terrain dangereux. Une satisfaction à laquelle se mêlent inévitablement quelques regrets, liés à ses deux récentes contre-performances sur le tapis de Saint-Symphorien.
Sans ce match nul concédé vendredi dernier face à Clermont, sans cette défaite venue avant cela conclure la visite du dernier de la classe grenoblois, le bénéfice ramené du MMArena aurait, en effet, une toute autre saveur. Mais à six journées, maintenant, de la fin de la compétition, les Messins ont-ils encore le temps de regarder dans le rétro ? Non. Ou alors simplement pour observer leur concurrent nîmois, toujours menaçant. Hier, les Gardois ont sauvé la mise dans les derniers instants de la rencontre face à Nantes (2-2). Alors oui, pour Metz, ce point du match nul était bel et bien le minimum vital.
Cédric BROUT.
Sissoko, les gants solides

Encore un match sérieux pour Kalidou Koulibaly. Photo MAXPPP
EN VUE
Mahamane Traoré. Il a toujours manifesté l’envie de porter le jeu vers l’avant. Sa capacité d’accélération ballon au pied a perturbé ses adversaires à plusieurs reprises, les amenant souvent à la faute. Le milieu de terrain messin a essuyé les coups sans jamais se perdre.
Kalidou Koulibaly. Le jeune défenseur central a affiché beaucoup de sang-froid et une maîtrise remarquable. A l’exception de deux pertes de balle, sans conséquence, il a répondu à la pression des attaquants manceaux. Une treizième apparition convaincante pour celui qui vient tout juste de signer son premier contrat professionnel avec le FC Metz.
DANS L’OMBRE
David Fleurival. Il a montré quelques signes de fatigue. Il n’y a rien d’illogique là-dedans lorsqu’on sait qu’il est le joueur le plus utilisé cette saison par Dominique Bijotat. Moins alerte qu’à l’accoutumée, son impact s’en est trouvé plus limité dans la bataille du milieu de terrain.
Gaëtan Englebert. Volontaire, le milieu de terrain belge a récupéré quelques ballons et participé au devoir défensif. Mais son influence dans les phases offensives continue de nourrir les interrogations. Son positionnement, dans un couloir, n’est peut-être pas étranger à cela.
PAROLES, PAROLES
Dominique Bijotat (entraîneur de Metz). « Nous avons livré une première mi-temps très intéressante. Par la suite, le manque de volume de certains nous a amenés à reculer, mais nous avons su rester calmes la plupart du temps pour aller au bout et prendre ce point. Maintenant, il devient vital de l’emporter à domicile, dès la semaine prochaine. »
Arnaud Cormier (entraîneur du Mans). « Il fallait de la fraîcheur physique, du dynamisme pour espérer venir à bout de cette équipe de Metz. Notre première période a été décevante, parce que nous ne sommes pas parvenus à changer de rythme dans nos actions. Malheureusement, je dirais, c’est un nul logique. Notre production ne contenait pas la qualité qu’il aurait fallu pour l’emporter. »
TEMPS ADDITIONNEL
Entre Norvégiens. Thorstein Helstad et Alexander Odegaard n’ont pas eu l’occasion de se croiser sur la pelouse. Si l’attaquant du Mans a pris part au débat face aux Messins, son compatriote, lui, a suivi la rencontre du banc des remplaçants. Les deux joueurs norvégiens ont donc attendu l’issue de la rencontre pour échanger quelques mots. Ils ne se recroiseront plus d’ici à la fin mai. La saison prochaine, peut-être ?
C. B.
L’HOMME DU MATCH
Oumar Sissoko. Il n’avait qu’un seul match à son actif cette saison sous le maillot grenat, en Coupe de France, face à des adversaires de Division d’honneur… Hier, il a pourtant rempli avec succès la mission qui lui avait confiée de remplacer Joris Delle. Préféré, pour cela, à Christophe Marichez, Oumar Sissoko a été l’un des grands artisans du match nul arraché par les Messins au MMArena. A l’exception d’une prise de balle mal assurée sur un centre lointain (64 e), l’international malien s’est posé en rempart infranchissable.

Metz : renouer avec le succès (CFA)
Le match. FC Metz : 5 e avec 65 pts (10 victoires, 9 nuls, 7 défaites) ; dernier match : défaite à Quevilly (4-1) ; Lens : 9 e avec 60 pts (9 victoires, 7 nuls, 10 défaites) ; dernier match : nul face à Villemomble (4-4).
L’équipe messine, qui a vécu un début d’exercice plutôt faste, est aujourd’hui dans une période beaucoup plus délicate. Depuis la défaite à Bastia le 12 mars, les grenats ont bien du mal à renouer avec la victoire. Une nouvelle occasion leur sera donnée cet après-midi avec la réception de Lens. Battus à l’aller (2-0), les Lensois connaissent, eux aussi, des difficultés. Depuis cette défaite face aux Mosellans le 16 février, les sang et or n’ont, en effet, plus gagné une seule rencontre. Ils restent toutefois sur un nul face à Villemomble (4-4).
L’avis de l’entraineur, José Pinot : « Nous allons rencontrer une réserve pro comme nous. Cela donnera un match ouvert avec deux équipes qui vont venir pour jouer, sans mauvais gestes. Ce sont des rencontres agréables à jouer et c’est une bonne chose dans notre période actuelle. »
Le groupe messin. José Pinot dispose d’un groupe de 16 joueurs. Rétabli, Christophe Walter rejoint ses coéquipiers. Les professionnels Olivier Cassan, Diafra Sakho et Ténéma N’Diaye viendront, quant à eux, prêter main forte à la réserve toujours privée d’Iliès Haddadji qui reprend l’entrainement après sa tendinite. Le groupe sera composé de :M’Fa, Aissi Kede – Reydel, Métanire, Kayombo, Méligner – Walter, N’Ganvala, Wang Chu, Yi Teng, Tandjigora, Cassan – Keita, N’Doye, Sakho, N’Diaye.
Stade des Hauts de Blémont à Metz-Borny, 15h

Mathieu Duhamel à terre. Une image trompeuse : malgré toute la bonne volonté de Grégory Cerdan et de ses partenaires, Le Mans n’est pas parvenu à briser la solidarité messine. Photo MAXPPP
Auteur d’un match nul hier, au Mans, le FC Metz reste en dehors de la zone rouge. Une satisfaction qui n’enlève rien à l’impératif de victoire, la semaine prochaine, à domicile.
Si nous n’avions pas arraché le nul, dans les derniers instants de la rencontre, la semaine dernière contre Clermont, nous n’aurions peut-être pas réussi à prendre un petit quelque chose ici, au Mans. » C’est Dominique Bijotat qui l’a souligné, hier, à l’issue d’une soirée qui a une nouvelle fois mis ses nerfs à l’épreuve. Face à une formation invaincue depuis ses premiers pas dans sa nouvelle enceinte, début janvier, les Messins ont dû passer par la « souffrance » pour empocher un point dont le bénéfice leur permet simplement de rester accrochés à leur statut de premier non-relégable.
De notre envoyé spécial au Mans
Le constat est un peu dur à avaler, car avouons-le, la différence entre le troisième et le dix-septième du championnat, durant le premier acte, n’a jamais sauté aux yeux. Le FC Metz, dans une configuration pourtant guidée par la prudence – une nouvelle fois, avec un seul véritable attaquant – a su se mettre au niveau de son adversaire. Il a même été le premier à se montrer dangereux : sur un service tout en finesse de Mahamane Traoré, Ludovic Guerriero parvenait à se jouer de deux défenseurs manceaux pour frapper à l’entrée de la surface de réparation. Didier Ovono était sur le chemin (11 e). Son homologue messin, Oumar Sissoko, était tout aussi vigilant face à la menace Helstad (14 e).
Sissoko au rendez-vous
Plutôt prometteurs et enjoués jusque-là, les débats sont retombés de façon assez abrupte dans un attentisme partagé. Les acteurs n’en sont sortis que dans les cinq dernières minutes. Mais ni Mathieu Duhamel, servi par un Traoré entreprenant (41 e), ni Mickaël Poté, auteur d’une frappe enroulée, ne parvenaient à ouvrir le score. A la pause, l’équipe de Dominique Bijotat avait un point en poche qui lui permettait de conforter sa place de premier non-relégable, puisque dans le même temps, un peu plus au Sud, Nîmes était mené au score par Nantes…
S’ils ont conservé ce point, les Messins le doivent en bonne partie à Oumar Sissoko. Appelé à remplacer Joris Delle, blessé, le gardien malien a montré de grandes dispositions mentales pour son premier rendez-vous de Ligue 2 cette saison. Présent sur la frappe d’El Bahri quelques secondes après le retour des vestiaires, il a aussi et surtout eu le pied assez solide pour dévier la frappe à bout portant de Poté (55 e).
Hier, Metz avait un gardien. Il avait aussi un esprit de résistance qui lui a permis de tenir bon au plus fort de la pression exercée par les Manceaux. Il aurait même pu revendiquer autre chose si l’arbitre avait sanctionné la faute d’un défenseur manceau sur Samy Kehli, dans la surface de réparation (57 e)… Au final, score nul et vierge. A l’instar de ce qu’elle était parvenue à faire il y a deux semaines, à Angers, pourtant réduite à dix, l’équipe de Dominique Bijotat a empoché un point en terrain dangereux. Une satisfaction à laquelle se mêlent inévitablement quelques regrets, liés à ses deux récentes contre-performances sur le tapis de Saint-Symphorien.
Sans ce match nul concédé vendredi dernier face à Clermont, sans cette défaite venue avant cela conclure la visite du dernier de la classe grenoblois, le bénéfice ramené du MMArena aurait, en effet, une toute autre saveur. Mais à six journées, maintenant, de la fin de la compétition, les Messins ont-ils encore le temps de regarder dans le rétro ? Non. Ou alors simplement pour observer leur concurrent nîmois, toujours menaçant. Hier, les Gardois ont sauvé la mise dans les derniers instants de la rencontre face à Nantes (2-2). Alors oui, pour Metz, ce point du match nul était bel et bien le minimum vital.
Cédric BROUT.
Sissoko, les gants solides

Encore un match sérieux pour Kalidou Koulibaly. Photo MAXPPP
EN VUE
Mahamane Traoré. Il a toujours manifesté l’envie de porter le jeu vers l’avant. Sa capacité d’accélération ballon au pied a perturbé ses adversaires à plusieurs reprises, les amenant souvent à la faute. Le milieu de terrain messin a essuyé les coups sans jamais se perdre.
Kalidou Koulibaly. Le jeune défenseur central a affiché beaucoup de sang-froid et une maîtrise remarquable. A l’exception de deux pertes de balle, sans conséquence, il a répondu à la pression des attaquants manceaux. Une treizième apparition convaincante pour celui qui vient tout juste de signer son premier contrat professionnel avec le FC Metz.
DANS L’OMBRE
David Fleurival. Il a montré quelques signes de fatigue. Il n’y a rien d’illogique là-dedans lorsqu’on sait qu’il est le joueur le plus utilisé cette saison par Dominique Bijotat. Moins alerte qu’à l’accoutumée, son impact s’en est trouvé plus limité dans la bataille du milieu de terrain.
Gaëtan Englebert. Volontaire, le milieu de terrain belge a récupéré quelques ballons et participé au devoir défensif. Mais son influence dans les phases offensives continue de nourrir les interrogations. Son positionnement, dans un couloir, n’est peut-être pas étranger à cela.
PAROLES, PAROLES
Dominique Bijotat (entraîneur de Metz). « Nous avons livré une première mi-temps très intéressante. Par la suite, le manque de volume de certains nous a amenés à reculer, mais nous avons su rester calmes la plupart du temps pour aller au bout et prendre ce point. Maintenant, il devient vital de l’emporter à domicile, dès la semaine prochaine. »
Arnaud Cormier (entraîneur du Mans). « Il fallait de la fraîcheur physique, du dynamisme pour espérer venir à bout de cette équipe de Metz. Notre première période a été décevante, parce que nous ne sommes pas parvenus à changer de rythme dans nos actions. Malheureusement, je dirais, c’est un nul logique. Notre production ne contenait pas la qualité qu’il aurait fallu pour l’emporter. »
TEMPS ADDITIONNEL
Entre Norvégiens. Thorstein Helstad et Alexander Odegaard n’ont pas eu l’occasion de se croiser sur la pelouse. Si l’attaquant du Mans a pris part au débat face aux Messins, son compatriote, lui, a suivi la rencontre du banc des remplaçants. Les deux joueurs norvégiens ont donc attendu l’issue de la rencontre pour échanger quelques mots. Ils ne se recroiseront plus d’ici à la fin mai. La saison prochaine, peut-être ?
C. B.
L’HOMME DU MATCH
Oumar Sissoko. Il n’avait qu’un seul match à son actif cette saison sous le maillot grenat, en Coupe de France, face à des adversaires de Division d’honneur… Hier, il a pourtant rempli avec succès la mission qui lui avait confiée de remplacer Joris Delle. Préféré, pour cela, à Christophe Marichez, Oumar Sissoko a été l’un des grands artisans du match nul arraché par les Messins au MMArena. A l’exception d’une prise de balle mal assurée sur un centre lointain (64 e), l’international malien s’est posé en rempart infranchissable.

Metz : renouer avec le succès (CFA)
Le match. FC Metz : 5 e avec 65 pts (10 victoires, 9 nuls, 7 défaites) ; dernier match : défaite à Quevilly (4-1) ; Lens : 9 e avec 60 pts (9 victoires, 7 nuls, 10 défaites) ; dernier match : nul face à Villemomble (4-4).
L’équipe messine, qui a vécu un début d’exercice plutôt faste, est aujourd’hui dans une période beaucoup plus délicate. Depuis la défaite à Bastia le 12 mars, les grenats ont bien du mal à renouer avec la victoire. Une nouvelle occasion leur sera donnée cet après-midi avec la réception de Lens. Battus à l’aller (2-0), les Lensois connaissent, eux aussi, des difficultés. Depuis cette défaite face aux Mosellans le 16 février, les sang et or n’ont, en effet, plus gagné une seule rencontre. Ils restent toutefois sur un nul face à Villemomble (4-4).
L’avis de l’entraineur, José Pinot : « Nous allons rencontrer une réserve pro comme nous. Cela donnera un match ouvert avec deux équipes qui vont venir pour jouer, sans mauvais gestes. Ce sont des rencontres agréables à jouer et c’est une bonne chose dans notre période actuelle. »
Le groupe messin. José Pinot dispose d’un groupe de 16 joueurs. Rétabli, Christophe Walter rejoint ses coéquipiers. Les professionnels Olivier Cassan, Diafra Sakho et Ténéma N’Diaye viendront, quant à eux, prêter main forte à la réserve toujours privée d’Iliès Haddadji qui reprend l’entrainement après sa tendinite. Le groupe sera composé de :M’Fa, Aissi Kede – Reydel, Métanire, Kayombo, Méligner – Walter, N’Ganvala, Wang Chu, Yi Teng, Tandjigora, Cassan – Keita, N’Doye, Sakho, N’Diaye.
Stade des Hauts de Blémont à Metz-Borny, 15h